La JS Kabylie, ce grand club, le plus titré du football national, serait face à un climat qui risquerait de lui poser problème en cette fin de championnat. Au-delà de toutes ces informations qui défilent depuis jeudi, les supporters et les observateurs ont du mal à croire que ce club est en train de vivre une situation qui ne serait pas la bienvenue. Pour ses supporters, «la JSK saura gérer cette situation». Des joueurs auraient, ou seraient, prêts à plier bagages pour aller voir ailleurs. Le site d'informations sportives «Rivalités sportives» rapporte que le club commence à se vider de ses meilleurs joueurs, et de son entraîneur. À commencer par son milieu de terrain Mohamed Benchaira qui lève, lui aussi, le pied et «quitterait la JSK, club qu'il a rejoint il y a trois ans». Deux autres joueurs, et non des moindres, auraient, eux aussi, annoncé à la direction leur intention de se séparer du club. «Il s'agit du gardien de but, Benbot et du défenseur Souyed». Benbot sort ses griffes et promet de taper à la porte de la CNRL, dans le cas où il ne percevrait pas ses salaires, sans évoquer le refus de la direction de lui accorder une augmentation. «Voilà des joueurs qui juraient par l'identité du club, qu'ils ne quitteraient pas le club… Alors que l'objectif d'entrée était de figurer avec ce club, à court et moyen terme, parmi les meilleurs joueurs... Sur cette question, nous n'avons pas de commentaires à faire, peut-être si ces joueurs opteraient pour un suivi vers le club que l'entraîneur aura certainement déjà choisi», estime Drisse un ex-joueur international de la JSK. Ce climat qui pollue l'atmosphère du club s'offre des commentaires sur les réseaux sociaux. Au lendemain «de la victoire en finale de la Coupe de la Ligue, face au NC Magra», quelque chose s'est cassée entre ces joueurs et la direction. Pour les techniciens, cette situation ne pourrait être exploitée par ceux qui promettaient de reprendre le contrôle du club. Ce jeudi, rapporte ce même journal, à l'occasion de la séance de reprise des entraînements «la situation s'est vite dégradée». Que s'est-il passé ? La direction du club aurait signifié à l'entraîneur Dénis Lavagne, à l'entraîneur des gardiens de but, à Omar Hamenad et au capitaine Walid Bencherifa une mise à pied de trois jours. Motif... Les joueurs, sans les citer, auraient, selon le même journal, menacé de ne pas entamer la seconde mi-temps de la Coupe de la Ligue, s'ils ne n'obtiennent pas des garanties qu'ils seront payés. Après quoi, les joueurs auraient levé le piquet de grève pour jouer la seconde mi-temps, sauf que les tensions n'ont jamais été évacuées en dépit de la victoire au bout. Répercussions des sanctions Le président de la JSK, Cherif Mellal, ce jeudi, à la reprise de l'entraînement, s'en est pris violemment aux joueurs, à l'entraîneur Dénis Lavagne, l'entraîneur des gardiens de but, Omar Hamenad et au capitaine Walid Bencherifa. «Selon certains témoins, le langage employé a fini par exaspérer certains cadres, dont Souyed, Benbot et Benchaira qui ont plié bagages sur le champ. Entre-temps, une prise de bec a éclaté avec l'entraîneur Denis Lavagne à qui il a reproché sa présence au stade alors qu'il avait une mise à pied de trois jours. Le ton est vite monté entre les deux hommes...» Denis Lavagne quitte, lui aussi, le stade, non seulement, mais a préféré rentrer sur Alger. Le club a respecté ses conditions Le porte-parole de la JSK, Mouloud Iboud, indiquait sur Canal Algérie, peu avant la finale de la Coupe de la Ligue, que l'entraîneur français, Denis Lavagne, devrait à 80% prolonger son contrat avec la formation kabyle. «Nous lui avons fait une proposition par écrit. Lavagne va prolonger son contrat, à 80%, il va rester avec nous. Il ira jusqu'au bout de la saison, en attendant sa réponse finale. Je tiens à préciser que le club a respecté ses conditions, dont le maintien des cadres de l'équipe», au moment où la Kabylie est plongée dans une lutte sans merci contre les feux qui ravagent les wilayas dont le club est fortement implanté et soutenu. Une question reste accrochée à un nuage de doute. «Le départ de Lavagne ne va pas trop déranger le club, la JSK poursuivra la fin de ce championnat le plus normalement du monde», estime Amine S.
