Depuis le lancement officiel de la carte de l'auto-entrepreneur en janvier 2024, plus de 30.000 personnes ont rejoint ce dispositif, a annoncé avant-hier samedi à Alger le ministre de l'Economie de la connaissance, des Start-ups et des Micro-entreprises, Noureddine Ouadah. Intervenant à l'ouverture de la première édition du Salon national de l'auto-entrepreneur au Palais de la Culture Moufdi- Zakaria, le ministre a salué une véritable percée dans l'économie formelle, portée par une jeunesse désireuse d'évoluer dans un cadre structuré et numérisé.Placée sous le haut patronage du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, la rencontre s'est déroulée en présence de plusieurs membres du Gouvernement, dont le ministre du Travail Fayçal Bentaleb, celui de la Jeunesse Mustapha Hidaoui, ainsi que le ministre de la Formation professionnelle Yacine El Mahdi Oualid. À travers ce Salon, l'Etat souhaite renforcer la visibilité et l'accompagnement de milliers d'auto-entrepreneurs qui, selon M. Ouadah, incarnent une nouvelle mentalité et participent activement à la transformation économique du pays. La carte d'auto-entrepreneur, instituée par la loi 22-23 du 18 décembre 2022, permet aux individus exerçant à titre personnel dans des activités éligibles d'obtenir un statut légal avec de nombreux avantages. Grâce à une plate-forme numérique lancée par l'Agence nationale de l'auto-entrepreneur (Anae), les inscriptions sont simples et accessibles. Le dispositif permet notamment une exonération de l'obligation d'avoir un local commercial, une dispense d'inscription au registre de commerce, un régime fiscal allégé à 0,5 % du chiffre d'affaires et l'accès à une couverture sociale. À cette occasion, M. Ouadah a également annoncé le lancement officiel du Guide national de l'auto-entrepreneur, un outil pratique disponible sur la plate-forme de l'Anae. Ce document propose un cadre clair et synthétique du dispositif, tant sur les aspects économiques que juridiques, et vise à accompagner les porteurs de projets dans leurs démarches. Le Salon, qui se tient sur deux jours, offre un espace unique de rencontres entre les porteurs de projets, les entreprises économiques publiques et privées, et les institutions de soutien. Il propose des expositions, des formations, des rencontres B2B et des espaces de réseautage dans des domaines aussi variés que les services numériques, le design, les prestations à domicile ou encore les services culturels et audiovisuels. Lors de leur visite des différents pavillons, les membres de la délégation ministérielle ont pu découvrir de nombreux projets innovants et échanger directement avec les auto-entrepreneurs sur leurs expériences, leurs attentes et les difficultés rencontrées. Plusieurs propositions ont émergé, en vue de solutions pratiques pour renforcer ce nouveau statut. Des opportunités de partenariat ont même été concrétisées sur place, par la signature de contrats initiaux entre auto-entrepreneurs et entreprises. Dans une initiative saluée par les visiteurs, un espace numérique a été mis en place au Salon pour permettre aux intéressés d'obtenir leur carte d'auto-entrepreneur sur place, en moins de dix minutes. Une opération qui illustre la volonté des pouvoirs publics de simplifier l'accès à l'entrepreneuriat formel.