«L'organisation à Alger de l'IATF-2025 est le prologue d'une nouvelle Afrique»

Ahmed Attaf annonce 23 milliards de dollars décrochés par l'Algérie et révèle :

«Il y a trois jours, le rideau est tombé sur la 4ème édition de la Foire commerciale intra-africaine 2025, abritée par l'Algérie. Et avec toute fierté, cette quatrième édition a, non pas tenue, mais plutôt dépassée toutes ses promesses, ses attentes, battue tous les records et a été d'un grand succès sur l'ensemble des plans.
«Cette initiative d'Alger d'accueillir cette édition n'a pas été le fruit du hasard ni de circonstances fortuites, mais d'une décision attentivement étudiée, hautement réfléchie, soigneusement calculée et amplement prospective dans tout les sens du terme», a déclaré, hier samedi à Alger, le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf.
En remportant 23 milliards de dollars entre accords signés et engagements crédibles lors de cette 4ème édition de l'IATF-2025, un record jamais atteint par aucun pays africain, l'Algérie a frappé fort contre les machines diaboliques proches du Makhzen et ses sbires qui faisaient tout pour saboter l'édition d'Alger.
Une grande victoire remportée par l'Algérie, une très large dignité face aux Africains et un triomphe qui rend fou les ennemis de la Nation et leurs complices. La 4ème édition de l'IATF-2025 tenue à Alger a battue tous les records avec 48,3 milliards de dollars d'accords signés, où l'Algérie s'est distinguée en remportant presque la moitié de ces accords, 23 milliards de dollars, dont 11,4 milliards de dollars d'accords signés, soit 23,6 % du volume global et des engagements supplémentaires, évalués à 11,6 milliards de dollars, «qui devraient bientôt être finalisés», a fait savoir, hier samedi, le Chef de la diplomatie algérienne, Ahmed Attaf. Animant une Conférence de presse au siège du ministère aux Annassers à Alger, Ahmed Attaf, ministre d'Etat, ministre des Affaires, de la Communauté nationale à l'étranger et des Affaires africaines est revenu sur les grands enjeux et dimensions géopolitique, économique, stratégique et commerciale que portaient la 4ème édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF-2025), abritée pendant sept jours à Alger.
Dans son allocution livrée, hier samedi, dans le prestigieux siège du ministère à Alger, le ministre d'Etat, Ahmed Attaf, a rappelé devant la presse nationale et étrangère que l'organisation en Algérie de la 4ème édition de l'IATF-2025 était «le fruit de la détermination et la persévérance du Chef de l'Etat, Abdelmadjid
Tebboune, à voir l'Algérie assumer sa responsabilité et son leadership dans la contribution à la renaissance africaine dans un monde qui n'a plus de pitié envers les plus vulnérables», a-t-il affirmé.
Le Chef de la diplomatie algérienne a fait savoir, aussi, que cette décision d'abriter l'édition de l'IATF en Algérie repose sur trois considérations essentielles.
D'abord, l'organisation en Algérie de cette Foire intra-africaine «est le fruit de la détermination du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à percevoir l'Algérie assumer son devoir dans la participation à la renaissance africaine». Puis, deuxièmement, poursuit Ahmed Attaf, «l'organisation de cet événement africain en Algérie «reflète la conviction profonde du Président que le développement constitue le sésame de la sécurité et de la stabilité en Afrique.
Il suffit qu'une volonté politique et une disponibilité des outils et mécanismes nécessaires pour relever les défis des guerres qui ne sont pas une fatalité», a-t-il indiqué.
Enfin, et troisièmement, ce grand rendez-vous africain illustre «la volonté du Chef de l'Etat de mettre en lumière les fondements du partenariat entre les pays africains dans les domaines du commerce et de l'investissement, tout en donnant une forte impulsion au processus global de la renaissance africaine», dira le Chef de la diplomatie algérienne.
Partant de cette vision, affirme Ahmed Attaf, la 4ème édition de l'IATF à Alger «n'a pas été une simple manifestation économique, mais une échéance continentale pour réaffirmer l'engagement en faveur d'une approche économique africaine intégrée, asseoir les fondements d'une souveraineté authentique et permettre à l'Afrique d'occuper la place qui lui sied sur la scène internationale», a attiré l'intention le ministre des AE.
Poursuivant son discours, Ahmed Attaf a avalisé que l'Afrique, aujourd'hui, «ne se résigne plus à l'ordre international et ne ménage aucun effort pour exprimer clairement et avec responsabilité ses revendications, puisqu'elle s'est dotée d'une stratégie complète et intégrée», dira le ministre d'Etat.
Le plan ''Mattei'', un modèle
de révolution africaine
Abordant le sujet du développement africain dans un monde troublant et en plein désordre géo-économique et géopolitique, le Chef de la diplomatie algérienne, Ahmed Attaf a déclaré qu'«aujourd'hui les Africains sont convaincus que leur salut demeure entre leurs mains».
La preuve, explique le locataire des Annassers, «l'édition de l'IATF d'Alger a atteint un niveau record, voire historique avec des contrats de partenariat signés d'une valeur de 48 milliards de dollars et un nombre record de participants professionnels, atteignant près de 1.000 opérateurs économiques précisément 987 chefs d'entreprises, dépassant l'objectif de 750 prévu avant par la Banque africaine import-export Afreximbank, ce qui confirme que la solution africaine face aux multiples crises et au sous-développement se trouve en Afrique», a-t-il indiqué.
Mieux, dira le ministre, «la 4ème édition de l'IATF à Alger a accueilli environ 112.000 visiteurs, dont environ 50.000 visiteurs virtuels, dépassant ainsi les 60.000 visiteurs, selon les chiffres présentés par le ministre, provenant, selon lui, de la Banque Afreximbank, seule entité habilitée à fournir le décompte», affirma Ahmed Attaf. Derrière ces chiffres se cache une chose importante c'est que «l'Afrique a repris le contrôle et ne dépend plus de l'aide extérieure. Elle est également convaincue que son salut réside en elle-même, que sa force vient de l'intérieur et que son avenir ne peut être assuré que par le leadership et le travail acharné de ses fils et filles», a fait observer le ministre des AE.
Aussi, Ahmed Attaf dira que «l'IATF d'Alger n'est en aucun cas un simple événement, il reflète l'engagement en faveur de l'approche économique africaine, la mise en place des bases d'une authentique souveraineté économique africaine et les efforts visant à assurer à notre continent la place qui lui revient sur la scène internationale».
Le ministre des AE a souligné qu'aujourd'hui, le continent «ne se contente plus de ses rôles marginaux, que ce soit au sein du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale ou de l'Organisation mondiale du commerce. Elle vise à dépasser le cercle des bénéficiaires de l'aide des donateurs et à s'orienter vers la construction d'un partenariat équilibré, fondé sur l'égalité, le respect des intérêts et le partage des bénéfices et des ressources», dit-il.
Par ailleurs, Ahmed Attaf a souligné que les efforts du Continent noir, à trois niveaux, ont abouti à l'adhésion pleine et entière de l'Union africaine (UA) au G20 et à la construction d'un vaste réseau de partenariats institutionnels avec les plus grands blocs mondiaux, soumis à des évaluations périodiques, afin de promouvoir une renaissance similaire au partenariat italo-africain issu du ''Plan Mattei'' qui relie l'Italie (en Europe) à l'Afrique via l'Algérie. À cela s'ajoutent le rattrapage du retard pris dans la mise en place des cadres juridiques nécessaires et la mise en place des bases économiques, telles que l'activation de la zone de libre-échange (ZLECAf) et la dynamisation des Banques, telles que la Banque africaine de développement et la Banque africaine d'import-export Afreximbank.
Aucune plainte n'a été portée
par le Mali contre l'Algérie
Démentant les bruits des fausses informations qui circulaient sur les réseaux sociaux et qui parlaient d'une plainte qui aurait été portée par le Mali contre l'Algérie à l'ONU, suite à la destruction par l'Armée algérienne d'un drone malien sur le territoire national, le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a annoncé que l'Algérie n'a reçue, à ce jour, aucun appel de la Cour internationale de Justice.
«Si une procédure avait été engagée à ce niveau, l'Etat aurait été officiellement informé de l'affaire» , a-t-il souligné, tout en déclarant, également, que l'Algérie avait contacté la Cour internationale de Justice à l'époque pour vérifier l'exactitude des informations qui circulaient, mais que celles-ci se sont avérées inexactes.
Rappelons-le, les autorités maliennes avaient annoncé leur intention de porter plainte contre l'Algérie concernant la destruction d'un drone malien le 31 mars 2025, qui, pourtant, ce drone avait été abattu sur territoire algérien et l'Armée nationale populaire (ANP) avait déclaré qu'elle détenait des preuves flagrantes sur cette affaire. Mieux, le ministère de la Défense nationale (MDN) avait déclaré, ce jour-là, que les données radar prouvaient que le drone avait pénétré l'espace aérien algérien de plus de deux kilomètres et avait été abattu près de la ville de Tin Zaouatine sur le territoire national. Le MDN avait confirmé que ce n'était pas la première fois que des drones maliens violaient l'espace aérien algérien puisque deux autres tentatives d'introduction sur l'espace aérien algérien ont été enregistrées par les Forces de l'ANP. Depuis, les relations entre l'Algérie et le Mali sont devenues tendues sous l'ère du Colonel Assimi Goita qui dirige le pays depuis plus de trois années déjà. Ainsi, la réponse du ministre Attaf vient de prouver encore la sale campagne de désinformation à laquelle fait face l'Algérie.
Le Sommet arabo-islamique d'urgence de Doha et la représentation algérienne
Répondant à une question posée par un journaliste représentant la chaîne de la télévision qatarie ''Al-Jazeera'' au sujet du niveau de la participation algérienne au Sommet arabo-islamique d'urgence qui débutera aujourd'hui dimanche à Doha au Qatar, Ahmed Attaf a répliqué en déclarant qu'à ce jour (hier samedi) le Chef de l'Etat, Abdelmadjid Tebboune n'a pas encore désigné de représentant algérien. En parallèle, le ministre des Affaires étrangères a déclaré qu'''Al Jazeera'' avait rendu justice à la position de l'Algérie lors de la session du Conseil de sécurité au sujet de l'ignoble agression sioniste contre les dirigeants du Hamas à Qatar. De ce point de vue, Ahmed Attaf a déclaré : «Le Président n'a pas encore déterminé le niveau de la représentation algérienne», soulignant que «tout est joué sur cette question. Nous avons demandé une session d'urgence du Conseil de sécurité, lors de laquelle aucune condamnation de l'agression contre le Qatar n'a été incluse. La chaîne qatarie ''Al-Jazeera'' a rendu justice à l'Algérie, soulignant les efforts et la détermination de l'Algérie à inclure une condamnation de l'agression contre le Qatar», affirma le ministre.
Au lendemain d'une frappe aérienne israélienne visant des dirigeants du Hamas à Doha, capitale de Qatar, l'émir Tamim ben Hamad Al Thani a appelé à un Sommet arabo-islamique d'urgence qui se tiendra dès aujourd'hui dimanche à Doha, la capitale qatarie, afin d'examiner la situation au Moyen-Orient suite à cette frappe aérienne israélienne.
Si le Hamas a survécu, plusieurs membres du mouvement ont été tués, dont le fils du leader Khalil Al-Hayya. En attendant de voir le niveau de la représentation algérienne à ce Sommet, Ahmed Attaf a déclaré que c'est le président de la République qui désignera le niveau de la diplomatie algérienne qui participera à cet événement urgent.