La Force intérimaire des Nations Unies au sud Liban (Finul) a déclaré vendredi 25 octobre que la situation sécuritaire au Sud-Liban vu l'escalade entre le Hezbollah et Israël, pose un défi extrêmement difficile à ses membres, qui se retrouvent sous le feu des critiques de cette guerre.Dans son communiqué, la force a subi trois incidents au cours desquels ses équipes et l'une de ses positions ont été exposées mercredi dernier à des tirs ou à des obus non identifies coïncidant avec sa référence, dans un autre communiqué, aux tirs de soldats israéliens, jeudi, sur leur poste d'observation dans la ville frontalière d'Al-Dhahira. Dans le même temps, il a confirmé que ses soldats continuent de surveiller la situation dans le sud et de soumettre des rapports au Conseil de sécurité, malgré l'escalade dramatique et la violence sur le terrain ces dernières semaines. La FINUL est déployée au sud du Liban depuis 1978, et c'est une force qui comprend plus de 9 500 soldats dans la ligne de tir entre Israël et le Hezbollah, depuis que ce dernier a ouvert un front de soutien contre Israël le 8 octobre 2023. Dans un communiqué publié vendredi la FINUL a déclaré que tandis que « les soldats de maintien de la paix en service se trouvaient à un poste d'observation permanent, près d'Al-Dhahaira, ils surveillaient les soldats de l'armée israélienne alors qu'ils effectuaient des opérations de désinfection des maisons voisines . Lorsque les soldats de Tsahal se sont aperçus qu'ils étaient surveillés, ils ont ouvert le feu sur le site et les gardes en service se sont retirés Pour éviter les blessures. Le communiqué souligne que l'armée israélienne a demandé à plusieurs reprises à la FINUL d'évacuer ses positions le long de la Ligne bleue et a délibérément détruit des caméras, des éclairages et du matériel de communication dans certains de ces endroits, soulignant que « malgré la pression exercée sur la mission et le pays contributeurs de troupes, les soldats de la paix sont toujours en poste et exercent leurs fonctions ». La déclaration rappelle à l'armée israélienne et à tous les acteurs leurs obligations d'assurer la sûreté et la sécurité du personnel et des biens des Nations Unies. Toute attaque délibérée contre eux constitue une violation grave du droit international humanitaire et de la résolution 1701. La FINUL a parlé des attaques auxquelles elle a été exposée récemment dans l'exercice de ses fonctions et a déclaré : « Depuis le début du mois d'octobre, les soldats de la paix ont observé des affrontements sur le terrain à ou autour d'Alma Al-Shaab, Aitaroun, Bint. Jbeil, Hanin, Hula, Kunine, Al-Labouneh, Markaba et Maroun Ras, Mays al-Jabal, Ras al-Naqoura et Yaron. Les tirs de roquettes se sont poursuivis depuis le Liban, tandis que les frappes aériennes et l'artillerie lourde depuis Israël se sont poursuivies. Tôt le matin du 23 octobre, deux équipes d'évacuation médicale qui s'étaient réunies à Yarin pour transporter un patient ont été exposées à des tirs provenant d'une source inconnue. L'un des véhicules est tombé en panne et les deux équipes ont dû le laisser sur place », a-t-elle déclaré, soulignant que, dans la soirée de ce jour-là, un établissement médical d'un site de la FINUL à Beit Lev a été touché par un obus ou un missile, causant des dégâts aux bâtiments. Plus tard, deux obus ou missiles d'origine inconnue sont également tombés près d'un site de la FINUL à Kafr Shuba, causant des dégâts aux logements et aux abris. Des soldats de maintien de la paix se trouvaient sur les deux sites d'hébergement à ce moment-là. » La déclaration concluait en rappelant « à toutes les parties leur obligation d'éviter les actions qui exposent les soldats de la paix ou les civils à un danger. Nous continuons d'exhorter toutes les parties impliquées dans le conflit à résoudre leurs différends à la table des négociations, par une solution politique et diplomatique, et non par la violence. La FINUL reste sur le terrain et prête à soutenir cette voie, précise –t-on.
