Des avions de combat non identifiés opérant pour le compte du maréchal Khalifa Haftar, ont bombardé aujourd'hui 27 juillet 2019 l'école de l'Armée de l'air située à Misrata. Espionnage, brouillage, cyberattaques, armes antisatellite. L'espace, indispensable aux opérations militaires, est devenu un champ de confrontation entre nations. Les plus grandes puissances spatiales mondiales notamment les États-Unis, la Chine et la Russie sont engagées depuis plusieurs années dans une course pour la domination de l'espace et en mars 2019, L'Inde a rejoint le club très fermé des nations capables d'abattre par un tir de missile un satellite dans l'espace. Or ; La ministre des Armées françaises Florence Parly dévoile la nouvelle stratégie spatiale française, au côté du général Philippe Lavigne, depuis la base de Lyon Mont Verdun le 25 juillet 2019. «Il s'agit de décourager, voire de se protéger activement des agressions de nos adversaires potentiels», a fait savoir Florence Parly le 16 juillet à l'Assemblée nationale, en rappelant le cas du «satellite-espion» russe Louch-Olympe qui avait tenté en 2017 de s'approcher du satellite militaire franco-italien Athena-Fidus. La Loi de programmation militaire française (PME) 2019-2025 prévoit en l'état un budget de 3,6 milliards d'euros pour le spatial de défense. Il doit notamment permettre de financer le renouvellement des satellites français d'observation CSO et de communication (Syracuse), de lancer en orbite trois satellites d'écoute électromagnétique (CERES) et de moderniser le radar de surveillance spatiale GRAVES. Avec ses deux milliards d'euros d'investissements annuels dans le spatial militaire et civil, la France reste loin derrière le trio de tête du secteur : les États-Unis investissent annuellement 50 milliards de dollars dans le spatial, la Chine 10 milliards et la Russie 4 milliards, selon les chiffres du gouvernement français. «Aujourd'hui, nos alliés et nos adversaires militarisent l'espace. Nous devons agir. Nous devons être prêts, Des satellites espionnés, brouillés, ou encore éblouis: les moyens de gêner, neutraliser ou détruire les capacités spatiales adverses existent et se développent», a-t-elle souligné, en dévoilant la nouvelle stratégie spatiale de défense de la France. En effet, Paris reconnaît le retard dans les armes laser à haute énergie utilisées pour aveugler les satellites, indiquent certaines agences d'informations. Il s'agit dans le mode défensif, de protéger avant tout les satellites et une éventuelle station orbitale d'une collision délibérée opérée par un autre objet en orbite ou éviter un missile anti-satellite. En mode offensif, les plates-formes utilisées en orbite basse pourraient être armées avec des ogives nucléaires ou à neutrons, ou plus simplement dotés de lanceurs cinétiques, ajoute-t-on Dans ce volet il faut savoir que les ressources spatiales françaises à défendre contre une éventuelle attaque en orbite ne sont pas aussi importants que celles des États-Unis, de la Russie ou de la Chine.