Un communiqué de la Présidence de la République a fait savoir que le Président Abdelmadjid Tebboune, a reçu, hier, samedi, un appel téléphonique de son homologue français, Emmanuel Macron lors duquel le Président français a renouvelé son invitation au Président Tebboune pour prendre part au Sommet Union européenne-Union africaine (UE-UA) qui se déroulera à Bruxelles, la capitale belge. La même source précise que les deux chefs d'Etat ont évoqué lors de cette communication les relations bilatérales et examiné les perspectives de la tenue du Haut comité sectoriel intergouvernemental. C'est la France qui préside le Conseil de l'Union européenne du 1er janvier au 30 juin 2022. Le Sommet réunissant les dirigeants de l'UE et de l'UA se tiendra les jeudi 17 et vendredi 18 février 2022, dans un contexte marqué par de profonds changements dans la position africaine vis-à-vis de l'UE. En novembre dernier, dans son discours à la cérémonie d'ouverture de la Conférence des chefs de missions diplomatiques et consulaires algériennes, et à propos des relations avec l'UE, le Président Tebboune a affirmé que l'Algérie ne tolèrerait dans le cadre de ses relations bilatérales avec ses partenaires européens, aucune ingérence dans ses affaires internes et demeurera disposée à établir des liens fondés sur le respect mutuel et à s'engager au respect total du principe de l'égalité souveraine des Etats. Quelques jours avant, à Kigali (Rwanda), le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra, rappelait que l'Algérie rejette fermement l'ingérence étrangère dans les affaires internes des pays africains, d'où qu'elle vienne et quelle qu'en soit la forme. Il avait réitéré cette position de principe, lors de sa rencontre avec son homologue rwandais, Vincent Biruta, dans un échange de vues sur les crises et les conflits prévalant dans certains pays du continent africain, peu avant l'entame des travaux de la réunion ministérielle UA-UE. Les pays africains veulent un partenariat équilibré avec l'UE. Les dirigeants de l'UE doivent se convaincre que l'Afrique ne vit plus à l'ère coloniale. En dehors du Sahara occidental qui demeure le dernier pays colonisé d'Afrique, les autres pays sont indépendants et souverains. Beaucoup de pays, dont l'Algérie, ont arraché leur indépendance au bout d'une longue guerre. Certains dirigeants de l'UE se comportent comme si l'Afrique était encore composée de pays colonisés. L'exemple du Mali montre que les peuples africains ne sont pas résignés à vivre sous le régime néocolonial. La tentative d'affaiblir et d'isoler le Mali, a été mise en échec, grâce à la solidarité des peuples des pays voisins.
