La préservation de la souveraineté nationale repose sur une Armée forte et une économie développée. C'est l'idée forte développée par le Président Abdelmadjid Tebboune, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, lors de sa visite au siège du ministère de la Défense nationale, mercredi dernier. Dans une allocution, diffusée par visioconférence, à l'ensemble des Commandements des Forces, des six Régions Militaires, des grandes unités et des Ecoles supérieures à travers le territoire national, le Président Tebboune a souligné que «l'Armée nationale populaire est forte et se renforcera davantage» pour préserver cette souveraineté. Disposer d'une Armée puissante et redoutée est à même de repousser «les convoitises de certaines parties», a-t-il soutenu mais cela «ne signifie pas la préparer à attaquer ou à contrôler une région quelconque ou les pays voisins. Il s'agit de protéger le territoire national pour lequel les martyrs se sont sacrifiés, et assurer l'avenir de la génération actuelle. Le Président Tebboune a salué «les efforts consentis par les différentes unités de l'Armée nationale populaire», ainsi que «l'engagement et l'attachement du Général d'Armée, Chef d'Etat-Major de l'Armée nationale populaire, Saïd Chanegriha à garantir la disponibilité opérationnelle optimale de nos Forces armées à toute éventualité». L'Algérie est «un Etat pacifique qui respecte tous les pays et ne sera un Etat-satellite d'aucune puissance», a réaffirmé le Président Tebboune, ajoutant que l'Algérie, souveraine dans ses décisions, est un «Etat libre et ses enfants sont également libres, de même qu'elle est un membre à part entière du Mouvement des Non-Alignés». Il a réitéré le soutien de l'Algérie à tous les peuples qui «luttent pour leur liberté», exprimant le rejet de l'Algérie de la généralisation de «l'option militaire dans le monde». Il a mis en garde contre «le jeu géopolitique dangereux dont les prémices commencent à apparaître visant à redessiner une nouvelle carte au Moyen-Orient et en Afrique». «Nous n'accepterons pas ce jeu», a-t-il martelé, ajoutant que celui qui «dépassera les limites avec l'Algérie, ne peut que se blâmer». A propos de la cause palestinienne, le Président Tebboune a fait état du «complot que nous n'acceptons pas, qui vise à faire oublier l'existence du peuple palestinien», soulignant la nécessité de l'établissement de l'Etat palestinien». Concernant la question sahraouie, le président de la République a mis l'accent sur la nécessité de permettre au peuple sahraoui d'accéder à son droit à l'organisation d'un référendum et à l'autodétermination. Il a évoqué, dans ce sillage, les drames que subit le peuple sahraoui et les conditions difficiles qu'il vit et qui le poussent à se soulever. L'Algérie «n'abandonnera pas le peuple sahraoui», a affirmé le président de la République, appelant l'ONU à «s'acquitter de son rôle en accélérant le travail de la Commission de décolonisation». Le Président Tebboune a réitéré l'engagement de ne pas renoncer au dossier de la Mémoire. Il a répondu, à cet égard, aux tentatives visant à «minimiser la résistance algérienne qui a eu un impact en Afrique et dans le monde arabe et à remettre en cause le nombre des victimes de la colonisation», soulignant que les chiffres avancés par l'Algérie «sont réels et reflètent la barbarie du génocide commis à l'encontre du peuple algérien». Le Président Tebboune a souligné que «l'institution de la Journée nationale de la Mémoire reflète la fierté du peuple algérien de son honorable et glorieuse histoire», une Journée qui constitue une occasion de «rendre hommage aux vaillants martyrs et de suivre leur exemple». Il a rappelé, à cette occasion, les grands sacrifices consentis par le peuple algérien face aux crimes odieux et barbares du colonialisme français, et répondu à ceux qui reprochent à l'Etat algérien son attachement à la préservation de la mémoire de la nation, en affirmant qu'«un peuple qui n'a pas de racines et des ancêtres vertueux et combattants, a un avenir incertain». Le peuple algérien, a-t-il poursuivi, est «un peuple résistant qui rejette l'occupation et refuse que sa liberté soit atteinte». Le Président Tebboune a également répondu à ceux qui doutent des grands sacrifices du peuple algérien pour le recouvrement de sa liberté, en rappelant l'atrocité des crimes commis par le colonisateur le 8 mai 1945. Il a ajouté que celui qui «ne préserve pas la mémoire des chouhada et la dignité de l'Algérie et qui ne défend pas son indépendance et sa liberté aujourd'hui, n'a ni histoire ni avenir».