Depuis plus de quatre décennies, l'entité sioniste ignore l'appel du Conseil de sécurité, exprimé dans sa décision 487, et refuse de mettre ses infrastructures nucléaires sous les garanties de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Ce rappel est du représentant permanent auprès des Nations unies, Amar Bendjama, dans une allocution prononcée avant-hier mardi lors d'une séance du Conseil de sécurité sur le thème de la ''non-prolifération'', consacrée à l'examen de l'application de la résolution 2231 (2015) entérinant le Plan d'action global commun concernant le programme nucléaire iranien. Amar Bendjama a fait remarquer que ce briefing du Conseil de sécurité était le dernier concernant l'application de cette résolution, qui expirera le 18 octobre prochain. A cette occasion, l'Algérie a appelé, par la voix de Amar Bendjama, à la création d'une zone exempte d'armes nucléaires et de toute forme d'armes de destruction massive au Moyen-Orient, soulignant sa disposition à travailler avec tous les partenaires pour appliquer le Droit international et renforcer l'intégrité du régime mondial de non-prolifération nucléaire. Il a précisé que «cette zone constituera un pas essentiel vers la réalisation de la paix et la sécurité régionales et internationales». Le représentant de l'Algérie a précisé que «cette séance se tient à un moment critique». «Nous tenons cette réunion avec un optimisme prudent, et un soulagement réel suite à l'annonce du cessez-le-feu» entre l'Iran et l'entité sioniste, «grâce à la médiation des Etats-Unis et du Qatar», a-t-il ajouté. L'Algérie salue cet «important exploit diplomatique qui a mis fin à douze jours d'escalade dangereuse et offre le temps nécessaire à la désescalade, au dialogue et à la diplomatie», a-t-il poursuivi. «Les récents développements ont démontré la fragilité de notre sécurité collective et les risques liés au ciblage des installations nucléaires, en particulier celles soumises aux garanties de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA)», a averti Amar Bendjama, soulignant que les événements survenus ces derniers jours «ont montré le besoin urgent d'appliquer les principes du régime de non-prolifération nucléaire et d'éviter toute action qui pourrait saper son intégrité». Dans ce contexte, Amar Bendjamaa a rappelé la décision 487 du Conseil appelant l'entité sioniste à mettre ses infrastructures nucléaires sous les garanties de l'AIEA, et ce, depuis plus de 4 décennies mais elle continue à ce jour d'ignorer cet appel. En évoquant le cessez-le-feu, Amar Bendjama a souligné que ce dernier était «une occasion propice pour renforcer les règles liées au régime mondial de non-prolifération nucléaire, loin de la politique des deux poids deux mesures», affirmant que «l'Algérie est disposée à travailler avec tous les partenaires pour l'application du droit international et renforcer l'intégrité du régime mondial de non-prolifération qui constitue la base de notre sécurité commune». Le cessez-le-feu constitue également «une évolution positive et rappelle l'importance du respect des règles du droit international, y compris celles contenues dans le système de garanties de l'AIEA, soulignant que ces garanties sont essentielles pour veiller à ce que l'énergie nucléaire soit utilisée exclusivement à des fins pacifiques». Dans ce cadre, il a réitéré «l'importance de l'application totale et équilibrée, par toutes les parties du Plan d'action global commun, y compris les dispositions relatives à la levée des sanctions», notant qu'il s'agit d'«un élément-clé qui fournit un cadre pratique pour répondre aux préoccupations liées au programme nucléaire iranien à travers le dialogue et la transparence». Il a rappelé, à ce propos, ce qu'a dit le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, dans son rapport où il a affirmé que «la diplomatie demeure le meilleur et unique moyen de traiter les préoccupations liées au programme nucléaire iranien et les questions inhérentes à la sécurité régionale». Dans le même cadre, le Parlement iranien a voté hier en faveur d'une suspension de la coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a indiqué la télévision iranienne. «L'AIEA, qui a refusé de condamner ne serait-ce qu'un peu l'attaque contre les installations nucléaires iraniennes, a compromis sa crédibilité internationale», a déclaré le président du Parlement iranien, Mohammad Bagher Ghalibaf, après le vote des députés en faveur de la suspension de la coopération avec cette instance de l'ONU.