Les Etats-Unis ont décidé de refuser des visas aux responsables palestiniens invités à s'exprimer lors de l'Assemblée générale de l'ONU en septembre. Une mesure inédite, qui prive tout un peuple de la possibilité de défendre sa cause dans l'enceinte censée représenter la communauté internationale. Sous prétexte de « lutte contre le terrorisme », l'administration Trump-Rubio applique en réalité les desiderata de Benyamin Netanyahou. En interdisant la parole palestinienne, Washington offre une couverture diplomatique totale au Premier ministre israélien, déjà accusé de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. Alors que Gaza vit au rythme des bombardements, de la famine et des charniers, cette décision revient à cautionner le génocide en cours. Loin d'être un médiateur, Washington agit comme le complice direct du bourreau, verrouillant l'ONU pour empêcher la victime de témoigner. L'histoire retiendra que les Etats-Unis n'ont pas seulement armé Israël, ils ont aussi bâillonné les Palestiniens pour étouffer la vérité du génocide.