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Un Occident en déclin… et un BRICS en hausse ?
Un nouveau monde se dessine
Publié dans La Nouvelle République le 14 - 08 - 2023

Si jusque-là, le monde capitaliste occidental unipolaire dominant, a pu gérer ses crises existentielles, il semble que cette fois il n'a plus d'issue. Il est en déclin. Il n'a plus les moyens de surmonter ses métastases, il est en phase finale. Un nouvel ordre mondial multipolaire se met en place. Il est porté par un groupe de pays émergents, qui attire de plus en plus de candidats. Pourquoi des pays qui étaient des alliés inconditionnels des puissances occidentales se bousculent aujourd'hui à la porte des BRICS ?
Signe des temps, la jeunesse de ces pays est entrain de renverser l'ordre des choses et de jeunes militaires, patriotes, anti- colonialistes, anti- impérialistes, comme ce commandant Ibrahim Traoré Président de la Transition du Burkina Faso, âgé de 35 ans, digne héritier de Thomas Sankara et dont les positions sans concession sont très appréciées par les jeunes nigériens qui se soulèvent pour libérer leur pays du néocolonialisme et de l'impérialisme et pouvoir vivre et travailler dans leur pays qui regorge de ressources et de richesses (or, uranium, pétrole, etc.) au lieu d'aller mendier ou mourir sur les routes de la migration clandestine.
Ce mouvement de rébellion « militaro-populaire », qui n'a rien d'un « coup d'Etat militaire » réactionnaire comme les coups d'Etat fasciste ou impérialistes dirigés contre les choix des peuples, puisqu'il prône un changement révolutionnaire dans l'intérêt du peuple et de l'Etat du Niger contre les intérêts étrangers. Il est soutenu par le peuple nigérien, les étudiants, les femmes, les syndicats des commerçants, les associations religieuses et les dirigeants des pays voisins dirigés eux aussi par des Comités de transition de sauvegarde (Mali, Burkina, Guinée Conakry).
Il faut rappeler que beaucoup de dirigeants africains arrivés au pouvoir par des coups d'Etat, comme le défunt colonel Houari Boumediène, ont mené des réformes en faveur de leurs peuples. Boumediene avait pris des mesures révolutionnaires comme la nationalisation des hydrocarbures pour assurer l'indépendance économique du pays. Ces militaires de terrain qui se sont frottés au peuple, connu ses souffrances et ses espoirs, qui n'ont rien de ces « généraux d'opérette » réalisent des politiques de progrès et de justice sociale que les Présidents « élus » constitutionnellement, n'entreprennent pas, pour ne pas déplaire à leurs « tuteurs » de la « Françafrique ».
En réponse aux questions des journalistes sur la situation au Niger, le Président Tebboune a réaffirmé, ce 5 août, la position de l'Algérie qui condamne le coup d'Etat et appelle au « retour à la légitimité constitutionnelle » tout en prônant « une solution pacifique à la crise » dans ce pays voisin, avec lequel l'Algérie partage de nombreux projets économiques inscrits dans le plan de « la route de la soie » en coopération avec la Chine pour désenclaver les régions du Sahel. «Nous sommes prêts à aider le Niger, si on nous le demande », a encore affirmé Tebboune, qui a rappelé le rejet catégorique de toute intervention militaire au Niger, estimant que «L'option militaire n'a jamais été une solution, regardez ce que cela a produit en Syrie et en Libye». « Aucune solution au Sahel ne peut être prise sans notre pays. L'Algérie n'utilisera jamais la force contre ses frères et voisins et ne tolère pas le versement de leur sang», a encore affirmé le Président algérien.
Il faut cependant noter que le mouvement de révolte qui annonce la fin de la « Françafrique » n'aurait pas été possible sans ce déclin occidental qui frappe de plein fouet la France en proie à une crise économique, sociale et politique interne sans précédent comme le montrent les manifestations et les grèves qui secouent ce pays dont la politique atlantiste, suiviste du Président Macron est fortement critiquée, à gauche comme à droite.
Sans le changement de rapport de forces opéré dans le monde avec l'émergence des deux grandes puissances mondiales que sont la Russie et la Chine, qui ont formé avec d'autres puissance régionales, l'Inde, le Brésil et l'Afrique du Sud, (BRICS) un nouvel ordre mondial multipolaire qui est entrain de contrebalancer le poids de la domination séculaire occidentale et va instaurer des rapports économiques d'égalité, d'entraide et de coopération entre les pays membres. L'influence grandissante de la Russie et de la Chine en Afrique est d'ailleurs mal perçue par les occidentaux qui cherchent à préserver leurs pré-carrés. Le succès du dernier sommet Russie-Afrique leur est resté au travers de la gorge après avoir tenté de dissuader les dirigeants africains de se rendre à Saint- Petersburg.
Après l'effondrement amorcé de cet Occident dévastateur, on comprend alors pourquoi les pays du Sud, se tournent de plus en plus vers les BRICS Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) tiendra son prochain sommet en Afrique du Sud le 22 août courant et dont l'ordre du jour comprend l'examen de la question de l'élargissement du groupe et de la demande d'adhésion de 22 pays dont l'Algérie, qui prendra part à cette réunion. La candidature de l'Algérie a reçu, selon les dernières informations, un soutien de la part des 5 pays fondateurs du groupe.
Le Président Tebboune avait déclaré à la presse en juillet dernier que l'adhésion de l'Algérie aux BRICS ouvrira des perspectives prometteuses à l'investissement dans le pays et au partenariat dans les différents domaines économiques, notamment les mines et les infrastructures, a estimé le Président Tebboune, estimant que les BRICS constituent une «base économique solide». Il a ajouté que l'Algérie souhaite lancer des investissements conjoints avec les pays du groupe en vue de réaliser le projet de train transafricain, qui permettra de relier l'Algérie aux pays du Sahel.
Il avait expliqué que le processus d'adhésion exigeait une poursuite de l'investissement, du développement économique et humain et une hausse des exportations pour augmenter un Produit intérieur brut (PIB) dépassant les 200 milliards de dollars. Mais d'ores et déjà, l'Algérie a rejoint la Banque des BRICS avec une première contribution à hauteur de 1,5 milliard de dollars US, dans l'attente de la naissance d'une nouvelle monnaie de change international BRICS.
Le continent africain constituera «le noyau» d'un monde multipolaire non occidental qui verra « l'apparition dans les six prochains mois », d'un nouveau système de paiement alternatif, parallèlement à Swift, a déclaré à la presse russe le chef Comité de coordination pour la coopération économique avec les pays africains (Afrocom), en marge du dernier sommet Russie-Afrique les 27/28 juillet.
« Le monde unipolaire s'effondre et un monde multipolaire est en train de se former avec la participation de l'Afrique, où une nouvelle classe moyenne stimulera la demande des consommateurs dans un avenir proche ». Selon lui « ce processus est inévitable», ajoutant que « l'année dernière, 19 pays africains ont demandé l'adhésion aux BRICS parce qu'ils voulaient des relations économiques complètement nouvelles » et s'éloigner du dollar américain, qui s'est transformé en une arme, a dit Igor Morozov.
L'usage du dollar comme « une arme de destruction massive », des économies des autres pays a fini par provoquer un effet boomerang
Houria Aït Kaci – Journaliste


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