Il quitte Alger après des échecs qui en disent long sur son encadrement des sélections. Lui qui était chargé par la Fédération algérienne de football de se pencher sur la structuration de toutes les sélections U15, U17, U20, U23. C'était un peu trop pour un seul homme, mais il n'a pas refusé ce défi inscrit sur son contrat valide pour deux années avec comme premier objectif de qualifier la sélection U23 pour la CAN de novembre. Etait-il aussi capable de relever un autre défi tout aussi important que les précédents en l'occurrence «la formation des techniciens et la mise en place d'une politique pour les jeunes». En bout de course, Batelli n'a concrétisé aucun objectif, lui qui était le champion d'Europe à la tête de l'équipe de France U19 en 2016. Une séparation mais aussi des interrogations qui deviennent par la force des choses inévitables dans ce monde du football. Des regrets, mais aussi des déceptions qui se succèdent dans ce grand cafouillage. Le football ne s'exprime pas ou il n'arrive plus à s'exprimer, il s'enfonce. Un traitement qui donne droit à des supputations, et commentaires. Les analyses qui se croisent constituent, un fait qui provoque. Le sélectionneur «académicien», puisqu'il en est un, et démontré dans ses interventions, n'aura pas tenu jusqu'à la fin de novembre 2019 où se tiendront les éliminatoires des Olympiques de la CAN en Egypte. «Sa récolte est décevante, mais est-il seul responsable», nous souffle un confrère à l'oreille ? Les joueurs sélectionnés étaient-ils les meilleurs ? Avaient-ils dans les jambes cette expérience qui pouvait freiner les élans des adversaires ? Le choix a-t-il était le bon ? Qui était derrière la sélection alors que des joueurs capables de faire la différence n'ont pas été convoqués, c'est ce que révèlent les professionnels de la balle ronde. En effet, (sous sa coupe, l'EN U23 a enregistré une défaite en septembre dernier face au Ghana (0-1) au stade du 8-Mai 1945 de Sétif. Pourtant, les Algériens avaient arraché un bon match nul à l'aller à Accra (1-1)) et, était chargé par la FAF lors de la signature de son contrat de structurer toutes les sélections U15, U17, U20, U23. Son contrat court sur deux ans avec comme premier objectif de qualifier la sélection U23 pour la CAN de novembre. Une vérité qui se faufile des couloirs de la FAF, puisque celle-ci reconnaitra à ses dépends que «la sélection algérienne des joueurs locaux qui a échoué à se qualifier au prochain championnat d'Afrique des nations au Cameroun, a payé son «manque flagrant de préparation». «Contraints au match nul à l'aller (0-0), au stade Mustapha-Tchaker de Blida, les hommes de Ludovic Batelli ont plié à trois reprises en première mi-temps, face à une sélection marocaine déterminée et mieux en place, samedi soir au stade municipal de Berkane», avait écrit l'instance fédérale dans son compte-rendu. L'histoire de cette formation rappel que la seule et unique «participation de l'Algérie au CHAN remonte à la deuxième édition disputée en 2011 au Soudan, au cours de laquelle elle a terminé le tournoi au pied du podium (4e)». «Ainsi, le Maroc, tenant du titre en 2018, ira défendre sa couronne au Cameroun (...) Quant à l'Algérie, absente depuis 2011 et payant son manque flagrant de préparation, elle devra patienter jusqu'en 2022 où elle prendra part au CHAN qu'elle organisera sur ses terres», conclut la FAF. Une question est plantée aujourd'hui et mériterait une explication de fer «Qui a abandonné les locaux, qui a laissé ces locaux se faire ‘dévorés' par toutes les équipes africaines ? Qui avait promis de les prendre en charge et de leur donner du sens pour affronter les grandes équipés africaines ? Les expériences du passé semblent avoir l'os dur, personne ne retient ces leçons qui font perdre énormément de temps à notre football. Aujourd'hui, l'Equipe nationale est assise confortablement sur le fauteuil réservé au champion d'Afrique. Le boulot de Belmadi est indiscutablement devenu une référence aux yeux du monde. Un exemple impossible à suivre ? Batelli est-il seul responsable de cet énorme gachi ?