Le sélectionneur national des joueurs locaux, Madjid Bougherra, a indiqué, lundi à Alger, qu'il disputera le Championnat d'Afrique des Nations 2024 prévu du 2 au 30 août prochain au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda, avec «l'intention d'aller au bout», même si selon lui «la tâche sera difficile», en présence de sérieux concurrents pour le titre. «Nous sommes des compétiteurs et ce simple fait nous oblige à dire que nous irons au CHAN pour le gagner», a-t-il déclaré en conférence de presse, au stade Nelson Mandela de Baraki. «On va procéder match par match, avec l'intention de gagner à chaque fois, et il est certain dans ces conditions, qu'en remportant tous nos duels, nous finirons champions. C'est du moins ce que nous espérons, et nous ferons tout ce qui est en notre possible pour y arriver», a-t-il ajouté. Bougherra a reconnu cependant que la tâche ne risque pas d'être facile, et ce, pour plusieurs raisons, à commencer par le manque du temps de préparation, et la rude concurrence qui sera imposée par les autres nations. «Pour pouvoir prétendre être vraiment paré pour une compétition, il faut au moins quatre semaines de travail, or nous ne les avons pas. On table cependant sur les 12 séances dont nous disposons pour être prêts, ce qui fait partie également du gros challenger qu'on est appelés à relever. En tout cas, le problème de manque de temps se pose pour l'ensemble des équipes engagées et pas uniquement pour l'Algérie», a-t-il tenu à faire savoir. L'ancien défenseur central des Glasgow Rangers a rassuré au passage que «la sélection nationale est quasiment prête», particulièrement sur les plans psychologiques et technico-tactique, et d'après lui, tout ce qui lui manque à présent, c'est de se perfectionner un peu plus sur le plan physique. «Pour avoir plus de cohésion dans le jeu, c'est sûr qu'il faut plus de temps, mais j'avoue qu'on est déjà à plus ou moins 70% de ce que nous recherchons. Nous avons opté pour une certaine stratégie de jeu et nous essayons de la perfectionner depuis le mois de mars dernier, ce qui nous a permis d'avancer malgré le manque de temps. En tout cas, il y a beaucoup de signes positifs, comme j'ai pu le constater lors du match amical contre le Rwanda, et c'est de bon augure», a-t-il estimé. Interrogé sur la nouvelle formule du CHAN, organisé dans trois pays différents et avec quatre matchs dans la phase de groupes au lieu des trois habituels, «Le Magic» a préféré normaliser, en rétorquant que cela fait également partie du challenge. «Tout ce que je peux dire à ce propos, c'est que dans l'ensemble, les conditions seront relativement favorables. Que ce soit le climat, l'hôtel ou le terrain, avec un léger bémol pour ce dernier, car il semblerait qu'il devra accueillir deux matchs par journée. Ce qui fait qu'à la longue, la pelouse pourrait souffrir un peu. Mais bon, on fera avec», a-t-il encore rassuré. Sur les futurs adversaires des algériens au CHAN, Bougherra a estimé que ses premières évaluations ont été «faussées» par les nombreux changements opérés au niveau des différents effectifs. «C'est un peu difficile à dire, car les joueurs adverses que nous avons vu à l'œuvre sur des vidéos sont différents de ceux qui ont été convoqués pour le CHAN. Donc, les analyses qui ont été faite en fonction des premières vidéos sont faussées. A partir de là, je pense qu'une nouvelle évaluation s'impose et elle se fera pendant la compétition», a-t-il expliqué. «J'ai déjà ma petite idée sur le onze type, mais d'ici le jour « J », ça peut changer, en fonction des conditions auxquelles nous serons confrontés. En tout cas, je dispose de 26 joueurs, et j'ai la possibilité de former plusieurs équipes à partir de cet effectif, en associant différents joueurs à d'autres», a-t-il expliqué. Interrogé si le fait d'affronter au premier l'Ouganda, un des pays hôtes de la compétition, lui posait un certain problème, le sélectionneur national a répondu que c'était «le hasard du calendrier» qui en a voulu ainsi. Mais d'après lui, «ça reste un match comme les autres», et qu'il faudra bien négocier. «Je pense que la pression pèsera beaucoup plus sur l'Ouganda du fait qu'elle joue à domicile. On pense d'ailleurs profiter de cette situation, en la retournant à notre avantage, grâce au mental. On doit savoir gérer les moments forts et surtout, éviter de se faire envahir par les différentes conditions qui entourent ce match», a-t-il tenu à souligner. Le défi est grand pour les joueurs algériens Un optimisme qui provient aussi du fait que l'effectif national est quasiment au grand complet, car mis à part le milieu récupérateur du MC Alger, Mohamed Benkhemassa, qui n'est pas encore à 100%, le reste de l'effectif est au top. «Pour l'instant, il n'y a pas de bobos … tout le monde va bien, El Hamdoulillah, sauf Benkhemassa qui a un petit problème, mais c'est un joueur sur lequel nous comptons, et nous espérons l'avoir avec nous», a-t-il souhaité. Outre le titre qui sera mis en jeu au CHAN, le challenge pour les joueurs locaux sera également de convaincre leur entraîneur en prévision de la Coupe Arabe des Nations, qui se jouera dans la foulée, entre le 1er et le 18 décembre 2025. «Ce CHAN sera l'occasion pour les joueurs de prouver leur valeur en prévision de la Coupe arabe. Là, les places seront chères, car cette compétition n'est pas destinée uniquement aux joueurs locaux. Il y aura entre autres les joueurs qui évoluent dans les pays du golfe et il faudra donc prouver sa valeur», pour y mériter une convocation.
