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Pétrole/gaz de schiste : opportunités et risques
Publié dans La Nouvelle République le 28 - 01 - 2020

Lors de la rencontre avec la presse nationale, le président de la République Mr Abdelamajid Tebboune, le sujet du pétrole et du gaz de schiste a été abordé, dossier stratégique engageant la sécurité nationale, ne devant pas être utopique 98% des recettes en devises directement et indirectement provenant des hydrocarbures, irriguant toute la société algérienne, et encore pour longtemps du fait que tous les pouvoirs depuis l'indépendance politique n'ont pas engagé les véritables réformes structurelles, je le cite : «si nous voulons élever le niveau de vie, cette richesse doit être exploitée, mais l'exploitation du gaz de schiste nécessite un débat national»
Dans ce schéma, organisé à partir de réseaux intelligents «en grille», les immeubles de bureaux et les habitations produiraient ou stockeraient leur chaleur et leur électricité sous forme d'hydrogène et pourraient également alimenter en partie le parc grandissant de véhicules à hydrogène. Mais ce concept fonctionnerait également dans l'autre sens et les voitures à hydrogène, lorsqu'elles ne seraient pas en circulation, deviendraient autant de microcentrales de production d'énergie qui pourraient à leur tour contribuer à l'alimentation électrique des bâtiments et logements.
4- Aller vers la transition énergétique
Il s‘agit ni d'être contre, ni d'être pour, l'objectif stratégique est de l'insérer dans le cadre de la transition énergétique reposant sur un Mix énergétique pouvant donc être une opportunité face à l'épuisement de ses ressources traditionnelles horizon 2030 mais devant évaluer les risques sans passion, l'option du gaz de schiste ayant été introduite dans la nouvelle loi des hydrocarbures mais avec des gardes fous.
Et là on revient à la ressource humaine pilier de tout processus de développement fiable et d'éviter cette mentalité bureaucratique rentière de non maturation des projets surtout pour ce cas stratégique. Car, si l'humanité a consommé est passé du charbon aux hydrocarbures ce n'est pas parce qu'il n'y avait pas de charbon dont les réserves mondiales dépassent 200 ans contre 40/50 ans pour le pétrole/gaz traditionnel mais que grâce à la révolution technologiques la rentabilité économique était meilleure.
La transition pouvant être définie comme le passage d'une civilisation humaine construite sur une énergie essentiellement fossile, polluante, abondante, et peu chère, à une civilisation où l'énergie est renouvelable, rare, chère, et moins polluante ayant pour objectif le remplacement à terme des énergies de stock (pétrole, charbon, gaz, uranium) par les énergies de flux (éolien, solaire, biomasse). Le développement actuel de l'extraction d'énergies fossiles dites «non conventionnelles», telles que les gaz de schistes ou le pétrole off-shore profond, peuvent repousser le pic, sans pour autant modifier le caractère épuisable de ces ressources. D'une manière générale, l'énergie est au cœur de la souveraineté des Etats et de leurs politiques de sécurité allant parfois à provoquer des guerres.
Les avancées techniques (Gnl-gaz naturel liquéfié, gaz de schiste, amélioration des performances d'exploitation de gisements d'hydrocarbures) couplées aux dynamiques économiques modifient les rapports de force à l'échelle mondiale et affectent également les recompositions politiques à l'intérieur des Etats comme à l'échelle des espaces régionaux. Aussi s'agit-il de cerner le concept de transition énergétique impliquant de bien répondre à cinq questions essentielles.
* Premièrement, si l'humanité généralisait le mode de consommation énergétique des pays riches, il nous faudrait les ressources de 4 ou 5 planètes d'où l'urgence d'une adaptation pour un nouveau modèle de consommation.
* Deuxièmement, la transition énergétique renvoie à d'autres sujets que techniques, posant la problématique sociétale, autant que la fiscalité énergétique influant sur le choix des allocations des ressources et ayant un impact sur la répartition du revenu par catégories socio professionnelles). Il ne suffit pas de faire une loi car le déterminant c'est le socle social Cela pose la problématique d'un nouveau modèle de croissance : tous les secteurs économiques, tous les ménages sont concernés : transport, BTPH ; industries, agriculture. Les choix techniques d'aujourd'hui engagent la société sur le long terme. Il ne faut pas être pessimiste devant faire confiance au génie humain.
Le passage de l'ère du charbon à l'ère des hydrocarbures ce n'est pas parce qu'il n'y avait plus de charbon, et demain d'autres sources d'énergie. Cela est due aux nouveau procédés technologiques qui produit à grande échelle ont permis de réduire les coûts ce que les économistes appellent les économies d'échelle influant d'ailleurs sur la recomposition du pouvoir économique mondial et sur les gouvernances locales.
* Troisièmement, il faut être réaliste et d'éviter une vision unilatérale car les fossiles classiques demeureront encore pour longtemps la principale source d'énergie. Aussi, la transition énergétique doit être fondée sur deux principes : premièrement, sur la sobriété énergique (efficacité énergétique), impliquant la maîtrise de la demande, la sensibilisation, mais aussi la formation pour forger de nouveaux comportements et donc un changement de culture.
C'est-à-dire qu'il faut de nouveaux réseaux, un nouveau système de financement par de nouvelles politiques publiques, agir sur la réduction des besoins énergétiques en amont en augmentant l'efficacité des équipements et de leurs usages (par exemple nouveaux procédés pour le BTPH- transport pour des économies en énergie, (plus de 7O% de la consommation d'énergie) passant par la rénovation des bâtiments existants et un nouveau mode de transport.
* Quatrièmement, cela renvoie au MIX énergétique qui nécessitera d'adapter le réseau électrique aux nouveaux usages, supposant un nouveau réseau de distribution adapté aux nouvelles productions et de consommations pour garantir la continuité de fourniture et au meilleur prix.
* Cinquièmement, la transition énergétique suppose un consensus social, l'acceptabilité des citoyens du fait de la hausse à court terme du coût de l'énergie, mais profitable aux générations futures, supposant des mécanismes car la question fondamentale est la suivante : cette transition énergétique, combien ça coûte, combien ça rapporte et qui en seront les bénéficiaires? La transition énergétique est un processus long éminemment politique qui devrait être traitée loin de toute polémique politique, en étant constructif et non partisan, impliquant un nouveau modèle de consommation évolutif : exemple le téléphone portable qui concernera des milliards d'individus au niveau de la planète suppose une recharge par l'électricité. D'autres besoins nouveaux pourront apparaître au fil des décennies, l'objectif stratégique étant d'éviter la précarité énergétique de la majorité.
En résumé, il faut pour éviter des débats stériles clarifier le rôle des institutions chargées de la stratégie énergétique notamment réactiver le conseil national de l'Energie, présidé par le Président de la République seul habilité à tracer la politique énergétique future du pays et le Conseil Economique et Social, lieu de dialogue par excellence.
(Suite et fin)
Dr Abderrahmane Mebtoul, professeur des universités, expert international


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