Chekib Khelil ministre de l'Energie et des Mines de 1999 à 2010, période entrecoupée par sa désignation au titre de président directeur général de Sonatrach de 2001 à 2003 a fait l'objet d'une convocation à comparaître devant le juge enquêteur près la Cour Suprême à Alger. Il ne s'est finalement pas présenté argumentant une incapacité qu'il a justifiée par un certificat médical présenté par son avocat. Une chose est certaine est qu'outre la grosse affaire Sonatrach, il doit également répondre de l'obligation qu'en sa qualité de ministre, il avait faite au wali de Annaba de l'époque, Mohamed El Ghazi (2008/sept 2013). Ce dernier devait céder la place Victor Hugo de quelque 5 ha. Med Ghazi n'en demandait pas autant. Ghazi était connu pour son trafic du foncier dans la wilaya. Lui l'ancien wali de Chlef qui s'était fait éjecter de son poste par la population de cette wilaya d'où il s'est pratiquement enfui à la suite d'une promotion en récompense à ses trafics, s'installer à Annaba, Il ne se fera pas prier pour remettre en avril 2011, lors d'une visite officielle comportant pour seule étape le terrain ciblé par le groupe américain «Sheraton» Pour bénéficier de cette surface à quelques dizaines de mètres du Cour de la Révolution de Annaba, c'est-à-dire aucentre-ville, l'américain aurait déboursé un million de dollars en pot de vin. Le comble est que la procédure de remise de la décision d'attribution a été appliquée sous le regard de tous les officiels et des représentants de la presse. Et comme pour démontrer tout son mépris vis à vis des uns et des autres qui le suivaient, dont des cadres de son ministère, du wali de Annaba et des responsables locaux, le document a été signé sur le site même choisi par le représentant du groupe «Sheraton». Chakib Khelil s'était fait un plaisir d'empocher le chèque que nos sources affirment être d'un million de dollars. C'est d'ailleurs dans ce cadre que s'était déplacé à Annaba Khelil. On n'entendra plus parler de luil. Appuyé de ses complices au niveau de la présidence de la République entre les mains des frères Bouteflika, il n'avait pas quitté son poste de responsable des Hydrocarbures algériennes. Mêmes les doutes apparus au lendemain de sa prise en charge du secteur et les oppositions des spécialistes qui suivirent n'ont pas ébranlé le gouvernement de l'époque sous la direction de Ali Benflis. Aucun des hauts responsables de ce gouvernement n'a bougé lorsque Chakib Khelil proposa la loi y afférente. L'on ne s'était même pas posé la question, même en apparence, sur l'incompétence caractérisée qui anime le personnage dans la gestion d'un secteur aussi sensible et névralgique pour l'économie nationale que les hydrocarbures. Dix années après son massacre à la tronçonneuse du secteur, il est appelé à comparaître devant la justice. Ce dernier dimanche 14 juillet 2019, il a refusé de venir s'expliquer à la barre sur cette mise à sac sur divers délits notamment de blanchiments, octroi d'indus avantages lors des passations de marchés publics et de contrats, abus de fonction, dilapidation de deniers publics, conflit d'intérêts et corruption. Il les aurait commis alors qu'il était ministre de l'Energie et des mines lors de la conclusion des marchés publics, trafic d'influence". Un dossier chargé s'il en est qui devait amener le 14 juillet 2019, l'auteur et ses complices dans une des cellules de la prison d'El Harrach. Là, où la veille, Mohamed Ghazi l'ancien ministre et son fils, ainsi que Abdelghani Zaalène l'ex ministre de l'urbanisme ont été placés en détention Ils ont tous rejoint les autres mis en cause dans le cadre de différentes enquêtes instruites par la Cour suprême. Dans le lot, il y a celle de Mahieddine Tahkout. Elle est à l'origine de la mise en détention provisoire de l'ex ministre Youcef Yousfi après son audition par le juge enquêteur. Ce que du reste confirme le communiqué de l'APS. Il est également précisé que le mis en cause, est poursuivi pour «octroi d'indus avantages lors de passation de marchés publics et de contrats en violation des dispositions législatives, abus de fonction, dilapidation de deniers publics, conflit d'intérêts et corruption lors de la conclusion des marchés publics».