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Quand se soigner rime avec mourir
Publié dans La Nouvelle République le 25 - 09 - 2019

Le rêve d'agrandir sa famille s'effondre et part en fumée en quelques secondes pour les parents qui viennent de perdre leurs nouveau-nés dans l'incendie qui a ravagé le service maternité de l'hôpital « Mère et Enfants », de la wilaya d'El Oued, dans le sud du pays.
Un moment d'inadvertance ou de négligence a causé la mort de 8 nourrissons et plusieurs blessés. Sans compter les dégâts matériels provoqués par ce désastre qui vient compliquer et aggraver l'état des structures sanitaires dans la région et compliquer davantage la vie des malades, des bébés et surtout des parturientes. L'hôpital «Mère et Enfants» d'El Oued n'est pas à son premier drame. Il a été le théâtre du décès de plusieurs parturientes et également victime d'un «incident» similaire l'année dernière. Bien que la cause de la tragédie n'ait pas été révélée dans l'immédiat, le ministère de la tutelle a pointé du doigt le facteur humain, la négligence. Et encore faut-il chercher loin et en profondeur pour déterminer les véritables facteurs et responsables de ces «actes criminels», par sa conséquence. Le secteur de la santé algérien est atteint d'une maladie «incurable», la corruption et la politique de «bricolage».
Une stratégie qui a fait toujours office de réformes inutiles et inefficaces. Le malade algérien est pris dans l'enclos d'un système primitif qui ne répond pas aux besoins du patient tente de s'acheter une santé au prix de sa vie. Ce drame vient confirmer une fois de plus la fragilité du système de la santé en Algérie et surtout relancer la polémique sur la véracité de toutes les réformes et mesures prises en faveurs des malades, notamment, dans cette zone enclavée et oubliée par les autorités. Cette dernière devra, désormais, répondre de ses actes et expliquer ou sont passés les milliards de dinars alloués à la réformes et restructuration du secteur de la santé publique. Ce dernier représente le quatrième important budget de l'Etat, sans effet. Au moment où les flammes ravageaient la maternité «Mère et Enfants» d'El Oued, des consignes ministérielles son validées par le gouvernement pour venir en aide au secteur de la santé dans le sud à travers un programme de renforcement du corps médical et la dotation des établissements sanitaires de la région de nouveaux moyens.
N'est-ce pas là, l'ironie du sort ? Quand la malédiction s'abat sur un secteur dont l'a seule victime est le simple citoyen, démuni financièrement et n'a pas d'autres choix que de se soigner chez le service public. Un moral miné et une dépendance oblige à un système sanitaire et médical défectueux. Aujourd'hui, mêmes les voies manquent pour accéder à la parole et partager ses douleurs. Tout est verrouillés, le ministère de la santé devrait faire face à ses responsabilités que lui incombe la situation désastreuse du secteur. La négligence et l'anarchie ont atteint leur paroxysme. Tous les services médicaux sont à l'agonie. La crainte d'entrer dans un hôpital algérien et de ne plus ressortir envahi l'esprit des malades.
Malgré les cris de détresse des malades et les évaluations et constats alarmants des spécialistes du secteur, le gouvernement poursuit dans son autisme et parle de «réhabilitation» alors que tous les établissements financiers sont menacés de ruine et d'effondrement à n'importe quel moment. Sans parler du syndrome du manque qui touche la prise en charge des malades allant d'une simple consultation à un examen profond. Le patient court dans tous les sens pour enfin mourir sur une table d'opération, de travail ou tout simplement sur un brancard, oublié dans le couloir pour manque de place, de médicament ou de personnel soignant.
Après qu'un scandale éclate suite à un drame inconsolable, les autorités réagissent encore une fois pour calmer les esprits et s'accuser mutuellement, sans donné de suite. Les enquêtes sont rapidement étouffées. Le drame de la maternité «Mère et Enfants» d'El Oued devrait être un catalyseur d'une nouvelle alarme et mobilisation pour inciter la justice à se pencher sur les raisons d'un tel échec, d'un tel absentéisme des services concernés, mais surtout de la politique «bouche trou» qui ne couvre rien, maintenant. La colère et le chagrin des familles devront constituer le mobile d'une enquête profonde dans un secteur qui cache plus que ce qu'il dit.


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