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«Qui n'avance pas, recule !»
Boumerdès
Publié dans La Nouvelle République le 15 - 04 - 2020

Bordj Ménaïel est une ville asphyxiée et oppressée à cause de l'incurie qui prévaut à tous les niveaux. La ville est confinée dans une situation d'isolement et confrontée à une multitude de problèmes liés au cadre de vie de ses citoyens, des problèmes qui ne cessent de s'accroître au fil des années. Où va Bordj Menaïel ?
C'est la question que ne cessent de se poser les habitants, ainsi que les rescapés de l'ancienne génération, ceux qui y ont vécu de père en fils. Il est certain aujourd'hui que cette ville est devenue une véritable cité à problèmes à laquelle sont conviés les citoyens. C'est une image peu reluisante qui nous est offerte actuellement et qui continuera à être projetée si une telle mascarade n'est pas stoppée. Il y a un laisser-aller qui perdure depuis de nombreuses années. Il y a aussi les problèmes sociaux qu'affronte quotidiennement la population de Bordj Ménaïel et où le marasme l'emporte sur la quiétude L'insécurité règne dans une ville où le banditisme et la délinquance sévissent au quotidien.
La situation est devenue tellement explosive que nous pouvons dire qu'il y a absence totale de l'Etat. Et lorsqu'on dit Etat, c'est toute la composante du conseil communal, des services de sécurité de la daïra et des élus locaux de l'APC et de la wilaya, ainsi que ceux de l'APN. La commune et la wilaya sont les premiers jalons du processus de l'institutionnalisation de l'Etat dont la solidité des fondements doit résister à toutes les crises et à toutes les secousses dont ils sont la cible. Malheureusement on a eu beau dire sur la situation désastreuse qui prévaut dans la commune de Bordj Menaïel, aucune réaction de la part des autorités n'a été notée. Le laisser-aller, le laxisme, le gaspillage, le banditisme, l'insécurité, la corruption, la bureaucratie, la drogue sont maîtres des lieux. Une ville maudite. La population de Bordj Menaïel ne comprend pas ce qui lui arrive.
Elle est meurtrie et elle pense qu'elle est abandonnée par les gouvernants. Sommes-nous responsables de toutes les fatalités qui nous tombent dessus ces dernières années (inondations, maladies, tremblement de terre du 21 mai 2003, terrorisme, etc.) ? Dieu exauce-t-il nos prières quand on s'adresse à Lui ? Mais bien sûr ! Mais la question qui se pose : qu'avons-nous demandé à Dieu afin qu'Il nous écoute ? Si ce n'est que des blasphèmes à son égard. Combien de fois n'avons nous entendu des gens dire : «Allah Yaâtik Boumba» (Dieu vous donne des bombes). Pour cela, depuis les années 1990, on a été bien servi. Le dernier attentat ayant visé la Sûreté urbaine de Bordj Menaïel faisant deux morts (un policier et un éboueur de l'APC) et quatre blessés parmi les civils, les policiers et les gendarmes, ainsi que des dégâts matériels. Ce qui est navrant dans tout cela, c'est le fait de revoir une nouvelle fois des images terribles, l'horreur même, nous faisant rappeler le séisme du 21 mai 2003, le blasphème de (Allah yaatik zenzla), Dieu vous donne un tremblement de terre, chose qui ne devrait pas nous faire peur, car le séisme n'est pas un virus qui nous tombe du ciel mais bel et bien un châtiment de Dieu et tout ce qui vient de la puissance divine est le bienvenu. Et voila qu'aujourd'hui avec ces blasphémes, nous sommes confrontés à un fléau qui s'appelle Coronavirus et qui tue beaucoup de gens dans la planete Terre : Malheureusement, à cause de la bêtise humaine et d'une idéologie incompréhensible, des familles qui avaient tout perdu durant la catastrophe naturelle sont arrivées à se reconstruire petit à petit. Aujourd'hui, rebelote, ce n'est pas le séisme qui fait des dégâts, mais l'être humain lui-même qui en est le premier responsable. Alors, pourquoi donc cette passivité ?
Pourquoi cette malédiction qui s'acharne encore une fois sur des familles qui viennent à peine de sortir la tête de l'eau à l'image des Hamidouche Mekirri, Derridj Zamoum, Mrahi Sabeur, Chabouk, Madene qui ont vu leurs habitations touchées par la déflagration de la bombe. L'état des lieux est plus qu'alarmant. Bordj Menaïel n'est plus cette charmante et paisible localité où il faisait bon vivre, elle est devenue un véritable souk où règne l'anarchie totale, l'incurie est partout. Circuler dans la ville à pied ou en voiture est un véritable calvaire. La situation est loin d'être brillante malgré les efforts de quelques bonnes volontés. Alors des questions se posent d'elles-mêmes : où se situe le blocage ? Pourquoi donc rien n'a été réalisé comme projet de développement, que font les élus APN, APW censés représenter la population de Bordj Menaïel ? Qu'ont-ils ramené de bon pour leur ville ?
Les habitants de la ville constatent avec regret que rien n'a été réalisé dans tous les domaines, que ce soit dans le secteur de la santé, de la culture, de l'habitat , du commerce de l'industrie, ou encore en matière de sport. «Gouvernants, venez voir». Ce sont là les mots lancés par les victimes de la bombe ayant explosé dernièrement à Bordj Menaïel. On comprend la colère de ces citoyens qui veulent connaître les raisons du silence des autorités concernées devant leurs cris de détresse. Et dire que Bordj Menaïel n'est située qu'à 70 km d'Alger, 30 km de Tizi-Ouzou, 80 km de Boumerdès. La localité de Bordj-Menaïel qui, il n'y a pas si longtemps, était un havre de paix où le civisme et les bonnes manières étaient à l'honneur, offre aujourd'hui un visage hideux, indigne des hommes de culture et des aïeux qui étaient intransigeants sur le respect, l'éducation, l'hospitalité, l'accueil, sans oublier les chouhada qu'elle a vu naître. Bordj-Menaïel est devenue totalement méconnaissable. La propreté, qui était le premier souci de ses habitants, n'a plus cours, et les natifs de la ville ne comprennent plus rien à ce brusque changement qui a vu leur ville se transformer en un immense dépotoir à ciel ouvert et où l'insécurité est maîtresse des lieux.
Les autorités locales, bien que conscientes de cet état de fait, n'ont en aucun cas inscrit dans leurs programmes respectifs les solutions à apporter, telle, au moins, la prise en charge des doléances de la population. L'insécurité est devenue un problème ayant pris une ampleur inquiétante par la tournure prise par ses répercussions. La situation est alarmante et les pouvoirs publics doivent y mettre un terme au plus vite. A titre d'exemple, on citera l'incurie des autorités locales quant à la réfection du réseau routier, la collecte régulière des ordures ménagères, ainsi que l'entretien de l'éclairage public. Dieu a dit dans un verset coranique: « Ce n'est pas Dieu qui change les mentalités mais c'est aux hommes de vouloir le changement ».
Une ville livrée à elle-même Dès la nuit tombée, plusieurs quartiers sombrent dans l'obscurité, et il n'est pas conseillé de s'y aventurer. Aucun projet socioculturel n'a vu le jour depuis l'indépendance du pays, mis à part la salle omnisports Krim Belkacem qui ne profite pas aux enfants de la ville. Bordj-Menaïel qui a payé un lourd tribut durant la glorieuse révolution de Novembre 1954, a de tout temps été « occultée » par les différents exécutifs qui se sont succédé, soit à la wilaya, soit à la daïra.


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