Pour les réfugiés, les communautés déplacées sont actuellement sans abri adéquat. « Selon certaines informations, deux civils auraient été blessés dans les tirs croisés ». Plus de 15 000 personnes déplacées en trois jours par les combats dans le sud-ouest, les violences persistantes de ces derniers jours ont provoqué les déplacements de milliers de personnes, dans une province du sud-ouest de la Somalie, qui partage des frontières avec le Kenya et l'Ethiopie, a le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR). « Le 11 août 2025, des affrontements armés ont éclaté à Belet-Hawo, dans la région de Gedo, entre deux groupes armés affiliés au gouvernement fédéral de Somalie et à l'Etat de Jubaland », a détaillé le HCR dans son dernier rapport, relevant que ces combats ont entraîné le déplacement de 2.530 ménages (15.180 personnes) vers les zones environnantes, notamment Liilan, Idaan, Gaawido, Hodan et Oda. Il s'agit de la troisième vague d'affrontements armés à frapper Belet-Hawo depuis juillet 2025, amplifiant les déplacements forcés et aggravant les risques en matière de protection. Ces nouveaux déplacés viennent s'ajouter aux 100 000 personnes déplacées au cours des deux derniers mois par les conflits dans le centre et le sud de la Somalie. Ces hostilités et ces mouvements de populations dans les régions de Hiraan et de Gedo viennent aussi accentuer la pression sur des ressources locales déjà limitées, avec des pénuries d'abris, de nourriture, d'eau potable et de soins. Dans la région de Gedo, la situation reste « instable » et présente « un risque élevé de nouvelles attaques contre les civils et d'exécutions illégales ». « Les infrastructures civiles et les camps de déplacés restent exposés à des dommages potentiels tant que le conflit persiste », a mis en garde l'agence onusienne basée à Genève. De plus, les femmes et les filles sont exposées à des risques accrus de violence sexiste, notamment d'agressions sexuelles et de violence domestique, en raison de conditions de vie surpeuplées, du manque d'abris sûrs et de l'insécurité. Les familles nouvellement déplacées trouvent refuge dans des sites surpeuplés aux côtés de populations déjà déplacées, vivant dans des abris de fortune offrant peu d'intimité. L'insécurité alimentaire s'aggrave De nombreux ménages déplacés souffraient déjà d'insécurité alimentaire avant leur déplacement. L'afflux de nouveaux déplacés en provenance de Tool-Amiin et du camp d'Ajuuran a aggravé la situation en matière de sécurité alimentaire. Beaucoup de personnes déplacées se sont installées dans des endroits où l'approvisionnement en eau est assuré par camions-citernes. Cela a augmenté le nombre de ménages dépendant de ce service et réduit l'approvisionnement en eau disponible par ménage. Il existe également un besoin urgent de matériaux pour la construction d'abris d'urgence et d'articles non alimentaires afin de rétablir des conditions de vie minimales et de préserver la santé, la sécurité et la dignité des populations touchées. Cette situation survient alors que les agences humanitaires sont confrontées à de sévères réductions budgétaires. Le plan humanitaire de 1,4 milliard de dollars prévu pour la Somalie cette année n'est financé qu'à hauteur d'environ 16 %, avec 231 millions de dollars reçus à ce jour.