Lors de sa conférence de presse hier au siège du ministère, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ahmed Attaf, a commencé par condamner fermement, au nom de l'Algérie, l'assassinat, mercredi, d'Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique du mouvement de résistance islamique Hamas, dans une frappe sioniste à Téhéran (Iran) en marge de sa participation à la cérémonie d'investiture du nouveau président iranien. « Nous sommes à un moment extrêmement dangereux et face à un tournant tragique suite à l'assassinat, à Téhéran, du chef du bureau politique du mouvement Hamas, Ismaïl Haniyeh. Nous condamnons fermement cet attentat terroriste lâche et abject commis par les forces d'occupation sionistes, qui continuent de fouler aux pieds les règles humanitaires, juridiques, politiques et morales les plus élémentaires », a dit, « C'est la politique de la terre brûlée érigée par l'entité sioniste en plan et stratégie reposant sur l'escalade tous azimuts : Ghaza, Cisjordanie, Yémen, Liban, Syrie et Iran », a-t-il ajouté. Par cette politique de la terre brûlée, l'entité sioniste a voulu « plonger la région tout entière dans une spirale de guerres dont le seul bénéficiaire est l'occupant sioniste au détriment de la sécurité, de la stabilité et de la paix régionales », a estimé le ministre des Affaires étrangères. En cette douloureuse circonstance, M. Attaf a « présenté ses sincères condoléances au peuple palestinien frère, l'assurant de sa compassion et de celle de l'ensemble du peuple algérien dans cette épreuve ». Ahmed Attaf a bordé la situation au Mali en confirmant la position de l'Algérie, à savoir, qu'il n'y a pas de solution militaire au conflit au Mali et que la solution ne peut être que politique entre frères, soulignant que l'abandon de l'accord d'Alger nuisait aux acquis. Dans le même sens, le ministre des Affaires étrangères a déclaré que l'Algérie ne peut pas tourner le dos à ce qui se passe au Sahel car la sécurité de l'Algérie est la sécurité de la région. Ahmed Attaf a souligné que l'un des avantages et des points positifs de l'Accord de paix d'Alger au Mali est qu'il préserve la souveraineté et le caractère sacré du peuple malien, et que se passer de l'accord nuirait à tous ces acquis. Le ministre a souligné que l'Algérie reste attentive et préoccupée par ce qui se passe au Sahel et est disponible pour contribuer à la stabilité et à la sécurité de la région. Le ministre des Affaires étrangères a également exprimé les craintes de l'Algérie quant au retour de l'insécurité dans la région, affirmant que ce que nous craignions, et qui avait été exprimée dans un communiqué du ministère, est devenu une caractéristique de la région du Sahel, c'est à dire le retour de la guerre civile contre laquelle nous avions mis en garde.
