Un rassemblement pour dénoncer l'ingérence étrangère et soutenir le processus électoral ainsi que le rôle de l'Armée populaire nationale (ANP) a été organisé hier matin à Alger, la capitale. Le sit-in a été suivi par une marche, durant laquelle les protagonistes des élections présidentielles ont «appeler les citoyens à voter massivement et à soutenir la position de l'ANP pour sauver l'Algérie». Sous la haute surveillance policière, les manifestants pour les élections ont réaffirmé leur volonté d'aller voter «pour l'Algérie» et ont incité «les antagonistes à respecter la volonté et le droit de chaque personne». «Personne n'a le droit d'empêcher les gens d'aller voter», commente, Yousra, une fonctionnaire dans une administration publique qui a fustigé le comportement et les agissements de certains ressortissants algériens à l'étranger et qui ont usé d'invectives et de violence pour entraver le déroulement du vote de la diaspora qui a commencé le 7 décembre dernier. «Il faut dénoncer ce type de comportement qui ne reflète pas l'éducation des Algériens», ajoute Alhdaj, qui tenait dans sa main une pancarte, sur laquelle il est inscrit «J'aime l'Algérie, je vote». Expliquant que «les Algériens doivent dépasser cette certaines parties malveillantes tentent de récupérer». Un point de vue que partagent ces camarades qui ont arpenté les boulevards du centre-ville avant de se confronter au mouvement des protestataires de cette élection. Sans réelle incidence, étant donné que les forces de l'ordre sont intervenues pour éviter «tout dépassement». «Il ne faut pas céder à la manipulation», esquisse un vieux qui se proclamait comme fils de chahid et louait le rôle de l'Armée nationale dans le maintien de l'ordre public. «Nous ne voulons pas de confrontation entre Algériens. Nous appartenons à la même patrie, même objectif, mais avec une vision différente», estime, Abdessamad, jeune chômeur qui a rejoint la marche des pro-élections dans la matinée. Pour ce lundi, 9 décembre, soit deux jours avant le début du vote en Algérie, le centre-ville de la capitale a été chargé en émotion. Deux vagues déferlent sur la place Maurice Audin, ceux qui soutiennent les élections et ceux qui les rejettent. En dépit de cette nuance, la journée bien qu'elle soit tendue s'est achevée dans le calme. Les citoyens qui sont sortis pour appeler leurs compatriotes à voter «pour sauver l'Algérie» ont marché pour la deuxième fois sur Alger en l'espace de deux semaines. Après la marche initiée par l'Union nationale des travailleurs algériens (UGTA), une autre initiative qui s'inscrit dans le même objectif celui de «dénoncer l'ingérence étrangère et celui de soutenir l'élection». Ainsi, ils ont joint leur voix à celles de leurs semblables à travers le pays pour exprimer leur appréhension quant à «l'ascension des violences qui pourront faire sombrer le pays dans le chaos si l'opération du vote est avortée», souligne Nasser avant de se séparer du cortège des manifestants pour reprendre son travail, vers 14h00.