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Comment la diplomatie peut-elle être une solution à l'immigration clandestine ?
Du désespoir à l'espoir : l'alternative algérienne pour mettre fin au phénomène des harraga
Publié dans La Nouvelle République le 13 - 06 - 2025

Le phénomène des harraga, ou immigration illégale, s'impose aujourd'hui comme une problématique mondiale qui transcende les frontières, les continents et les époques. Il s'agit d'un moyen ultime auquel certains individus ont recours pour fuir leur patrie d'origine dans l'espoir de trouver, dans un pays étranger, de meilleures conditions de vie : avantages économiques, sécurité et services sociaux, qui peuvent être meilleurs.
Selon les données du centre des statistiques du Golfe pour 2024, le nombre total de travailleurs étrangers dans les Etats du Golfe a atteint 31,7 millions. Cela signifie que la majeure partie de la main-d'œuvre est constituée d'expatriés. Cette réalité reflète la forte dépendance des Etats du Golfe à la main-d'œuvre étrangère, notamment dans les secteurs exigeant des compétences spécialisées,
Outre la pénurie de compétences parmi les citoyens, dans les domaines de l'éducation, de la technologie, du secteur de la santé, du pétrole et du gaz, des services logistiques, de l'hôtellerie, du tourisme, du commerce, de la pêche, des industries manufacturières, des secteurs financier et bancaire, de l'aviation et de la construction, et même du secteur sportif, tous les pays du Golfe partagent l'adoption du système de parrainage pour contrôler le flux de main-d'œuvre et lui donner un statut legal. Les Etats-Unis manquent cruellement de main-d'œuvre dans tous les domaines, car de nombreux Américains refusent les emplois simples et Fatigants. Ils disposent d'un système de loterie pour l'obtention de la résidence permanente et de visas de parrainage pour les travailleurs étrangers, en fonction des spécialisations et des qualifications recherchées par les entreprises américaines. En plus de l'installation continue d'immigrants illégaux entrant aux Etats-Unis par voie terrestre en provenance du Mexique ou d'autres pays d'Amérique du Sud, qui remplissent les conditions de résidence et de travail et contribuent à l'économie américaine, son voisin du nord, le Canada, emploie un système de travail sélectif, encourageant les immigrants et les travailleurs qui sont instruits, jeunes et expérimentés.
Alors que la plupart des pays européens souffrent d'une pénurie de jeunes travailleurs qualifiés, la pénurie de main-d'œuvre qualifiée s'accentue. L'une des principales raisons pour lesquelles l'Europe est confrontée à ce problème est son faible taux de natalité et le vieillissement croissant de sa population. Des enquêtes ont révélé que 54 % des petites et moyennes entreprises (PME) de l'Union européenne peinent à recruter des employés qualifiés possédant les compétences requises. Auparavant, la population en âge de travailler de l'UE était passée de 269 millions en 2012 à 264 millions en 2021, et 35 millions de personnes supplémentaires devraient disparaître d'ici 2050. Cette pénurie de main-d'œuvre limite inévitablement sa production, détériorant ainsi la situation économique du pays. Parallèlement, les travailleurs migrants originaires de pays extérieurs à l'union européenne contribuent largement à combler ce manque, ou plutôt ce déficit. Des millions d'emplois sont vacants en Europe, dans tous les domaines, même les plus simples. Malgré la montée de la rhétorique anti-immigration promue par l'extrême droite. Il existe cependant un accueil pour les immigrés, Une reconnaissance subtile du fait que les entreprises européennes ont besoin de travailleurs étrangers pour rester competitive.
Lier la formation professionnelle en Algérie avec les pays de l'Union européenne
L'Allemagne prévoit de délivrer 200 000 visas cette année à des travailleurs qualifiés originaires de pays extérieurs à l'union européenne. Cet outil vise à faciliter la venue de travailleurs qualifiés en Allemagne sans exiger de contrat de travail. Cependant, la condition fondamentale pour obtenir un emploi est que l'immigrant ou le travailleur étranger ait suivi une formation professionnelle ou obtenu un diplôme universitaire ou professionnel dans son pays d'origine. L'Allemagne a besoin d'environ 400 000 immigrants par an, la plupart des pays européens suivent l'exemple de l'Allemagne en délivrant des milliers de visas de travail à des personnes qualifiées dans des secteurs en forte demande. C'est là qu'intervient le ministère algérien de la Formation Professionnelle, qui doit établir des relations diplomatiques et économiques avec les institutions de l'Union européenne dans tous les secteurs. En franchissant cette étape, les Algériens vont affluer vers le secteur de la formation professionnelle pour obtenir une formation professionnelle qui leur permettra d'obtenir un contrat de travail spécifique par le biais de l'immigration légale, sans se suicider dans les vagues de la mer. Les intérêts économiques et diplomatiques entre les pays consolident et déterminent la conclusion d'accords de travail, et ceux-ci peuvent être avantageux pour les deux parties, selon les qualifications et les spécialisations. Il n'est pas honteux pour un pays d'exporter ses travailleurs vers un autre pays qui en manque cruellement. La Chine, par exemple, a de grands projets dans tous les pays du monde en général et en Algérie en particulier, et l'une des conditions de la Chine est de faire venir le plus grand nombre de travailleurs techniques et non techniques, afin d'aider l'économie chinoise et d'éliminer un pourcentage du chômage dans son pays.Il est donc impératif que l'Algérie renforce ses relations diplomatiques et économiques avec les pays de l'union européenne, afin d'envoyer légalement des travailleurs algériens en Europe et de mettre fin aux niveaux records d'immigration clandestine, cela servira les intérêts des deux pays.
Travail légal…Nord-Sud
En Algérie, on trouve un pourcentage important de harragas africains. Autrefois, notre pays était pour eux un point de transit vers l'Europe, cependant, la situation a rapidement évolué ces dernières années, l'Algérie étant devenue une destination privilégiée pour les harragas africains, qui y ont trouvé le travail et la sécurité. Les entreprises algériennes des secteurs de la construction et de l'agriculture, notamment au Sahara, n'ayant pas réussi à trouver de main-d'œuvre locale, se sont tournées vers la main-d'œuvre africaine. L'Algérie ne diffère pas des pays européens dans son besoin urgent de main-d'œuvre légale dans ses grands projets, comme le projet de fer de Ghar Djebilet à Tindouf, le phosphate à Tébessa, l'or à Tamanrasset, l'immense projet d'avenir du gaz de schiste et l'agriculture dans le nord et le sud, et d'autres projets ouverts à travers le pays. L'Algérie pourrait ainsi nouer des relations diplomatiques et économiques avec des pays africains amis et importer la main-d'œuvre africaine dont elle a besoin, même pour des contrats à durée déterminée et de courte durée, cela permettrait de réduire le chômage dans ces pays et d'éliminer la main-d'œuvre africaine illégale en Algérie. Dans ce cas, le travailleur étranger paierait tous les impôts dus, et la société devient plus sécurisée.
Travail légal et les relations internationales
Les relations diplomatiques reposent sur le renforcement des intérêts économiques, et la main-d'œuvre qualifiée est l'un des outils efficaces sur lesquels les pays s'appuient pour assurer leur progrès et leur compétitivité. Les pays à forte densité de population et en manque d'emplois exportent une main-d'œuvre qualifiée, ce qui les aide à maîtriser et à résorber le chômage, à atteindre la stabilité économique et sociale et à générer des devises, cela leur permet ensuite de se concentrer sur le développement de leurs infrastructures.L'emploi renforce la coopération politique, économique, culturelle, sociale et diplomatique avec les pays qui accueillent leurs citoyens ou les pays qui exportent leur main-d'œuvre, ce qui conduit finalement à une réduction de l'immigration illégale.
Suite et fin…
Mohamed Gahche
Economiste et analyste politique


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