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Bordj-Menaïel est devenue une localité sans âme
Boumerdès
Publié dans La Nouvelle République le 26 - 04 - 2021

Depuis pas mal d'années, la ville de Bordj-Menaïel est devenue une localité sans âme. Pourquoi un tel constat amer qui n'honore en aucun cas les habitants de cette ville ?
La réponse est simple : la génération actuelle n'a pas pu remplacer les anciens, partis vers l'au-delà, qui eux étaient une source de référence positive à tous les niveaux, que ce soit dans l'éducation, la franchise, la transparence, la bonne parole, l'hospitalité, l'aide aux plus démunis. La génération actuelle se caractérise par des appétits voraces qu'elle satisfait en concourant aux pertes de valeurs essentielles de toute société qui veut avancer (sens de la famille, entraide, valeur du travail, honnêteté, probité, sens de l'honneur). Tout cela s'est perdu au fil du temps, laissant la place à la loi de la jungle, c'est-à-dire à la loi du plus fort ou du plus riche, Bordj-Menaïel a perdu son âme (rouh) quelque part en cours de route dans une course vers le profit effréné, qui a enfanté des groupes d'intérêts. Pour cela, il suffit d'aller faire un tour dans certains cafés de la ville pour admirer un décor hideux et où les gens sont devenus plus matérialistes que jamais, animant des discussions qui n'honorent en aucun cas les personnages.
La population souffre de l'incompétence des hommes qui occupent le devant de la scène actuellement. Ils sont bien loin d'égaler ceux qui nous ont quittés, ceux-la mêmes qui étaient la fierté de la ville des Coquelicots. C'étaient des hommes au vrai sens du mot, qui avaient vécu avec des principes et des valeurs fondamentaux basés sur le respect, l'amour du prochain, l'éducation, l'amour du pays et la religion. Ils étaient et demeurent l'image de marque de la ville de Bordj-Menaïel. Ils ne font plus partie de ce monde, ces figures emblématiques et respectueuses à travers lesquelles de vastes périodes de l'histoire de leur vie et de leur passage, car tous ceux qui ont côtoyé ces personnages les décrivent comme d'honnêtes citoyens, des sages et des érudits avec des qualités d'intelligence, qui leur ont permis de s'acquitter à merveille de leur rôle de responsable de famille, d'avoir su gérer convenablement leur foyer en «bons pères de famille».
La population de Bordj-Menaïel leur reconnaît le legs d'un bien très précieux, à savoir la bonne éducation, le savoir-faire, l'Islam et le respect d'autrui. Beaucoup de choses ont été dites sur eux et sur leur sérieux. Ils aimaient leur ville ainsi que leurs enfants. Malheureusement, de nos jours les vieilles personnes censées les remplacer ne sont en aucun cas à la hauteur de la tâche. Ils préfèrent siroter un café dans une cafétéria et parler de bizness, de milliards, de voitures, de terrains et de plein d'autres choses encore. Le tout sur un fond d'excès de zèle et de fanfaronnade. Il suffit de se rendre aux cimetières de la ville de Lala Aïcha, Sidi-Smid et Sidi-Zahar pour se rendre que les hommes, au sens propre du mot, sont partis vers l'au-delà avec la satisfaction du devoir accompli.
Et dire que dans la vie «akhratha moute» (au bout du compte il y a la mort). Il n'y a pas de médaille qui n'ait son revers. Voilà pourquoi Bordj-Menaïel est restée à la traîne en matière de développement économique, social, sportif et surtout culturel. Nos aïeux agissaient collectivement, et cela pour le bien de la société et de la famille. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. L'individualisme bat son plein. C'est la politique du chacun pour soi et du «Tu as un doro, tu vaux do-ro». A priori, une APC c'est quoi en définitif ? Elle représente un mini-gouvernement où le président de l'Assemblée populaire et communale en est le chef suprême, aidé dans sa tâche par des élus qui font office de ministres au service de la population locale. Comment faire pour qu'il n'y ait plus jamais dans la ville de Bordj-Menaïel ce laisser-aller qui perdure, ce laxisme de l'Etat, cet abandon total de la société civile, des associations. Que faut-il faire pour que Bordj-Menaïel marche sur ses deux pieds ? Eh bien ! il faudrait tout simplement changer de mentalité.
La localité de Bordj-Menaïel manque de toute commodité. Elle a toujours été abandonnée par les élus communaux et de wilaya (APW)
Elle semble avoir été oubliée par les autorités publiques, et ce à tous les niveaux. Bordj-Menaïel avait durant la Guerre de libération le statut de sous-préfecture (daïra). Elle avait sous sa coupe de grandes villes telles que Tadmait (ex-Camp du Maréchal), Lakhadaria (ex-Palestro), Naciria (ex-Haussonvilliers), Sidi Daoud (ex-Abbo), Dellys , Cap Djinet, Timezrit, Beni Amrane et autres, qui elles sont devenues actuellement des daïras, tandis que Bordj-Menaïel est restée à la traîne. Et pour cause, cette municipalité n'a bénéficié d'aucun projet de développement urbain ou d'infrastructures publiques. «On est marginalisés par l'Etat», nous dira un commerçant de son état. Avant d'ajouter avec un air dépité : «Quand je vois d'autres communes et que je les compare à la nôtre, je me dis qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. Voyez par vous-même, la population de Bordj-Menaïel vit dans le dénuement et la précarité la plus totale ! ».
La ville de Bordj-Menaïel a été marginalisée dans tous les secteurs, que se soit lorsqu'elle dépendait de la wilaya de Tizi-Ouzou que de Boumerdès, suite au dernier découpage de 1984. Pour preuve, les Algériens la connaissent mieux par son nom de «quinze et demi». Pourquoi quinze et demi ? C'est par le fait que la wilaya de Tizi-Ouzou qui avait bénéficié d'un budget éloquent dans les années 1970 n'avait rien réservé aux villes de Bordj-Menaïel et de Dellys. La population rêve de jours meilleurs et de vivre dignement. Les routes, le gaz naturel, l'eau potable, l'éclairage public et l'aménagement urbain, le travail sont les revendications de la population. Il est aisé de constater l'état déplorable et lamentable des voies d'accès aux différents îlots, les ruelles ont perdu de leur bitume devenant de véritables pistes boueuses en hiver et poussiéreuses en été, nids-de-poule, flaques d'eau.
L'agglomération est démunie de toutes les infrastructures, notamment des terrains de proximité, une salle omnisports, une piscine semi-olympique, un complexe omnisports, une salle de boxe, une salle de judo et de karaté, un centre culturel avec toutes les commodités, une bibliothèque. Les moyens de loisirs sont inexistants et les jeunes sont abandonnés, ils ne trouvent pas d'occupation et tombent dans l'ennui et le marasme. La commune de Bordj-Menaïel se trouve abandonnée par l'Etat et ses habitants ne comprennent pas les raisons de cet isolement et les négligences des autorités. Et dire que Bordj-Menaïel est bien située géographiquement : 70 km d'Alger, 34 km de Tizi-Ouzou, 30 km de Boumerdès, 80 km de Bouira, 17 km de Cap Djinet, 30 km de Dellys. Un seul fait redonnera de l'espoir à la population. C'est celui d'être désignée wilaya déléguée. Bordj-Menaïel wilaya déléguée. Pourquoi pas ? C'est la seule sortie de crise.


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