Les membres du Conseil de la nation ont adopté, avant-hier mardi, à l'unanimité, deux textes de loi à dimension sociale évidente : l'un portant sur l'abaissement de l'âge de la retraite pour les travailleurs du secteur de l'Education nationale, l'autre portant prolongation du congé de maternité.Ces textes ont été adoptés lors d'une plénière présidée par Azouz Nasri, président du Conseil de la nation, en présence du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Fayçal Bentaleb, et de la ministre des Relations avec le Parlement, Mme Kaouter Krikou. La loi complétant la loi relative à la retraite, portant sur l'abaissement de l'âge de la retraite pour les travailleurs du secteur de l'Education nationale, vise à permettre aux enseignants des trois cycles (primaire, moyen et secondaire), ainsi qu'aux corps d'inspection, aux proviseurs et aux directeurs des établissements éducatifs du secteur, de bénéficier, à leur demande, d'un départ à la retraite avant l'âge légal. Les nouvelles dispositions de cette loi stipulent une réduction de trois ans par rapport à l'âge légal fixé à 60 ans pour les hommes, leur permettant ainsi de partir à la retraite à 57 ans, et fixé à 55 ans pour les femmes, leur permettant ainsi de partir à la retraite à 52 ans, sachant que cette réduction ne peut pas être cumulée avec celle accordée dans le cadre de l'éducation des enfants, prévue à l'article 8 de la loi sur la retraite. Dans son intervention, Fayçal Bentaleb a souligné que cette adoption «reflète l'adhésion responsable des membres de Conseil de la nation dans les efforts du Gouvernement visant à concrétiser l'engagement du Président Abdelmadjid Tebboune, envers les enseignants et professeurs de l'Education nationale, en reconnaissance de leur efforts dans la formation des générations. Pour rappel, le 20 avril dernier, le Conseil des ministres avait approuvé un abaissement de trois ans de l'âge de la retraite pour les enseignants du secteur de l'Education nationale, conformément à l'engagement du président de la République envers cette catégorie et en reconnaissance de leurs efforts. Le deuxième texte de loi adopté par les membres du Conseil de la nation à l'unanimité, est relatif aux assurances sociales, portant prolongation du congé de maternité. Ce nouveau texte prévoit «la prolongation de la durée -du congé de maternité accordé à la femme travailleuse à cinq mois complets, avec une indemnité journalière pendant 150 jours contre 98 jours actuellement prévus par la loi en vigueur. Le texte de loi permet à la mère travailleuse, assurée sociale, qui donne naissance d'un enfant atteint d'un handicap, d'une malformation congénitale ou d'une maladie grave nécessitant un accompagnement ou une intervention médicale, de bénéficier, à l'issue des 150 jours de congé de maternité, d'une première prolongation de 50 jours octroyée directement après la fin de la période légale de congé de maternité, puis d'une seconde prolongation pouvant aller jusqu'à 165 jours supplémentaires, si l'état de santé du nouveau-né l'exige». A l'issue de l'adoption, Fayal Bentaleb a affirmé que les nouvelles dispositions contenues dans le texte de loi précité traduisent «l'engagement du Président Tebboune, à l'égard des femmes travailleuses et la volonté politique ferme de poursuivre le processus des réformes sociales». Il a ajouté que l'adoption de cette loi par les deux chambres du Parlement confirme «l'attachement de l'institution législative à son rôle d'accompagnement des efforts de l'Etat visant à consolider les acquis de la femme algérienne suivant une vision sociale équitable». Pour rappel, c'est en février dernier que le Président Tebboune a ordonné, lors de la réunion du Conseil des ministres qu'il a présidée, l'extension du congé de maternité à cinq mois au lieu de trois mois et demi actuellement. En mai, les députés de l'APN ont adopté le projet de loi relatif aux assurances sociales portant prolongation du congé de maternité. A cette occasion, Fayçal Bentaleb a souligné que cette adoption vient également confirmer une fois de plus «l'attachement de l'institution législative à son rôle national responsable dans le renforcement des acquis de la femme travailleuse et la concrétisation des engagements du Président Tebboune, visant à lui permettre de concilier ses responsabilités familiales et professionnelles, dans le cadre d'une vision sociale juste et humaine.»