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120.000 preuves scientifiques dépistées par l'INCC en quinze ans
Crashs d'avions, terrorisme, fraude, trafic d'armes, drogue et rapts
Publié dans La Nouvelle République le 05 - 06 - 2025

Intervenant scientifiquement dans les feux de forêts, dans les crashs d'avions, lors des attentats terroristes, dans les scènes de crimes, notamment lorsqu'il s'agit de meurtres, dans les enlèvements d'enfants ou de personnes adultes, dans les accidents de la route, dans les enquêtes des types et d'origines d'armes de guerre, de drogues, les gendarmes scientifiques de l'Institut national de criminalistique et de criminologie (INCC) relevant du Commandement de la Gendarmerie nationale, ont triomphé durant ces quinze dernières années en réalisant plus de 120.000 preuves scientifiques. Un grand exploit scientifique.
Créé par Décret présidentiel
n° 04-183 du 26 juin 2004, la perle unique en Afrique, l'Institut national de criminalistique et de criminologie (INCC) qui relève du Commandement de la Gendarmerie nationale, dont le siège se trouve dans la très belle commune de Bouchaoui, à Alger, a mérité une réputation et une marque déposée dans le monde devant les grandes réalisations qu'elle a accomplit grâce à ses experts-gendarmes.
L'INCC a amplement participé dans la lutte contre le fléau du terrorisme et la criminalité organisée mais, aussi, contribué pleinement au service de la Justice en répondant favorablement aux requêtes des Magistrats pour presser de très nombreuses affaires criminelles aussi complexes quelles soient.
En quinze ans, voire depuis l'année 2007, l'INCC a réalisé plus de 120.000 preuves scientifiques sur les scènes de crimes, des résultats qui reflètent parfaitement bien le développement de la recherche scientifique, le haut niveau des investigations scientifiques et la forte détermination des gendarmes scientifiques issus de cette prestigieuse et grande fabrique, celle de l'Institut de la Gendarmerie nationale.
L'INCC de renom mondial relevant du Commandement de la Gendarmerie nationale a réalisé, entre 2008 et 2017, 67.891 expertises scientifiques (examens scientifiques), lesquelles ont permis d'élucider de nombreuses affaires criminelles, très complexes parfois, sans compter les analyses des pièces prélevées lors de crashs d'avions ou d'attentats terroristes survenus depuis l'année 2007.
Selon la Gendarmerie nationale, en 2009, les examens scientifiques effectués par les laboratoires de l'INCC de Bouchaoui avaient atteint 230 expertises, l'année suivante leur nombre avait augmenté pour atteindre 2.367 examens scientifiques ciblant les pièces à conviction prélevées sur les scènes de crime, soit une hausse de plus de 1000%.
A partir de l'année 2011, les laboratoires de l'INCC avaient connus une véritable révolution en matière du nombre des examens scientifiques et, désormais, de hauts Magistrats s'intéressent à cette formule magique qui peut démasquer les auteurs et surtout les scénarios utilisés dans les crimes. En 2011, le nombre d'examens scientifiques avait passé à 5.551 expertises. L'année suivante, soit en 2012, et face à la demande croissante des Magistrats, l'INCC avait été contraint d'augmenter sa cadence en passant à 6.148 examens scientifiques. En 2013, 7.363 examens scientifiques avaient été réalisés par les laboratoires de l'INCC, ayant permis d'élucider plusieurs crimes de sang mais aussi plusieurs centaines d'affaires de fraude, notamment de faux et usage de faux et d'escroquerie avec des preuves scientifiques irréfutables.
En 2015, 7.523 expertises scientifiques avaient été effectuées par les gendarmes de l'INCC, ce qui a amplement contribué dans la lutte contre la criminalité en tous genres. A partir de l'année 2016, date où la criminalité avait connu une hausse considérable, le seuil des 12.000 examens scientifiques avait été franchi pour la première fois par la perle de la Gendarmerie nationale. Durant cette période, le nombre des examens scientifiques effectués par les différents laboratoires spéciaux de l'INCC avait quadruplé, atteignant 12.921. En 2017, l'INCC avait enregistré un pic des expertises en réalisant 16.571 examens scientifiques. Entre 2016 et 2017, une hausse de près de 28% avait été constatée dans le nombre d'expertises, et depuis sa mise en service en 2009 et jusqu'à l'année 2017, une hausse fulgurante dans le nombre des examens scientifiques avait été également constatée. Ce n'est pas tout, puisque durant la période allant de 2018 à 2024, l'INCC a réalisé plus de 60.000 preuves scientifiques, ce qui a permis à ce prestigieux Institut national d'atteindre la barre des 120.000 expertises depuis sa création. Dans les crashs d'avions, attentats terroristes, armes biologiques, enlèvements de personnes, trafics de drogue, d'armes, fraudes où encore dans les cas de corruption, les feux de forêts, les gendarmes-experts de l'INCC, ses soldats enquêteurs et observateurs curieux, interviennent pour établir la vérité, identifier les auteurs, apporter des preuves scientifiques sur les scènes de crime et élucider scientifiquement les affaires criminelles. Ils font des analyses de trace, de toxicologie, de dépistage des auteurs, d'ADN, de balistique et bien d'autres expertises en tous genres. Leader incontestable en Afrique et dans le monde arabe, l'INCC a été récompensé au niveau international pour ses exploits scientifiques anti-criminelles que l'Institut algérien de la Gendarmerie nationale les a réalisés au cours de son existence.
En juillet 2024, à La Haye aux Pays-Bas, l'INCC a officiellement reçu son accréditation par l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) en marge de la 55e réunion d'évaluation des résultats du test de compétence, devenant ainsi le premier laboratoire au niveau du Continent noir accrédité par cette organisation.
La preuve scientifique très sollicitée par les Magistrats
En participant activement et scientifiquement dans la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes, l'INCC à permis de propulser des affaires criminelles classées «x» depuis de longues années et ce, grâce à la compétence et le savoir-faire des gendarmes experts qui ont fourni, tout au long de ces neuf dernières années, une parfaite maîtrise lors des enquêtes scientifiques pour obtenir la vérité.
Investigations complexes, enquêtes préliminaires et actions en recherche de paternité, les Magistrats font de plus en plus appel à l'expérience de l'Institut national de criminalistique et de criminologie pour accélérer les procédures judiciaires et arriver à démasquer scientifiquement parlant, les auteurs. L'aide considérable de la preuve scientifique établie par les gendarmes experts dans les litiges en matière familiale rend l'importance de ce moyen de preuve incontestable. Les Magistrats font appel à l'expertise des gendarmes de l'INCC notamment dans les tests sanguins et dans les actions en recherche de paternité.
C'est encore grâce à l'INCC qui, par son caractère purement scientifique que, les épilogues des crashs d'avions vécues par la Compagnie aérienne nationale Air Algérie, il y a plus de dix ans, ont été traitées et élucidées scientifiquement par ses experts gendarmes. L'énigme du crash de l'avion AH 5017 affrété par le pavillon national auprès de la compagnie espagnole Switfair, en juillet 2014, au Mali, avait été clarifié par les gendarmes experts de l'INCC. Les gendarmes se sont conduits, tout au long de l'enquête de plusieurs semaines, comme de vrais professionnels en la matière. Ils avaient exploité la boîte noire de l'avion AH 5017 et établi, avec une grande précision, les véritables causes du crash de cet avion qui avait coûté la vie à 116 passagers, faut-il le rappeler. Pour s'assurer de l'identification des 116 passagers, du moment que leurs corps avaient été complètement calcinés lors du crash survenu au Mali, les gendarmes de l'INCC avaient prélevé les ADN de leurs familles, cela leur avait permis d'identifier l'ensemble des victimes. Aussi, les experts de l'INCC avaient mené plusieurs enquêtes antiterroristes. Rappelons-le, l'attentat terroriste perpétré le 29 juin 2012 par un kamikaze d'Al Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi), visant le siège du Commandement régional de la Gendarmerie nationale de Ouargla, faisant un mort parmi les gendarmes et trois autres blessés, avait fait l'objet d'une enquête scientifique menée par les experts de l'INCC. Cette enquête avait permis aux gendarmes d'identifier le nom et le pays d'origine du terroriste, sans oublier la masse des explosifs utilisée lors de cet attentat où les gendarmes avaient pu savoir, avec des preuves scientifiques prélevées sur la scène du crime, qu'il s'agissait de 400 kg de TNT. Puis, il y a eu l'attentat terroriste criminel survenu dans la base de vie de Tiguentourine, à In Amenas en janvier 2013 par un commando terroriste composé de 32 éléments appartenant au chef terroriste Mokhtar Belmokhtar, où le grand travail effectué par les gendarmes experts de Bouchaoui avait permis d'identifier l'ensemble des profils des terroristes, leurs origines, leurs noms, leurs pays ainsi que la provenance des armes de guerre qu'ils ont utilisé lors de cette lâche attaque terroriste.
Des insectes pour la datation des cadavres, l'œuvre scientifique de l'INCC
En avril 2018, en organisant une journée d'étude sur l'Entomologie Forensique, une technique scientifique qui permet de déterminer la date et les circonstances de la mort des victimes sur les scènes de crime, dont les gendarmes experts de l'INCC sont très avancés dans ce domaine, le Commandement de la Gendarmerie nationale voulait créer une base de données nationale dédiée à la typologie des insectes. Un projet important dans le cadre de la recherche scientifique criminelle.
Les insectes nécrophages qui se nourrissent d'organismes des morts et qui vivent aux dépends des cadavres sont très utilisés par les gendarmes scientifiques de la Gendarmerie nationale.
C'est dans les labos de l'Institut national de Criminologie et de Criminalistique (INNCC) de Bouchaoui que, les gendarmes experts arrivent à divulguer la date et les circonstances des morts à partir de l'utilisation des insectes. L'expérience avait été présentée, voire dévoilée en avril 2018, aux différents ministères afin qu'ils contribuent à l'émergence de cette pratique scientifique très utilisée dans les pays émergents dans le cadre de la lutte contre la criminalité.
Remontant dans le temps, c'est lors de la journée d'étude sur l'Entomologie Forensique, organisée en avril 2018, à l'Institut national de Criminologie et de Criminalistique à Bouchaoui que des experts gendarmes avaient exposé, pour la première fois, leurs derniers cris en matière de la recherche scientifique criminelle.
Entre « réalité et perspectives », cet événement scientifique avait vu la participation de plusieurs représentants des ministères, notamment celui de la Justice, de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière, ceux de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, de l'Agriculture, du Développement Rural et de la Pèche, ainsi que des représentants de la DGSN, des services de la Santé relevant du ministère de la Défense nationale, et de l'Office national de météorologie.
Les participants avaient débattu, lors de cette journée d'étude, la réalité de la recherche scientifique dans le domaine de l'Entomologie Forensique en Algérie, qui contribue à obtenir des informations susceptibles d'aider les enquêteurs à déterminer la date et les conditions du décès, à travers l'exploitation des insectes présentes dans la scène de crime.
L'INCC, unique organisme au niveau national y compris dans le Continent noir, qui prend en charge cette discipline, avait partagé les expériences acquises en ce domaine, dans le but de sensibiliser sur cette discipline et permettre, à l'avenir, de conjuguer les efforts des différents acteurs dans ce domaine qui connaît un développent continu.
Il est nécessaire de mentionner que dans le cadre d'une enquête liée à une découverte de cadavre, il est essentiel d'obtenir un maximum d'informations sur les conditions de la mort. De nombreuses disciplines ont vu le jour afin d'exploiter au mieux les indices présents. L'une d'elles, l'Entomologie médico-légale, qui exploite les indices entomologiques afin d'estimer la date du décès.
Cette discipline attire un intérêt croissant dans les investigations criminelles, notamment avec la mise en marche d'un laboratoire d'Entomologie au sein de l'Institut national de criminalistique et de criminologie (INCC–GN).
Ce laboratoire participe efficacement à la promotion de cette discipline qui est encore récente en Algérie. Il prend en charge, dans le cadre d'une enquête judiciaire, les prélèvements entomologiques et examine les échantillons en vue d'estimer précisément l'intervalle post-mortem et secondairement de mettre en évidence un éventuel déplacement du corps ou d'autres éléments relatifs aux circonstances du décès.
Concernant les méthodes de prélèvement et d'analyse, le laboratoire utilise les mêmes méthodes que celles en usage dans les laboratoires des sciences Forensiques à travers le monde. La méthode pour estimer l'intervalle post-mortem repose sur la détermination du jour de la ponte des insectes nécrophages, en se référant à la durée du développement complet des spécimens prélevés sur le cadavre (Gaudry et al. 2007).


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