Plusieurs mois après, le projet portant fabrication par Algérie Poste des cartes magnétiques est toujours en attente. La même situation attentiste caractérise l'autre projet portant sur la facilitation de l'accès à Internet au plus grand nombre d'Algériens. La ministre des Technologies de l'Information et de la Communication (TIC), Imane Houda Feraoun s'attardait à chaque fois dans ses nombreux discours à le souligner. Particulièrement ces deux projets que sont celui de la carte d'accès à Internet, avec une baisse des coûts de l'Internet en parallèle à une hausse de son débit. En présence des représentants de nombreux titres de presse la ministre avait souligné sa volonté d'agir sur les coûts des abonnements et l'amélioration de la qualité du débit, de cet instrument technologique de plus en plus sollicité. Plusieurs mois après, cette annonce, aucun des projets n'a été matérialisé. Y compris celui précisé par la même ministre concernant l'application d'un abonnement de 2 mégabits/seconde d'internet, facturé jusqu'alors à 2.600 dinars/mois, Il ne coûtera désormais plus que 1.600 dinars pour la même période. Sur sa lancée, la ministre avait, à la mi-novembre 2018, précisé que tous les abonnés disposant jusqu'alors d'une connexion de 1 mégabit, verront celle-ci passer automatiquement à 2 mégabits. Faciliter l'accès de l'Internet au plus grand nombre d'Algériens, en agissant notamment sur les coûts des abonnements et en améliorant la qualité de son débit, figurait dans les déclarations de la représentante du précédent gouvernement. Pour ce qui concerne les prestations durant cette même période, la ministre des TIC, explique qu'elles visent à offrir aux nationaux un débit de bonne qualité à des prix abordables. Mais faudrait-il d'abord qu'elle soit plus convaincante dans ses explications sur la dernière position de l'Algérie au classement de la vitesse de connexion Internet. En tout état de cause, elle ne l'a pas été dans la déclaration qu'elle avait faite à nos confrères de l'APS lors de sa visite de travail qu'elle avait effectuée en juin 2018 à Tizi Ouzou. «Nous ne sommes pas les meilleurs au monde certes, il y a encore beaucoup à faire en la matière, mais qu'on nous classe en avant-dernière position, cela frise le ridicule, sachant qu'il y a des pays qui sont bien loin que notre pays en matière de qualité de l'Internet».Lors de cette visite, il a été également question de la matérialisation de nombreux autres projets comme la généralisation des terminaux de paiement électroniques. Prévue pour la fin de l'année 2018, on les attend toujours. Imane Houda Feraoun en a profité pour argumenter que cette opération est un gros marché qui aurait épuisé les ressources en devises de l'Algérie. C'est dans ce sens et pour répondre aux besoins de 3 millions d'opérateurs économiques inscrits sur ses registres, que l'Algérie envisage se doter de ce type d'équipement sur la base d'un marché à contracter avec Enie pour les fabriquer en Algérie. Bien qu'ils demeurent toujours invisibles sur le marché national, ces équipements sont attendus avec impatience. « Ils sont en phase de test et d'homologation et l'Enie s'est engagée à renforcer ses chaînes de production pour en monter des centaines de milliers», devait expliquer Houda Feraoun. L'autre projet qui n'est même pas en maturation et que le ministère des TIC envisage matérialiser à courts termes pour la transformation d'Algérie Poste en une banque postale. La question a été, certes prise, mais au vu de la tiédeur des responsables à sortir le dossier de leurs tiroirs, il n'est pas prêt à être matérialisé. Il reste tout de même que tous les projets ont été conçus durant la période où les affaires du pays étaient entre les mains de Ahmed Ouyahia. Ce dernier n'a pas osé se lancer dans la mise en œuvre du programme destiné au développement de la Société de l'Information, à travers les infrastructures, les moyens de télécommunications et l'utilisation des Technologies de l'Information et de la Communication (TIC), le ministère de la Poste et des Technologies de l'Information et de la Communication (Mptic) a élaboré un plan national de développement des TIC. Ce plan s'articule autour d'un certain nombre d'objectifs majeurs dont la concrétisation contribuera d'une manière effective à la mise en œuvre du développement de ce secteur.
