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Vers un embargo sur les armes
Plus de 5 600 personnes tuées par la violence des gangs en 2024 à Haïti
Publié dans La Nouvelle République le 18 - 01 - 2025

Au moins 5 601 personnes ont été tuées en Haïti l'année dernière en raison de la violence des gangs, soit une hausse de plus de 1 000 personnes par rapport au nombre total de tués en 2023, selon des chiffres vérifiés par le Bureau des droits de l'homme des Nations unies.
Outre les 2.212 blessés recensés durant cette période, 1.494 personnes ont été également kidnappées par les gangs. Dans l'un des incidents les plus meurtriers et les plus choquants de 2024, au moins 207 personnes ont été tuées début décembre lors d'un massacre orchestré par le chef du puissant gang Wharf Jérémie dans le quartier de Cité Soleil à Port-au-Prince. Un grand nombre des victimes étaient des personnes âgées accusées d'avoir causé la mort du fils du chef par des pratiques vaudoues présumées. Pour effacer les preuves, les membres du gang ont mutilé et brûlé la plupart des corps, tandis que d'autres ont été jetés à la mer. « Ces chiffres ne suffisent pas à rendre compte des horreurs absolues perpétrées en Haïti, mais ils montrent la violence incessante à laquelle les gens sont soumis », a déclaré Volker Türk, le Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme. Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme (HCDH) indique avoir recensé 315 lynchages de membres de gangs et de personnes prétendument associées à des gangs, qui auraient parfois été facilités par des policiers haïtiens, en 2024. En outre, 281 cas d'exécutions sommaires présumées impliquant des unités de police spécialisées ont été recensés entre le 1er janvier et le 31 décembre 2024. «Il est clair depuis longtemps que l'impunité pour les violations des droits de l'homme et les abus, ainsi que la corruption, restent prévalent en Haïti, constituant certains des principaux moteurs de la crise multidimensionnelle à laquelle le pays est confronté, ainsi que des inégalités économiques et sociales enracinées ».
«L'Etat de droit doit être une priorité»
La police nationale d'Haïti, avec le soutien de la communauté internationale, à renforcer son mécanisme de contrôle afin de demander des comptes aux policiers qui seraient impliqués dans des violations des droits de l'homme. «Des efforts supplémentaires de la part des autorités, avec le soutien de la communauté internationale, sont nécessaires pour s'attaquer à ces causes profondes ». Par ailleurs, le Haut-Commissaire a réitéré son appel à la pleine mise en œuvre du régime de sanctions du Conseil de sécurité ainsi que de l'embargo sur les armes, essentiel pour empêcher la fourniture d'armes aux gangs. «Les armes qui arrivent en Haïti finissent souvent entre les mains des gangs criminels, avec des résultats tragiques : des milliers de morts, des centaines de milliers de personnes déplacées, des infrastructures et des services essentiels, tels que les écoles et les hôpitaux, perturbés et détruits.» Je réitère mon appel à tous les Etats pour qu'ils ne renvoient personne de force en Haïti. «À cette fin, la mission multinationale d'appui à la sécurité en Haïti a besoin du soutien logistique et financier nécessaire pour mener à bien son mandat ». Sur un autre plan, le HCDH rappelle que l'insécurité aiguë et la crise des droits de l'homme qui en résulte dans le pays ne permettent tout simplement pas un retour sûr, digne et durable des Haïtiens. Et pourtant, les déportations se poursuivent. « Je réitère mon appel à tous les Etats pour qu'ils ne renvoient personne de force en Haïti ».
Le secteur de la santé, une cible des gangs
L'accès aux soins médicaux et la vie de travailleurs de la santé sont clairement menacés à Haïti, a alerté par un expert indépendant des Nations unies, qui s'est dit profondément préoccupé par les attaques « scandaleuses » perpétrées par des gangs contre des hôpitaux, des cliniques et des travailleurs de la santé en Haïti en décembre. Selon l'expert de l'ONU sur la situation des droits humains à Haïti, ces attaques ont encore affaibli un système de soins de santé déjà au bord de l'effondrement. L'attaque de l'hôpital Bernard Mevs à Port-au-Prince le 17 décembre et l'assassinat de plusieurs journalistes et d'un agent de la police nationale haïtienne, présents dans les locaux de l'hôpital général le 24 décembre pour sa réouverture officielle, s'inscrivent dans un contexte où le secteur des soins de santé du pays a été de plus en plus pris pour cible au cours des deux dernières années. «Des gangs criminels ont assassiné et enlevé des médecins, des infirmières et des travailleurs de la santé, y compris des travailleurs humanitaires. Les gangs ont brulé, saccagé et détruit de nombreux hôpitaux et cliniques, obligeant beaucoup d'entre eux à fermer ou à suspendre leurs activités », a dénoncé William O'Neill, qui a été désigné expert par le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme en avril 2023. Selon M. O'Neill, les menaces répétées des membres de gangs d'attaquer les établissements de santé indiquent qu'il s'agit d'agressions intentionnelles contre le système de santé, et non d'actes de violence commis au hasard. Dans certains cas, des officiers de police auraient également été impliqués dans des attaques contre des patients et des menaces contre des travailleurs de la santé, a-t-il précisé.
Ces derniers développements interviennent alors que seuls 37 % des établissements de santé de la capitale, Port-au-Prince, sont pleinement fonctionnels et sont difficilement accessibles pour des raisons de sécurité. La situation est aggravée par le grand nombre de membres du personnel médical qui fuient le pays, craignant pour leur vie.
Journalistes menacés
«Le peuple haïtien, dont des centaines de milliers d'enfants vivant dans des conditions très précaires, paie une fois de plus le prix fort de cette violence en voyant son droit à la santé gravement entravé », a fait valoir M. O'Neill, relevant que la « la propagation de maladies telles que le choléra et la tuberculose est une source de préoccupation supplémentaire ». Par ailleurs,
les attaques du 24 décembre soulignent également le fait qu'Haïti reste l'un des pays les plus dangereux pour les journalistes. Nombre d'entre eux ont été tués, tandis que d'autres ont fui le pays en raison des menaces de mort qui pesaient sur eux. L'expert exhorte donc la communauté internationale à faire tout ce qui est en son pouvoir pour aider les autorités haïtiennes à lutter contre l'insécurité rampante et à garantir la réalisation du droit à la santé, y compris l'accès sans entrave aux installations, aux biens et aux services de santé. « L'Etat doit également enquêter et arrêter les responsables des attaques et veiller à ce qu'ils soient traduits en justice », a conclu M. O'Neill.


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