Au moment où les pouvoirs publics annoncent des mesures concernant les importations et les exportations hors hydrocarbures, un Conseil spécial lui ayant été consacré le 11 juillet 2025, sous l'autorité du président de la République, suite à certaines perturbations nuisibles à l'économie nationale, il me semble utile de faire une synthèse des données de l'organisme gouvernemental de la statistique (ONS) sur le commerce extérieur de l'Algérie pour l'année 2023 (Statistiques économiques n° 129). Les données livrées sont en dinars et pour avoir le montant en dollars, il faudra diviser par 134 dinars/un dollar du cours de 2o23. Quelle conclusion tirer ? Concernant les échanges avec l'Europe, principal client en 2023, les importations représentent 33,5 % de l'Algérie qui ont été de 14.503 millions de dinars (10,83 milliards de dollars) et les exportations en direction de l'Europe de 35.292 millions de dinars, (26,28 milliards de dollars) un taux de 64,5%, donnant un solde positif en faveur de l'Algérie de 20.789 millions de dinars(15,46 milliards de dollars) l'Europe dans son arbitrage décidé en juillet 2025 contre l'Algérie incluant les hydrocarbures. En espérant, devant tenir compte, tant de la décision des USA d'imposer 30% de taxes douanières de produits venant d'Algérie et d'interdire tout dumping, notamment des produits sidérurgiques et de l'impact sur les exportations algériennes, notamment de gaz naturel, de l'accord du mois de juillet 2025, récent où l'Europe s'est engagée à acheter annuellement 250 milliards de dollars d'hydrocarbures aux USA, que la décision sans appel, fin septembre 2025, de l'Europe de recourir à l'arbitrage contre l'Algérie, invoquant son déséquilibre commercial, trouvera un accord qui arrange les deux parties, l'Union européenne et l'Algérie étant deux partenaires stratégiques tant dans le domaine sécuritaire qu'économique. Pour l'Algérie, loin de toute théorie abstraite loin de la réalité, toute action cohérente et opérationnelle afin d'éviter les dysfonctionnements, doit s'inscrire dans le cadre d'une planification stratégique, les actions conjoncturelles pour paraphraser les experts militaires devant se mouler au sein de la fonction objectif stratégique datée et synchronisée. Le document de l'ONS qui livre des données brutes après analyse, montre clairement que l'économie algérienne est largement dominée par la rente des hydrocarbures, que le taux d'intégration des entreprises publiques et privées ne dépassent pas 15%, la majorité des matières premières et équipements leur permettant de fonctionner provient des importations y compris une fraction de l'administration et qu'il faut une bonne régulation du commerce extérieur loin des blocages administratifs afin de ne pas paralyser l'appareil de production ce qui aurait comme conséquence de vives tensions sociales et par là, menacerait la sécurité nationale. Depuis des mois dans plusieurs contributions nationales et internationales, j'ai attiré l'attention des pouvoirs publics pour une gestion économique, c'est-à-dire une régulation tenant compte des contraintes intense et externes du commerce en général au lieu d'une gestion administrative que même les fondateurs du communisme, la Chine et la Russie ont abandonnée, tout en protégeant intelligemment leur production nationale, faisant jouer les tarifs au lieu d'autorisations administratives qui souvent sont sources de favoritisme et de délits d'initiés. Abderrahmane Mebtoul Professeur des universités Expert international