Incroyable mais vrai. Une dame a appelé un « Cheikh » à travers les écrans d'une chaîne de télévision lui demandant de lui confirmer un genre de « Fatwa », lui donnant le droit de tuer son enfant. Cet état de fait a soulevé le mécontentement et la colère d'une petite catégorie d'intellectuelles, réclamant aux autorités du pays d'intervenir pour sauver cet enfant et de juger ceux qui se permettent d'inciter au meurtre au nom de l'islam. Tout a commencé lorsqu'une dame est intervenue par le biais du téléphone à travers les écrans d'une chaîne de télévision privée au cours d'une émission réservée exclusivement aux questions religieuses. Cette émission est animée par une personne religieuse très connue par les téléspectateurs et qui a travaillé dans plusieurs chaînes privées. La dame qui se revendique la maman d'un petit garçon a demandé au « Cheikh » qui est l'animateur de l'émission de lui confirmer ou de lui infirmer la « Fatwa » d'un autre prédicateur l'autorisant à tuer son enfant et qui, selon elle, se comportait comme une fillette. « Ya Cheïkh, ma question est la suivante : J'ai un enfant de 9 ans, j'ai constaté (Avec tous mes respect… ) que son comportement est celui d'une femme ». La femme en question a continué, je cite : « J'ai contacté un « Hadj » qui est le muezzin d'une mosquée et m'a fait savoir que c'est permis de le tuer. « Yajouzzz » qatlouhoum. L'oratrice a fait allusion à son garçon et les autres enfants de cette catégorie qui se prennent pour des filles. Avant de répondre à la question de la dame, le Cheikh a crié en disant « La Hawla wa la Kawata ila bi Allah ». Ce dernier n'a pas confirmé à la dame ni par l'affirmative ou l'infirmative de la Fatwa mais n'a pas manqué d'incriminer la maman, l'accusant d'être à l'origine du comportement de son garçon. « Vous avez éduqué votre enfant dans un milieu féminin car il vit pratiquement jours et nuits avec vous et avec sa sœur. Ce sont ces raisons qui ont contraint le garçon à se comporter de la sorte. Je vous invite à laisser le garçon côtoyer son père et de le laisser jouer avec les garçons du quartier pour qu'il change de comportement. La dame en question a terminé son intervention par dire : « Vous connaissez la société, j'habite à Oran est plus précisément dans un quartier où se trouvait ce genre de choses », a-t-elle conclu. Le pire est qu'à travers les commentaires, la majorité des internautes ont tiré à boulets rouges sur la catégorie des individus ayant de comportement féminin plus connu de « Gay ». C'est le cas d'une dame Yamina B. qui a demandé de combattre cette catégorie de personnes. Plusieurs internautes ont répondu par des versets coraniques demandant à la dame d'apprendre à son garçon le Coran et de l'envoyer régulièrement dans les mosquées. Seule une minorité composée d'intellectuelles ont fustigé la question de la dame et les commentaires des internautes. « Ces sont des appels à la violence et directement au meurtre à l'encontre de cette catégorie de personne », ont-ils indiqués. Ces derniers ont également appelé les autorités du pays d'ouvrir une enquête à ce sujet et de sauver ce garçon. Dans les pays développés, la femme en question et les personnes appelant au meurtre seront identifiées et poursuivies en justice et la garde de l'enfant leur sera retirée, ont-ils fait savoir. Pour en savoir plus à ce sujet, nous avons tentés à maintes reprises, de joindre le procureur général de la Cour d'Oran mais en vain. Le procureur adjoint qui assure l'intérim a refusé de s'exprimer à ce sujet. Par le bais du secrétariat, il nous a répondu qu'il faut attendre le retour du procureur général qui se trouve en congé de détente.
