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Rapport du 6 mai 2O25 de l'Indice de développement humain (IDH) du PNUD de l'Algérie : 3e en Afrique
Classement de l'Algérie ( PNUD )
Publié dans La Nouvelle République le 11 - 05 - 2025

Les études sur ce phénomène se sont multipliées depuis trois décennies, en janvier 2015, par le ministère de l'Intérieur, le 3 mars 2017 ; le 17 mars 2021 par le ministère du Commerce, puis en date du 23 mars 2021, d'une étude conjointe entre le ministre des Finances et le Conseil, économique, social et environnemental, rapport qui devait être remis au président de la République à fin 2021, annonce une source gouvernementale. Une nouvelle promesse de résoudre le poids de l'informel annoncé officiellement par le ministre du Commerce en novembre 2022, problème non résolu en 2024. Et entre janvier et mai 2025, les mêmes promesses, mais par des actions purement administratives et autoritaires.
1.- L'indice de développement humain plus fiable que l'indicateur précédent utilisé, le PIB par habitant, qui ne donne pas d'information sur le bien-être individuel ou collectif quantifiant que la production économique est un indice composite, compris entre 0 (exécrable) et 1 (excellent), calculé par la moyenne de trois indices.
Le premier aspect ( A) quantifie la santé/longévité (mesurées par l'espérance de vie à la naissance), qui permet de mesurer indirectement la satisfaction des besoins matériels essentiels tels que l'accès à une alimentation saine, à l'eau potable, à un logement décent, à une bonne hygiène et aux soins médicaux.
Le deuxième aspect (B) est le savoir ou niveau d'éducation mesuré par le taux d'alphabétisation des adultes (pourcentage des 15 ans et plus sachant écrire et comprendre aisément un texte court et simple traitant de la vie quotidienne) et le taux brut de scolarisation (mesure combinée des taux pour le primaire, le secondaire et le supérieur). Il traduit la satisfaction des besoins immatériels tels que la capacité à participer aux prises de décision sur le lieu de travail ou dans la société.
Le troisième aspect ( C) est le niveau de vie (logarithme du produit intérieur brut par habitant en parité de pouvoir d'achat), afin d'englober les éléments de la qualité de vie qui ne sont pas décrits par les deux premiers indices tels que la mobilité ou l'accès à la culture donnant ainsi IDH = A D E/divisé par trois. En fonction de l'IDH, le PNUD classe les pays en quatre (4) catégories : les pays avec un développement humain respectivement «très élevé», «élevé», «moyen» et «faible».
2.-Qu'en est-il précisément pour l'Algérie ?
Appartenant à la catégorie des pays à développement humain moyen en 2O1O, l'Algérie se situe à la 96e place cette année sur 187 pays , alors qu'elle se plaçait au 84e rang sur 169 pays , est-il indiqué dans le rapport 2011 sur le développement humain, intitulé Durabilité et équité l'IDH, étant passée de 0,443 en 1980 à 0,537 en 1990 et à 0,602 en 2000 avant de s'établir à 0,698 en 2011. A compter de 2O16 elle est classé dans la catégorie « élevé ». Ainsi, nous avons le classement suivant de 2016 à 2O25 (rapport 2O24/2O25) : -2016, note 0,743 et 90ème place, -2017 note 0,745 et 91ème place -2018, note 0,746 et 91ème place – 2020, note O,748 et 91e – 2022,note O,745 et 91ème place, -2O23 note O,745 et 93eme . Pour le rapport 2O24/2O25 sur 193 pays l'Algérie est classée à la 3e place du continent et au 96e rang mondial avec un IDH 0,763, la première en Afrique du Nord, ce qui représente une hausse comparativement à 2022 où il avait atteint 0,745. Avec les Seychelles, l'île Maurice, l'Egypte et la Tunisie, ils sont les cinq pays africains qui affichent les niveaux de développement humain les plus élevés en 2025. Sur les 193 pays et avec un Indice de Développement Humain (IDH) de 0,848, les Seychelles occupent la première place du classement en Afrique, 54eme du classement mondial, l'île Maurice se hisse à la deuxième place avec un IDH 0,806, 73eme mondial , l'Egypte (100 rang mondial), et la Tunisie (105 rang mondial), ont également connu une nette amélioration de l'indice de développement passant de 0,728 en 2022 à 0,754 pour l'Egypte et 0,732 en 2022 à 0,746 pour la Tunisie. Le Maroc est classé en 2025 à la 120e position sur 193 pays avec une note de 0, 700 intégrant la pour la première fois la catégorie des pays à développement humain élevé alors que trois poids lourds en population en Afrique, s'étaient classés dans le rapport 2023/2024 , l'Afrique du Sud- 63 millions habitants- à la 110 place avec une note de 0,717, le Nigeria-228 millions habitants à la 161eme place avec une note de 0,548 et l'Ethiopie 176eme position avec une note de 0,492 -129 millions habitants. Le Niger se trouve en queue du classement à la 188e place, suivi du Tchad en 190e position et l'Afrique centrale occupe le 191e rang. La Somalie, confrontée à des défis structurels majeurs, se positionne à la 192e place, tandis que le Soudan du Sud complète ce peloton à la 193e position.
3.-Malgré des efforts louables , l'Algérie doit améliorer l'indice du développement humain par une analyse qualitative en termes d'investissement les dépenses ne sont pas proportionnelles aux impacts, un ratio global ayant une signification limité.
Certes, l'indice du développement humain du Pnud constitue une percée importante dans le domaine de l'utilisation d'indicateurs plus crédibles que le produit intérieur brut (PIB). Mais selon de nombreux experts internationaux ces indicateurs comportent des lacunes importantes dont principalement : le choix et la pondération des indicateurs retenus ; la qualité et la fiabilité des données servant à les calculer qui sont très variables d'un pays à l'autre ;l'utilisation des moyennes, sans tenir compte des inégalités tant socioprofessionnelles que spatiales, voilant donc la concentration du revenu national au profit d'une minorité rentière ; le niveau tant de la scolarisation que de la santé, varient considérablement selon les pays et enfin certains indicateurs sociaux sont difficilement quantifiables faussant les comparaisons d'un pays à l'autre. Aussi, l'analyse qualitative doit suppléer nécessairement à la déficience quantitative. Il est souhaitable, de compléter cet indice par de nouveaux indicateurs qui prennent en compte la bonne gouvernance dont notamment les indices de corruption, la participation, le genre, la jouissance des droits de l'homme, les libertés économiques et publiques, l'intégration sociale la durabilité environnementale et pour les pays du tiers monde le poids de la sphère informelle, tout cela supposant un appareil statistique performant et adapté aux situations sociales et ce travers ses trois composantes A, B, C : premièrement diversifier l' économie étant fortement dépendante des hydrocarbures pour ses ressources en devises, 97/98% avec les dérivées ; deuxièmement, l'on devra améliorer la gestion de notre système de santé, les compétences existant afin de diminuer les prises en charge avec l'étranger devant tisser des co-partenariats avec l'étranger dont notre diaspora, diminuer cette hémorragie des exodes de cerveaux ; troisièmement, pour l'éducation pilier du développement, nous assistons à la baisse du niveau ayant misé sur la quantité et non la qualité, tant de l'école que des universités, une inadaptation de la formation professionnelle aux nouvelles mutations, une importante déperdition du primaire au secondaire, puis du secondaire aux universités : c'est le constat en fonction de mon expérience en tant que professeur des universités et des hautes fonctions stratégiques et en tant qu'expert indépendant que j'ai eu à exercer au sein des différents appareils de l'Etat algérien depuis 1974
4.- C'est que dans plusieurs de ses éditions, le PNUD notamment l'édition du rapport annuel 2021/2022 publiée le 08 septembre 2022, intitulé «temps incertains, vies bouleversées : façonner notre avenir dans un monde en mutation, tirait la sonnette d'alarme sur les effets négatifs de l'épidémie du coronavirus, les tensions géostratégiques et de la crise mondiale l'accentuation des inégalités sociales dans le monde.
Pas de changement notable depuis puisque le rapport sur le développement humain 2025 – publié le 06 mai 2O25 intitulé une affaire de choix : individus et perspectives à l'ère de l'IA , montre une stagnation de la progression de l'IDH dans toutes les régions du monde, un ralentissement alarmant du développement mondial, une aggravation des inégalités entre les pays riches et les pays pauvres et selon l'administrateur du PNUD, Achim Steinerje si la lenteur des progrès enregistrés en 2024 devient "la nouvelle norme, cela rendrait notre monde moins sûr, plus divisé et plus vulnérable aux chocs économiques et écologiques. Car les tensions commerciales croissantes, l'aggravation de la crise de la dette et l'essor d'une industrie qui ne crée pas d'emplois sont autant de problèmes qui nuisent au développement. Aussi, les pays doivent impérativement maîtriser .l'intelligence artificielle bien que n'étant n'est pas une panacée peut relancer le développement humain en ouvrant de nouvelles voies et en offrant de nouvelles possibilités, s'ils ne veulent pas être marginalisés En conclusion, il s'agit pour l'Algérie , d'une part, de préserver les acquis humains et, d'autre part, de structurer un écosystème numérique autonome, capable non seulement d'intégrer, mais aussi de produire et de réguler les technologies liées à l'intelligence artificielle, dans une logique de souveraineté numérique.
Abderrahmane Mebtoul
Professeur des universités


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