L'explosion d'une bouteille de gaz au douar Maâmar Belaïd n'a, fort heureusement, pas fait de victimes, mais des dégâts considérables au niveau de quatre baraques faites de bric-à-brac où vivent entassées de nombreuses familles qui, faut-il le souligner, vivent sous le seuil de pauvreté. Il est à noter que ce douar a fait l'objet de plusieurs opérations de déménagements, mais à chaque fois de nouveaux squatteurs occupent le terrain. Depuis l'indépendance à ce jour, cette agglomération n'a jamais fait l'objet d'un véritable recensement qui aurait identifié les habitants qui ont bénéficié de logements, de terrains et dispositif d'aide à la construction. Le dernier démembrement s'est fait dans des conditions louches, selon nos interlocuteurs, par les anciens chefs de daïra ainsi que les élus des APC précédentes. Aujourd'hui, ce quartier qui compte plus de 300 habitants qui résident dans des conditions effroyables où règne la promiscuité, la saleté, l'oisiveté et la délinquance, il est temps que des moyens appropriés soient pris en charge par les autorités. L'une des principales actions, est la distribution des logements qui accuse des mois de retard, alors que les habitations sont prêtes depuis plusieurs mois, voire des années. Aujourd'hui, 6 janvier 2020, les habitants du quartier Maâmar Belaïd sont sortis pour manifester au centre- ville de Hadjout, en mettant le feu à des pneus et des bouteilles de gaz arrosées de mazout pour faciliter la mise à feu et faire sauter tout un quartier et une pompe d'essence située à quelques mètres. Malgré la présence des forces de sécurité, les manifestants persévèrent dans leur action, tout en exigeant la venue d'un responsable.