Le délégué général aux risques majeurs au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, Hamid Afra, a annoncé, mardi, le renforcement des moyens aériens de lutte contre les incendies. « Cette année encore, les moyens aériens de lutte contre les feux de forêts ont été renforcés ».« C'est la quatrième année que nous utilisons les moyens aériens d'extinction des feux, qu'ils soient affrétés ou acquis », a-t-il indiqué. S'exprimant sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de l'émission ''Invité de la Rédaction'', Hamid Afra, a assuré que sur le plan d'acquisition de sept avions bombardiers d'eau en 2024, six ont déjà été réceptionnés à l'aéroport d'Alger, le septième arrivera au quatrième trimestre de cette année. « Si l'on ajoute les moyens déjà existants, à savoir six hélicoptères de la Protection Civile et cinq autres appareils du ministère de la Défense nationale, sans oublier le Beriev acquis et qui a une capacité de 12.000 litres d'eau, cela fait une flotte de 25 appareils aériens mobilisés cette saison pour lutter contre les incendies », a-t-il poursuivi. Faisant remarquer que six autres appareils ont été affrétés. Précisant que des drones sont également utilisés pour la détection des incendies, le délégué général aux risques majeurs au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, a rassuré sur la disponibilité de l'eau pour éteindre les feux. « Nous comptons 12 barrages éligibles à l'écopage, car disposant d'un plan d'eau d'une longueur d'au moins 500 mètres, une condition pour qu'un avion puisse d'y ravitailler. Il y a aussi les bassins d'eau réalisés dans les massifs forestiers et l'eau de mer disponibles le long de la côte », a-t-il dit. Contrairement à d'autres risques majeurs, note l'invité de l'émission ''Invité de la Rédaction'', de la Chaîne III de la Radio nationale, les risques d'incendies sont prévisibles à partir des données météo qui représentent des facteurs aggravants. « Pour autant, la naissance du feu n'est pas prévisible et dans la plupart des cas, elle est d'origine criminelle. C'est pourquoi, il faut travailler sur la prévention et la sensibilisation », a ajouté Hamid Afra, rappelant que la loi relative aux forêts et aux richesses forestières qualifie de crime terroriste l'acte volontaire d'incendier et le traitement de ces affaires se fait au niveau du pôle spécialisé de Sidi M'hamed. Evoquant les dégâts causés par les feux de forêts en 2023, Hamid Afra a révélé qu'ils ont coûté 4,5 milliards de DA, faisant remarquer que pour renforcer la prévention et la vigilance, et ainsi réduire les pertes, la Direction générale des forêts a eu l'accord du Premier ministère et du ministère des Finances pour recruter des saisonniers. « Autre nouveauté cette année, la campagne de lutte contre les incendies de forêt a débuté le 1er mai, soit avec un mois d'avance par rapport à d'habitude », a encore indiqué le délégué général aux risques majeurs, au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Relevant que cette décision a été prise pour s'adapter au réchauffement climatique. Un Conseil interministériel, présidé par le Premier ministre, a-t-il poursuivi encore, s'est tenu, la veille, soit lundi, au sujet de la prévention et de la lutte contre les feux de forêts. Il s'agit, a-t-il dit, du deuxième Conseil interministériel après celui du 26 mars dernier, au cours duquel, le Plan national de lutte contre les incendies de forêts a été examiné. « Ce plan comprend de nombreuses actions préventives, notamment l'ouverture des pistes forestières et la réalisation des points d'eau et des aires d'atterrissages pour les moyens aériens ».