C'est en Algérie et pour la troisième fois que la Banque Islamique de Développement (BID) a choisi d'organiser, voire de regrouper ses hauts cadres et membres représentants 57 pays arabes, musulmans et africains pour chercher de nouveaux mécanismes à travers de nouvelles idées afin d'arriver à numériser 500 établissements bancaires liés à la BID. En Algérie, plus de 600.000 Algériens ont choisi d'ouvrir un compte bancaire à travers 12 Banques islamiques. Les Banques islamiques attirent davantage d'Algériens. Une tendance qui se répand.C'est hier mardi que les travaux de l'Assemblée annuelle 2025 du Groupe de la Banque islamique de développement (BID), une rencontre de haut niveau placée sous le haut patronage du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, regroupant 57 pays membres, a été tenue dans le prestigieux Centre international des conférences (CIC) d'Ain-Bénian à Alger. Une rencontre de haut niveau et capital pour les pays membres de la Banque islamique de développement (BID) car, il s'agit de la question de la transformation numérique de l'ensemble des Banques dans le monde arabe, musulman et africain. Un grand défi auquel plus d'une centaine de participants et d'experts nationaux et internationaux venus des 57 pays membres sont regroupés à Alger pour débattre, proposer et parvenir à trouver des solutions et des mécanismes devant le défi numérique et autres technologies modernes. Prenant part à la 19e édition de l'Assemblée annuelle de la Banque islamique de développement, le Gouverneur de la Banque d'Algérie, Salah-Eddine Taleb a prononcé un discours devant les nombreux participants venus de 57 pays, à travers lequel il a déclaré que la Banque islamique de développement est devant un grand défi celui de la numérisation et des technologies modernes. «La tenue de l'Assemblée annuelle de la BID en Algérie est une bonne opportunité pour échanger des idées, des expertises et des propositions entre les représentants et responsables des 57 pays membres. Nous devons nous adapter aux nouveaux changements et transformations qui se déroulent dans le monde, nous devons travailler davantage pour numériser toutes les Banques appartenant aux pays membres car, la transformation numérique qui se passe dans le monde représente un grand défi pour nous, membres de la BID. Ce qui se passe dans le monde où l'économie mondiale a subi une série de frappes nous interpellent tous et nous obligent à revoir notre mécanisme et notre financement islamique. Nous devons opter pour une politique économique forte qui va nous permettre d'améliorer notre liquidité financière, de renforcer la gouvernance financière, de pouvoir défendre la capacité des Banques à absorber les changements économiques qui se déroulent dans le monde à leurs têtes la transformation numérique», dira Salah-Eddine Taleb, Gouverneur de la Banque d'Algérie. Parlant du cas de l'Algérie, le Gouverneur de la Banque d'Algérie a été très optimiste en déclarant qu'elle se porte bien financièrement et qu'elle a réalisée un taux de croissance économique estimé à 3,6% en 2022 avant d'atteindre les 4,2% en 2023 puis 3,3% en 2024, ce qui confirme que l'Algérie est sur la bonne voie en matière de suffisance financière et de développement économique. «Cette croissance a été principalement tirée par les secteurs des hydrocarbures, de l'industrie, de la construction et des services», a-t-il précisé. Portant sous le slogan ''La transformation numérique'', l'organisation de l'Assemblée annuelle 2025 du Groupe de la Banque islamique de développement (BID) en Algérie a été une occasion pour le Gouverneur de la Banque d'Algérie, Salah- EddineTaleb pour présenter les exploits réalisés par les Banques islamiques en Algérie à travers les cinq dernières années, tout en présentant le nombre des Banques islamiques opérant sur le territoire nationale. «Actuellement, nous avons 29 banques commerciales, nationales et internationales, et 8 établissements financiers en activité, dont 12 Banques islamiques et ce nombre va évoluer au fil des années qui viennent. On parle ici des Banques publiques et privées très costauds à l'image de la Banque nationale d'Algérie (BNA), la Caisse Populaire d'Algérie (CPA), la Banque Extérieures d'Algérie (BEA), la Banque d'Algérie de développement rural (BADR) ainsi que la Société Générale d'Algérie et BNP Paribas El-Djazair pour les Banques privées. «Pour ce qui est des Banques islamiques opérants en Algérie selon les principes de la Chariaâ et qui offrent des produits et services financiers conformes à la loi islamique, elles sont au nombre de douze Banques à l'image d'El-Salam Bank et d'El- Baraka Bank, leurs finances se portent bien et le chiffre d'affaires réalisés par les douze Banques islamiques sont en augmentation ce qui reflète une progression très notable et une parfaite intégration de la finance islamique en Algérie», a-t-il dit. Salah-Eddine Taleb a indiqué, également, que les 12 Banques islamiques opérants en Algérie comptent 900 guichets, 100 Agences bancaires, 600.000 comptes bancaires et 15 % de bénéfice réalisé en 2024». Toujours présentant le modèle algérien dans la finance islamique et autres modes de finances, le Gouverneur de la Banque d'Algérie a déclaré que l'Algérie a opté pour une stratégie basée sur un financement prudent et précis. Cette stratégie nous a permis de réaliser un bon saut dans les réserves de change», souligne-t-il. Pour sa part, le Directeur général de la Banque islamique de développement (BID), en l'occurrence le Koweïtien Nacer Mohamed a déclaré que l'Algérie demeure La Mecque des révolutions et que sa participation à la BID est très considérable à travers son expertise, ses financements et son savoir-faire, nous devons tous prendre en considération cette très remarquable contribution de l'Algérie», a fait observer le Gouverneur de la BID, lors d'une allocution devant les membres de la Banque islamique de développement. Evoquant, par ailleurs, le bilan de la BID en 2024, Nacer Mohamed a indiqué que la Banque possède un capital estimé à 500 milliards de dollars et elle compte 500 établissements bancaires dans le monde arabo-musulman-africain. Concernant les perspectives de la BID pour les années à venir, le premier responsable de la Banque islamique de développement a mis l'accent sur la nécessité de la numérisation des Banques islamiques y compris des services qui sont offerts pour les clients», a-t-il ajouté.