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Les affaires Sonatrach 1 et l'autoroute Est-Ouest jugées en mars
Deux dossiers de corruption explosifs
Publié dans Liberté le 27 - 12 - 2014

La boîte de Pandore va-t-elle réellement s'ouvrir au printemps prochain ? La cour d'Alger, après plus de quatre années d'instruction, a finalement décidé d'enrôler deux grandes affaires de corruption : l'affaire Sonatrach 1 et celle de l'autoroute Est-Ouest.
Elles sont inscrites dans le rôle complémentaire de la deuxième session criminelle 2014 et programmées respectivement pour les 15 et
25 mars 2015, après que la Cour suprême eut statué sur l'irrecevabilité des recours des défenses. Dans le rôle complémentaire, il est indiqué que 19 prévenus sont appelés à comparaître dans l'affaire Sonatrach 1 : 7 sont en détention et les 12 autres en liberté. Les 19 prévenus dans cette affaire sont poursuivis pour "association de malfaiteurs, passation illégale de marchés et corruption". Quatre compagnies étrangères sont également citées à comparaître, elles aussi, en tant que prévenues. Il s'agit de Contel-Funkwerk, Contel Algérie, Funkwerk Biletac et Saipem Contracting Algérie. Ces compagnies sont poursuivies en tant que personnes morales pour les chefs d'inculpation de "corruption, d'augmentations injustifiées des prix et de participation à la passation de marchés en violation de la loi". L'affaire Sonatrach a été révélée, on s'en souvient, au début de l'année 2010, suite à des investigations menées alors par le Département de renseignement et de sécurité (DRS) et dont l'enquête préliminaire faisait ressortir Réda Hamèche, directeur de cabinet du P-DG de Sonatrach, Meziane Mohamed, accusé dans l'affaire, comme un homme très influent. Réda Hamèche se réclamait d'une proximité avec le ministre de l'Energie et des Mines de l'époque, Chakib Khelil. Ils seront d'ailleurs tous les deux ainsi que Farid Bejaoui, le neveu de l'ancien ministre des Affaires étrangères, Ahmed Bejaoui, dans l'autre grosse affaire dite affaire Sonatrach 2. Coché par le DRS, le nom de Réda Hamèche se trouvera, par ailleurs, cité par l'une des 19 personnes prévenues dans l'affaire Sonatrach 1, en l'occurrence Nouria Méliani, la directrice du bureau d'études CAD qui a obtenu plusieurs marchés douteux avec Sonatrach, entre autres la réfection du siège de Sonatrach à Ghermoul, au cœur d'Alger. Nouria Méliani aurait avoué au moment de son audition par le juge instructeur, avoir opéré des virements en France au profit de Hamèche et de son épouse. Les commissions rogatoires ordonnées par le juge instructeur avaient également permis de lister les biens à l'étranger des prévenus. Il est utile, cela dit, de noter que l'affaire Sonatrach 1 a germé autour des marchés douteux de télésurveillance, notamment le projet de système anti-intrusion pour la sécurisation des sites de Sonatrach à travers le territoire national. Le préjudice financier occasionné dans l'affaire Sonatrach 1 est évalué, selon les rares estimations divulguées, à quelque 900 millions d'euros.
Réseau international de corruption
La communication autour de l'affaire Sonatrach 1 a été parcimonieuse, secret de l'instruction oblige. Néanmoins, l'ancien ministre de la Justice et garde des Sceaux, Mohammed Charfi, en a donné quelques indications. "L'instruction a révélé l'existence d'un réseau international qui couvre tous les continents et dont le but est d'absorber la substance de Sonatrach à travers des mécanismes financiers complexes visant à couvrir les crimes commis", a-t-il affirmé, lors d'une intervention à l'Assemblée nationale populaire (APN), précisant que les commissions rogatoires ordonnées "ont permis de rassembler des éléments suffisants pour l'ouverture d'une enquête indépendante" et que "le noyau de ce réseau se rétrécit de jour en jour grâce à la coopération des magistrats des pays informés par la justice algérienne". C'est à partir de là que s'est révélée l'affaire Sonatrach 2, laquelle implique, suite notamment aux enquêtes diligentées en Italie autour de la société Saipem, directement l'ancien ministre de l'Energie Chakib Khelil, Réda Hamèche et Farid Bejaoui. En effet, c'est lors d'une conférence de presse que le procureur général près la cour d'Alger, Belkacem Zeghmati, avait informé du lancement de mandats d'arrêt internationaux contre 9 personnes : Chakib Khelil, son épouse et ses deux enfants, Réda Hamèche, Farid Bejaoui et un certain Omar Habour, un homme d'affaires oranais associé à Chakib Khelil. Des sommes colossales — 173 millions d'euros, selon certaines estimations — ont été empochées par les mis en cause comme pots-de-vin, commissions et rétro-commissions.
Autoroute Est-Ouest : le gouffre financier
L'affaire de l'autoroute Est-Ouest est, quant à elle, programmée pour le 25 mars prochain. Une autre grosse affaire de corruption qui a éclaté, elle, en 2009 et dont l'instruction a pris 5 années entières. Inscrite au rôle complémentaire de la session criminelle 2014, elle concerne 25 accusés, dont
7 compagnies étrangères (Chine, Suisse, Japon, Portugal, Canada), poursuivies pour "association de malfaiteurs, abus de pouvoir et dilapidation des deniers publics". Parmi les personnes poursuivies dans cette affaire, figurent l'ancien secrétaire général du ministère des Travaux publics, le directeur de cabinet du même ministère et un colonel du DRS. Figure aussi un certain Chani Medjdoub, un richissime homme d'affaires qui avait des touches avec des entreprises chinoises. C'est d'ailleurs sur lui que pesèrent les premiers soupçons avant que le scandale n'éclate au grand jour. L'affaire de l'autoroute Est-Ouest a été révélée, en effet, suite aux investigations menées par le DRS, lesquelles ont établi des "liens" douteux entre un certain Chani Medjdoub et le groupe chinois Citic-CRCC. La chambre d'accusation a inculpé, outre la société japonaise Cojaal et la chinoise Citic-CRCC, deux sociétés suisses, une société canadienne, une société italienne et une société portugaise. Le juge a criminalisé les faits reprochés à Chani Medjdoub ainsi qu'à l'ancien directeur des nouveaux projets de l'Agence nationale des autoroutes, Mohammed Khelladi, et le directeur des nouveaux projets au ministère des Transports. L'affaire concerne la réalisation d'un tronçon d'autoroute de 927 kilomètres en 40 mois pour un coût de 11,4 milliards de dollars.
S. A. I.


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