Plusieurs facteurs sont associés aux accidents de la route, mais la cause humaine due à l'excès de vitesse et le non-respect du code de la route l'emporte sur toutes les autres. L'hécatombe se poursuit sur nos routes. Chaque semaine, une famille est décimée sous les roues d'un véhicule, d'un camion ou d'un bus. Après le tragique accident survenu, il y a une semaine à M'Sila, causant la mort de cinq victimes, huit personnes ont péri suite au renversement d'un bus de transport des voyageurs, avant-hier, dans la commune de Mechroha (Souk Ahras). Sans compter le nombre de blessés qui sont dans un état grave, ont alerté les services de la Protection civile de la wilaya. Ces derniers sont confrontés quotidiennement aux drames routiers, meurtriers et des situations pour le moins insupportables. Force est de constater que le nombre d'accidents de la circulation en Algérie s'amplifie à mesure que le trafic s'intensifie et l'état des routes se détériore. C'est un fléau social devenu incontrôlable, et ce, malgré les campagnes de sensibilisation et différentes mesures prises par les pouvoirs publics dans l'objectif de réduire le nombre d'accidents sur nos routes. Bien que les raisons de ces drames quotidiens soient variées et multiples le facteur humain est à l'origine de ces chocs demeure en tête à plus de 95%. Les chauffeurs de bus et les routiers sont les premiers mis en cause dans ces accidents de la circulation qui surviennent, généralement, la nuit. Sûrement dus au manque de sommeil, à l'excès de vitesse, à l'utilisation du téléphone ou à cause de simples discussions avec d'autres personnes qui distraient le conducteur. L'irresponsabilité, la négligence, la non-conformité aux lois et aux consignes de conduites poussent les chauffards à provoquer l'irréparable. Basta, stop au carnage routier! sont les slogans de plusieurs campagnes de sensibilisations menées par les services de la Protection civile et par des citoyens lambda, d'un rescapé ou d'une victime collatérale d'un accident. Des scènes et des images chocs sont souvent utilisées pour illustrer l'ampleur du de ces drames. Des appels à la vigilance se multiplient sur les réseaux sociaux, s'adressant particulièrement aux jeunes pour les inciter à limiter la vitesse et à réfléchir avant d'appuyer sur ce levier. Vainement. Cette sensibilisation n'a apporté aucun résultat. Il faut changer de politique et sévir sur les routes afin d'appréhender ces criminels et surtout revoir l'état des routes qui a aussi sa part de responsabilité. Les conducteurs aussi ne cessent depuis des mois à crier au mauvais entretien des routes surtout des grands tronçons qu'ils empruntent régulièrement. Le réseau routier algérien est dans un piètre état. La responsabilité entre les autorités et les chauffards est partagée. On ne peut incriminer une partie et dispenser une autre. Il est temps de réviser toutes les copies et d'outiller tous les services concernés de façon à restaurer le réseau routier national, agrandir les voies et construire des ponts et des trémies. L'unique façon de libérer les conducteurs de la pression et désengorger les routes dans les villes. Non seulement le réseau routier est désuet, mais aussi, il n'est pas conforme. Un constat sur lequel ont alarmé plusieurs spécialistes qui craignaient l'aggravation de la situation. A quoi, nous sommes confrontés aujourd'hui. Toutes les parties se rejettent la responsabilité, le coupable ne se dénonce jamais, il reste le citoyen qui supporte les répercussions directes de cette négligence à haut niveau. Le développement et la modernisation de ce réseau est impératif avec l'intensification du trafic routier et du parc automobile en évolution permanente. Les lois, également, devront être respectées. Pour ce faire, il faut veiller à leur application par les services concernés et mettre un terme au «népotisme». Les sanctions devront être appliquées à tous, sans exception. C'est ainsi que se maintient l'ordre, de par le monde. Aussi, la décision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de prendre des « mesures juridiques adéquates pour «la criminalisation du comportement des conducteurs de bus de transport public et scolaire en cas de faute humaine par négligence, imprudence ou irresponsabilité», devra être mise en œuvre en urgence.