Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) est revenu, hier dans un communiqué posté sur les réseaux sociaux, sur l'aide humanitaire fournie à Ghaza. Où, depuis le 2 mars dernier, les forces d'occupation ont fermé tous les points de passage, empêchant l'entrée de la majorité des aides alimentaires et médicales dans la bande de Ghaza. « L'aide humanitaire fournie jusqu'ici à Ghaza reste bien en deçà des besoins des populations. Sur le terrain, les équipes du PAM font tout leur possible pour fournir une aide alimentaire », a indiqué lundi l'agence onusienne, précisant qu'elle ne représente que 47 % de l'objectif quotidien du programme ». Les distributions organisées, les repas chauds et les boulangeries soutenues par le PAM ne peuvent pas reprendre sans une aide beaucoup plus importante, a poursuivi l'agence de l'ONU basée à Rome, qui rappelle qu'un cessez-le-feu est le seul moyen d'intensifier l'aide humanitaire dans l'enclave palestinienne. Affirmant qu'un demi-million de Palestiniens de la bande de Ghaza étaient au bord de la famine dans l'enclave palestinienne assiégée, affirmant que le cessez-le-feu était le seul moyen d'accroître l'aide et d'atténuer la détresse humanitaire y prévalant. Plus de 320.000 enfants, soit l'ensemble de la population âgée de moins de cinq ans à Gaza, relève le Programme alimentaire mondial (PAM) sont également exposés à un risque de malnutrition aiguë, selon un décompte effectué en juillet dernier. « Les familles survivent avec un minimum de denrées alimentaires de base, sans pratiquement aucune diversité alimentaire », a ajouté l'agence. Ce cri d'alarme de l'agence onusienne survient alors que la malnutrition continue de faire des victimes. Selon le ministère de la Santé de Gaza, cinq nouveaux Palestiniens sont morts de malnutrition au cours des dernières 24 heures, dont deux enfants. Cela porte à 263 le nombre total de décès dus à la famine et à la malnutrition depuis le début de la guerre menée par Israël contre Gaza, dont 112 enfants. Pour rappel, l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a averti que la malnutrition chez les enfants de moins de cinq ans a doublé entre mars et juin en raison du blocus imposé par les forces d'occupation. Plaidant pour un retour à un système de coordination et de distribution unifié, dirigé par l'ONU et fondé sur le droit international humanitaire. « Nous sommes très, très près de perdre notre humanité collective », a déclaré la Directrice de la communication de l'UNRWA, Juliette Touma. « Cette abomination doit cesser », a-t-elle poursuivi.