La réunion entre le président russe Vladimir Poutine et son homologue américain Donald Trump, vendredi, en Alaska, n'a pas connu d' accord. Les présidents se sont exprimés lors d'une conférence de presse pendant une douzaine de minutes, devant un fond bleu portant l'inscription «Pursuing Peace» (Œuvrer pour la paix). Ils se sont simplement serré la main après avoir fini leurs discours et sont partis sans répondre aux journalistes qui, debout, les assaillaient de questions. Ils auront passé en tout et pour tout six heures en Alaska. Le président américain a parlé d'une réunion «très productive» et Vladimir Poutine a salué un entretien «constructif». Mais en réalité, rien n'a filtré immédiatement de leurs heures de discussion sur une base militaire de l'Alaska. Aucun des deux chefs d'Etat n'a évoqué les points qui avaient fait l'objet d'éventuelles avancées, et ceux qui étaient encore synonymes de blocages. Le président américain, qui aime à se présenter en négociateur décisif, a assuré pendant des déclarations conjointes à la presse qu'il restait «très peu» de points à régler pour trouver une issue à la guerre déclenchée il y a plus de trois ans par l'invasion russe de l'Ukraine. «L'un d'entre eux est probablement le plus important», a ajouté Donald Trump, mais sans dire lequel. Vladimir Poutine, sur la même tonalité engageante et cordiale, a dit espérer que «l'entente» trouvée en Alaska apportera «la paix» en Ukraine. «Nous n'y sommes pas, mais nous avons fait des progrès. Il n'y a pas d'accord jusqu'à ce qu'il y ait un accord», a ensuite averti le président des Etats-Unis, avant de redécoller pour Washington.