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Bordj-Ménaïel, une ville historique qui se dégrade
Publié dans La Nouvelle République le 03 - 09 - 2019

Pour ceux qui ne le savent pas, Bordj-Ménaïel a connu, historiquement parlant, ses années de gloire dans les années 1950. Elle a versé un lourd tribut durant la guerre de Libération nationale et aussi par sa situation géographique qui lui permettait de ravir la vedette aux autres villes de la région. Rien ne va plus dans cette localité aux routes cabossées, aux chantiers anarchiques, avec le ramassage des ordures défaillant, avec la dégaradation du réseau routier et coupures répétitives de l'alimentation en eau potable, aux coupures incessantes de l'electricité, c'est ce qui rythme le quotidien des citoyens de la ville de Bordj-Ménaïel : des phénoménes récurrents qui dégradent aussi le cadre de vie des citoyens dans les localités et les quartiers de cette commune, durant la période estivale qu'hivernale, les citoyens nous ont assurés que jamais dans l'histoire de cette ville, leur cadre de vie n'a été aussi dégradé et leur environnement directement menacé. La ville de Bordj-Ménaïel s'est transformée en une grande poubelle. Il est vrai que la responsabilité de cette situation est partagée entre les riverains et les autorités locales, mais nous avons tous remarqué que le service public ne se fait plus comme auparavant, comme c'est le cas pour le ramassage des ordures ménagères qui ne se fait pas réguliérement durant cette période, ce qui a engendré la constitution de véritables décharges sauvages à l'entrée de chaque quartier de notre ville, même devant l'enceinte de la daïra, devant les écoles primaires et collèges.
Le réseau routier du chef-lieu est très dégradé et la circulation est devenue très difficile. Des embouteillages sont enrégistrés quotidiennement au niveau du parc communal à cause du barrage fixe militaire ainsi qu'au centre-ville en raison de l'état lamentable du réseau routier et nous attendons toujours les projets d'aménagements et de réhabilitation des routes promis par les responsables locaux lors des élections, se lamente un citoyen pour oser aussi dire qu'il y a de l'incivisme de la part des citoyens : «De quel droit se permet-on de boucher un avaloir ou une bouche d'égout !». Les citoyens sont désemparés car ils ne trouvent pas où aller pour respirer de l'air pur, les jardins acquis durant l'ère coloniale sont dégradés ou squattés par certains jeunes qui s'adonnent à la consommation de drogue.
Des citoyens natifs de la ville pleurent l'anarchie qui prévaut dans certains quartiers ou des rues du centre-ville, à l'instar de la rue du Marché couvert, de celle qui mène au stade communal Chahid Salah Takdjerad, jusqu'à la mosqué Mansouri Mohamed, des ruelles qui, d'après les plaignants, des commerçants de l'informel se sont accaparés tous les trottoirs et même une large partie des routes où quasiment aucun véhicule ne passe, bloquant ainsi la circulation des pietons et des automobilistes. Pires encore, «ces commerçants n'hésitent pas à abandonner leurs déchets près des immeubles quotidiennement, créant de nouvelles décharges». La question qui se pose : «Que font les services de sécurités ainsi que les services techniques de la mairie et de la daïra ? Bordj-Ménaïel n'est plus ce qu'elle était jadis, c'est une cité autrefois qualifiée de grouillante et sans cesse en mouvement, les jours fériés et à la veille des fêtes religieuses ou nationales : il existe des lieux emblématiques comme la cité la Commune, le Château d'eau, La Forêt, Lala Aïcha, Bousbaa, Bastos, la Cascade, Chaabnia, Cortésse, Aïn skhouna, ce n'est plus comme avant.
Devenant incontestablement le centre qui accueillait toutes les activités dans différents domaines (commerciales, sportives culturelles) et autour duquel gravitait tout le beau monde, Bordj-Ménaïel a toujours été une ville très attirante.
Elle était prédestinée à un avenir radieux, malheureusement ce ne fut plus le cas, car le temps finit toujours par faire faner toutes fleurs, même les plus belles, et noircir les horizons, même les plus éclairés. La ville des Coquelicots a perdu de sa verve, car gangrenée par des luttes intestines d'intérêt et d'influence, elle sombra depuis les années 1990 dans un profond coma. La déchéance s'étant installée, des charlatans de tous bords se sont bousculés, qui soi-disant détenaient la potion magique et la recette miracle susceptible de redorer le blason déjà terni, malheureusement, ils n'ont fait qu'aggraver son cas.
A Bordj-Ménaïel, c'est la désolation totale et les appréhensions quant à des lendemains incertains qui risquent de déchanter pour nos enfants, pis encore, la perte vers le néant s'est bel et bien dessinée et au rythme où grossit la décadence sociale, Bordj-Ménaïel se meurt à petit feu. Bordj-Ménaïel ou la loi de la jungle. Nous savons tous que personne n'est au-dessus de loi et s'impose à tout citoyen algérien, dirigeant, responsable politique ou économique. Les lois ont été érigées pour faire en sorte à moraliser l'être humain, à l'épanouir pour vivre une vie décente, à donner des droits à chaque citoyen algérien. En appliquant les lois et en les respectant, on peut apporter une contribution de la plus haute valeur à la qualité de la vie.
L'Etat algérien doit faire respecter les lois qu'il a lui même édictées et cela quelles que soient les conséquences. Seules la raison et l'équité doivent dicter leurs décisions, (l'Etat) aussi difficiles soient-elles à prendre. L'Etat doit faire preuve d'autorité afin que les lois soient respectées. L'Etat doit avoir toute latitude à intervenir au bon moment si on veut décourager réellement la prolifération de maux sociaux qui empoisonnent la vie du citoyen. Une ville morte. A Bordj-Ménaïel, c'est l'anarchie totale, le laisser-aller qui s'exprime en angoisse devant l'incertitude, la faiblesse devant le danger, devant l'insécurité qui prennent des proportions énormes. Les habitants de Bordj-Ménaïel se retrouvent dans une situation de naufrage, comment expliquer aux responsables locaux que de l'injustice viennent la hogra, la violence, le non-respect des lois.
Que fait-on lorsqu'on est sujet à une violation de domicile ? Lorsque vous êtes agressé par des voyous ?
On peut dire qu'à Bordj-Ménaïel, l'Etat est absent car c'est tout le monde, ou du moins, toute la population de la daïra de la ville de Bordj-Ménaïel, s'accorde à dire que la commune de l'ex-Vasara (période romaine) est en pleine agonie. Les citoyens pleurent leur ville pour ce qu'elle est devenue actuellement. Ces dernières années, la commune des Coquelicots est devenue une ville où l'anarchie règne en maître des lieux et où la criminalité a atteint des proportions alarmantes. Les citoyens sont désemparés à l'idée de savoir que des agressions à l'arme blanche ne cessent de se répéter. L'insécurité règne à Bordj-Ménaïel ! À quoi est dû ce fléau ? Que se passe-t-il ? Pourquoi ce laisser-aller ? Et comme dit un vieil adage, «on ne peut cacher le soleil avec un tamis».
Des mesures draconiennes doivent être prises afin d'intervenir le plus rapidement possible et interdire le port d'armes blanches. Cette situation est devenue catastrophique et beaucoup de facteurs rentrent en jeu : la déperdition scolaire, l'éducation, la drogue, le chômage, la toxicomanie sont autant de fléaux qui font que les jeunes deviennent agressifs, mais à cette allure, et si on ne prend pas le taureau par les cornes, la ville de Bordj-Ménaïel, autrefois accueillante et hospitalière, est en passe de devenir et de se transformer en un véritable coupe-gorge. Que faut-il faire pour trouver un remède à cet état de fait ? Qui est responsable de cette situation ? Il semble qu'on a occulté quelque peu la clé de voûte de tout ce fondement, à savoir les parents qui sont les premiers responsables.
Comment se fait-il qu'un adolescent qui ne passe pas la nuit chez lui n'inquiète pas les parents ? Les enfants grandissent dans la rue et de là vient le danger. Ils sont les premiers concernés par l'éducation de leurs enfants. Il y a lieu de faire quelque chose et de calmer la tempête. Il faudrait que les jeunes soient pris en charge. A Bordj-Ménaïel, il est devenu quasiment impossible de discuter entre membres d'une même famille dans la rue sans qu'un passant ne lance des grossièretés, des insanités ? A quoi est dû ce phénomène ? Un problème de manque d'éducation majeur ! L'éducation dans notre pays est un instrument indispensable au développement social et culturel. Tout est pourri ? On a laissé faire, les trottoirs squattés, des espaces pourtant réservées aux piétons transformés en commerces.
Le quotidien est amer pour les citoyens qui sont dominés par la monotonie, l'anarchie est totale à tous les niveaux et dans chaque secteur. Les autorités locales et wilayales doivent prendre les choses en main et redonner le goût de vivre à cette population qui a sombré dans un profond coma, c'est dans cette charmante et paisible cité que des personnalités de renommée, natives de cette ville, sont nées et y ont grandies, la plupart d'entre-elles sont parties vers l'au-dela, c'étaient des hommes, au sens propre du terme, qui ont vécu dignement, des «zaoualiya» mais genre «fhoula», nous n'alllons pas les nommer pour ne pas faire de discrimination.


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