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La mise en place prochaine d'une société néocoloniale en France
Coalition idéologique anti-algérienne, lepénisation, remigration
Publié dans La Nouvelle République le 10 - 11 - 2024

A la faveur du conflit militaire à Ghaza du 7 octobre 2023, de la mort du jeune Thomas Perotto à Crépol, le 19 novembre 2023, du vote sur la loi immigration du 26 janvier 2024 qui proposait de porter atteinte au droit du sol à l'Assemblée nationale et surtout de la séquence des élections européennes du 9 juin 2024 puis des législatives anticipées du 30 juin – 7 juillet 2024 où l'on n'a pas hésité à parler de fin de la double nationalité, l'extrême-droite française et la droite réactionnaire ont pu poser de nouveaux jalons pour mettre en œuvre leur projet de société néocoloniale en France.
L'Algérie des années 90 connait alors un délire apocalyptique, prélude à celui d'Al-Qaïda puis de l'Etat islamique et autres Front Al Nosra au Moyen-Orient. Profitant du pôle d'« attraction » que constitue la guerre civile en Algérie, François Mitterrand met en place un plan d'infiltration des banlieues par des réseaux de prédicateurs intégristes, comprenant de nombreux membres du FIS algérien refugiés en France et protégés par l'Etat français qui leur offre des cartes de séjour de complaisance. Le plan de radicalisation des Maghrébins des banlieues qui se met en place permet de faire d'une pierre plusieurs coups : continuer à détourner les Maghrébins de leur insertion dans la société française conduisant inévitablement à des revendications économiques, sociales et politiques légitimes, et accélérer la coupure avec le reste de la société française qui ne peut accepter ni la voie non violente du quiétisme, inacceptable pour la tradition d'intégration française, ni bien sûr l'intégrisme agressif.
Apres le 11 septembre 2001 puis l'élection de Nicolas Sarkozy en 2007, la radicalisation des banlieues devient une priorité dans le cadre du projet néo-conservateur d'utilisation de l'intégrisme religieux pour détruire et morceler les républiques arabes souveraines opposées à Israël comme indiqué précédemment. Nicolas Sarkozy s'active personnellement pour obtenir des financements colossaux pour les banlieues de l'Arabie Saoudite, et surtout du Qatar, les deux Etats d'obédience wahhabite, clients des Etats-Unis et de l'Angleterre, et qui n'ont jamais tiré un coup de feu depuis 80 ans contre Israël. Ces fonds se déversent dans l'infrastructure mise en place par l'Establishment en France (drogue, armes, dealers-balances, mosquées, maisons d'édition, sites web, etc.) et supports médiatiques internationaux (chaines de télévision et sites faisant la promotion des idées des Frères musulmans) et accélèrent considérablement la propagation de l'intégrisme religieux dans les banlieues.
Au même moment, l'Establishment américain décide, sous Barack Obama, de déstabiliser les Républiques arabes restées hostiles ou circonspectes à l'égard d'Israël par les Frères musulmans qu'il projette de porter au pouvoir en Tunisie, Egypte, Libye, Syrie, Yémen et Irak. A partir de l'année 2011, et notamment à la faveur du projet de renversement du gouvernement syrien légitime par une myriade de groupes armés intégristes, la France va devenir l'une des plaque-tournantes de l'alimentation en djihadistes pour les guerres par procuration des Occidentaux et de leurs alliés du Golfe et de la Turquie au Moyen-Orient.
La diffusion de l'intégrisme religieux dans les banlieues et les prisons devient un enjeu stratégique puisqu'il permet de substituer une chair à canon bien utile et considérée comme « encombrante » en France à l'armée régulière que l'on ne veut pas impliquer directement dans la géopolitique « française ». La voie royale pour le djihad des jeunes de banlieues est mise en place au plus haut niveau de l'Etat, via les personnages troubles de l'appareil sécuritaire installés par l'agent américano-sioniste Sarkozy : délinquance et deal de drogue dans les banlieues en première étape, puis arrestation et condamnation à la prison via des juges implacables dûment sélectionnés, radicalisation en prisons transformées en centres de formation accélérée à l'intégrisme par le truchement d'« aumôniers musulmans » spécialistes dans l'endoctrinement, fonctionnaires précieux de l'Etat français pour exécuter ses basses œuvres, enfin recrutement à la sortie des prisons pour le « djihad » en Irak, Syrie et quelquefois en Libye au sein de filières permettant, dans un voyage de 48 heures via des circuits protégés par l'Etat, d'atterrir dans des centres secrets au Moyen Orient ou dans sa périphérie pour des formations militaires accélérées données par des instructeurs djihadistes pilotés à distance par les armées et les services secrets occidentaux et israéliens, avant l'enrôlement dans les brigades de djihadistes semant la terreur en Syrie, en Irak ou en Libye.
Ce processus bien rôdé acquiert une échelle industrielle durant l'« épopée » de la marionnette ISIS (Etat islamique) ou Daesh qui, de manière assez révélatrice et provocatrice, prend la forme d'un califat ethnico-pétrolier, préconisé comme « solution » aux problèmes du Moyen-Orient dans le plan néo-conservateur. Cette saga fortement médiatisée dure de la proclamation du califat en 2013 jusqu'à son éradication sous un tapis de bombes à Raqqa en Syrie et à Mossoul en Irak en 2016-17, pour mettre fin à cette « aventure » sans laisser de traces compromettantes.
On peut aisément retracer l'implication d'agents de l'Establishment chargés de l'endoctrinement et de la radicalisation des jeunes de banlieue pour les trois « filières »-clés ayant basculé dans le terrorisme de masse en France, en Belgique et en Espagne au moment des guerres otaniennes au Moyen-Orient :
Le gourou-prédicateur Olivier Corel, Abdel Ilah Al-Dandachi de son vrai nom, influenceur des filières d'Artigat et de Toulouse, censé être un « réfugié syrien », arrivé en France avec sa femme en 1969 (ce qui est bien sûr impossible à vérifier) : « intégriste musulman » ayant accepté d'être rebaptisé d'un nom et d'un prénom bien français (provocation traduisant l'excès de confiance et le cynisme de l'Establishment ?), surnommé l'« Emir blanc ». Installé dans une retraite à Artigat, au pied des Pyrénées, il a organisé des stages de radicalisation accélérée selon un modèle de « sécessionnisme » d'école pour les terroristes des filières des Buttes-Chaumont (frères Kouachi responsables de l'horrible tuerie de Charlie Hebdo et Coulibaly responsable de la tuerie de l'Hyper Cacher) et la filière toulousaine et du Sud-Ouest (frères Merah et frères Chain qui passeront plusieurs mois à Artigat en plusieurs séjours), malgré la surveillance étroite par la DST durant 35 ans et les nombreux signalement des policiers de la région. Après avoir participé à la formation des premières filières pour le djihad en Irak dès 2005 pour alimenter la guerre religieuse sunnite – chiite sous couvert d'affrontement contre les « kouffars » de la coalition anglo-américaine, les autorités ont fini par fermer sa retraite en 2009, ses activités étant devenues trop voyantes. Depuis, il se contenterait de bêcher son jardin et d'élever ses chèvres.
Djamel Beghal, ancien condamné à la suite des attentats dans le RER parisien de 1995, gourou de la filière des Buttes-Chaumont : ancien d'Afghanistan et présenté à une époque comme un agent des services secrets algériens à la suite des attentats dans le RER parisien de 1995, Djamel Beghal rencontre et endoctrine d'Amedy Coulibaly responsable de l'attentat de l'Hyper Cacher de la Porte de Vincennes et Chérif Kouachi, l'un des deux frères responsables de l'attentat de Charlie Hebdo en prison à Fleury-Mérogis en 2006. Bien que placé en résidence surveillée à Murat dans le Cantal à partir de 2009 et malgré de nombreux rapports sur sa dangerosité, on lui permet de recevoir les précités et de poursuivre leur endoctrinement de 2010 à fin 2014 avant leurs attentats de janvier 2015. Encore une défaillance de la surveillance des agents de sécurité !
Mohsen Abdelmoumen


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