Le climat des affaires dans le secteur des hydrocarbures en Algérie confirme son attractivité. Le ministre d'Etat, ministre de l'Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Mohamed Arkab, l'a affirmé avec force ce mardi à Alger, à l'occasion de l'annonce des résultats préliminaires de l'appel à concurrence international Algeria Bid Round 2024. Pour lui, le vif intérêt manifesté par les compagnies étrangères est la preuve concrète de la confiance retrouvée envers l'Algérie, portée par un cadre législatif modernisé et des réformes structurelles ambitieuses. L'événement, marqué par la cérémonie d'ouverture des plis et l'évaluation des offres, a été l'occasion pour le ministre de saluer un tournant stratégique. « Les résultats positifs de cet appel témoignent de l'attractivité du secteur national des hydrocarbures et de l'existence d'un climat des affaires stable et sûr », a-t-il déclaré, en soulignant l'apport des lois 19-13 et 22-18, qui ont réorganisé en profondeur l'environnement juridique des investissements en Algérie. Six sites riches en potentiel ont été proposés à la compétition, et cinq d'entre eux ont reçu des offres jugées sérieuses par la commission d'évaluation. À la clé, sept propositions ont été déposées. Cinq licences ont été attribuées, révélant une diversification notable des partenaires : Qatar Energy et TotalEnergies pour le site d'Ahara (Illizi), ENI (Italie) et PTTEP (Thaïlande) pour Reggane 2 (Adrar), la société chinoise ZPEC pour Zerafa 2 (Adrar /In Salah), le tandem Zangas (Autriche) – Filada (Suisse) pour Toual 2 (Ouargla/Illizi) et enfin la chinoise Sinopec pour Guern El Guessa (région de Gourara-Timimoun). L'attribution de ces sites à de nouveaux entrants internationaux est un signal fort. Des groupes tels que Qatar Energy, Zangas, Filada et ZPEC prennent pied pour la première fois dans l'écosystème énergétique algérien, confirmant l'intérêt stratégique que représente le sous-sol algérien dans un contexte mondial en quête de sécurité énergétique. L'appel à concurrence, lancé lors du NAPEC 2024 à Oran en octobre dernier, s'inscrit dans un programme plus large piloté par ALNAFT, qui ambitionne de concrétiser 17 projets dans les hydrocarbures. Le président de l'agence, Mourad Beldjehem, a qualifié les résultats de « très positifs », en rappelant que l'appel de 2014 n'avait abouti qu'à la signature de quatre contrats sur les 31 sites proposés. Les nouvelles licences concernent essentiellement des zones gazières, avec un potentiel estimé à 20 milliards de mètres cubes annuels à moyen terme. La signature des contrats entre Sonatrach et les sociétés attributaires est prévue au plus tard le 30 juillet 2025, conformément au guideline de l'appel d'offres. Le ministre Arkab a également insisté sur le rôle de l'Algérie comme fournisseur énergétique fiable sur le marché international, appelant les opérateurs à saisir les opportunités qu'offre un pays dont le cap énergétique est désormais clair, stable et compétitif. Il a ajouté que l'inscription de ces rounds dans un calendrier quinquennal témoigne d'une gouvernance prévisible, gage de confiance pour les investisseurs. Cette dynamique d'ouverture reflète la stratégie nationale visant à renforcer la place de l'Algérie sur la carte énergétique mondiale, tout en attirant des partenaires de qualité autour de projets mutuellement bénéfiques. Une vision qui conjugue souveraineté sur les ressources et intégration intelligente aux flux énergétiques mondiaux.