Le Président-directeur général (P-dg) de la compagnie Air Algérie, Bekhouche Allache, est revenu, avant-hier lundi, sur les retombées économiques de l'épidémie du Coronavirus (Covid-19) avec un déficit budgétaire estimé à près de 40 milliards de DA depuis la suspension des vols commerciaux dans le cadre des mesures de prévention contre cette épidémie. «La compagnie pourrait connaître d'autres pertes à l'avenir en cas de persistance de la crise, ce qui constituera un énorme obstacle face au développement des investissements de la compagnie», a-t-il dit. Relevant la difficulté de la situation actuelle de la compagnie nationale Air Algérie, Bekhouche Allache a, à l'occasion, salué les efforts de la compagnie pour sauver les emplois durant cette crise sanitaire induite par l'épidémie du Coronavirus (Covid-19). «Le plan social mis en place avait permis d'éviter les licenciements», a noté le communiqué de l'APN. S'exprimant devant la Commission des transports et des télécommunications de l'Assemblée populaire nationale (APN), Bekhouche Allache a, à l'occasion, rappelé la suspension du programme de renouvellement de la flotte de la compagnie en raison, a-t-il fait savoir, des retombées économiques de l'épidémie du Coronavirus. «Cette opération, approuvée par le Gouvernement en 2018, est suspendue en raison des derniers développements», a indiqué la même source. Evoquant la décision du Gouvernement relative à la reprise des vols internes, le P-dg d'Air Algérie n'a pas caché son optimisme quant à réaliser une certaine amélioration, considérant que celle-ci (décision, ndlr) était l'occasion pour la compagnie afin d'ouvrir de nouvelles dessertes intérieures à partir de dimanche prochain, vers trois villes, en l'occurrence, Mecheria, Tiaret et El Bayadh. «Toutes les mesures ont été prises par la compagnie dans le souci de garantir la sécurité et la santé des voyageurs», a précisé Bekhouche Allache. S'agissant des vols commerciaux internationaux depuis et vers l'Algérie, le même responsable a fait savoir que ces vols resteront consacrés uniquement aux opérations de rapatriement des ressortissants bloqués à l'étranger. «Les vols commerciaux resteront suspendus jusqu'à nouvel ordre», a-t-il rappelé. Pour ce qui est de l'ouverture de nouvelles dessertes internationales, le P-dg de la compagne nationale aérienne Air Algérie a fait remarquer que l'ouverture d'une nouvelle desserte exigeait des études économiques, profondes. «Les lignes ouvertes resteront celles enregistrant une forte concurrence, à l'instar de la France et la Turquie», a observé Bekhouche Allache durant cette réunion présidée par Chabane Louaâr, président de la commission des transports et des télécommunications. Une rencontre qui s'inscrit dans le cadre de la série de réunions programmées par la commission des transports et des télécommunications pour l'audition de nombre de responsables d'entreprises économiques névralgiques du secteur des Transports. Pour sa part, le Président- directeur général de l'Aéroport international d'Alger, Tahar Allache, également présent à cette réunion, n'a pas caché son inquiétude si cette crise sanitaire venait à durer. Même si, dit-il, la trésorerie de la société a permis de gérer cette crise sans difficultés. Faisant observer que la reprise du trafic aérien se fait progressivement. En attendant une amélioration de la situation sanitaire en Algérie qui permettrait de lever la suspension des vols extérieurs qui sont plus rentables pour l'aéroport. S'agissant du nouveau Terminal de l'Aéroport d'Alger, Tahar Allache a fait remarquer que celui-ci comprenait 42 postes de stationnement pour avions et un parking de 4.200 places. «Il est également doté de groupes électrogènes d'une valeur de 2 milliards de DA et d'autres équipements répondant aux normes internationales», a-t-il poursuivi, rappelant que sa réalisation a nécessité une enveloppe de 74 milliards de DA, dont 62 milliards de DA au titre d'un crédit remboursable jusqu'en 2026 et 12 milliards de DA financés par la société.
