Ce classement a un lien avec l'innovation, et c'est dans ce cadre que rentre le prix Nobel d'économie 2025 décerné à Philippe Aghion, Joel Mokyr et Peter Howitt pour leurs travaux sur l'innovation, la croissance économique et la « destruction créatrice » de Joseph Schumpeter et le débat refait surface sur les préférences, tant de l'économie algérienne que du nerf du développement, le système socio-éducatif, sans considération, outre la sécurité, du savoir, point de développement du système socio-éducatif, débat qui doit s'éloigner des querelles stériles par un discours de vérité, loin de la propagande qui ne sert nullement les intérêts supérieurs du pays. Dans une lettre ouverte adressée à M. le président de la République datée du 18 octobre, le professeur Alioua Ali, enseignant-chercheur, à l'Université d'Alger met en garde contre les « confusions médiatiques » entourant la présentation du classement QS 2026 des universités arabes. Selon les chiffres publiés par l'organisme britannique QS (Quacquarelli Symonds), l'Algérie est effectivement le pays arabe comptant le plus grand nombre d'universités classées : quarante-six en 2026, contre dix-sept en 2025. Mais l'auteur rappelle que ce « succès » est d'ordre statistique, non académique. « Ce premier rang ne concerne pas la qualité ou la performance, mais uniquement le nombre d'institutions incluses » à partir une lecture sélective des données. Pour 2024 , nous avons le classement suivant en Afrique : -Afrique du Sud 373,23 milliards de dollars pour 60,40 millions d'habitants ; -Egypte 347,59 pour 112,70 millions d'habitants ; -Algérie 266,78 pour 45,60 millions d'habitants ; -Nigeria 252,74 pour 223,80 millions habitants ; -Ethiopie 205,13 milliards de dollars pour 126,50 millions habitants. -Maroc : 6e PIB, 152,28 milliards de dollars pour une population de 36,98 millions ; -Kenya 104,00 pour une population de 52,60 millions -Angola 92,12 pour une population de 37,80 millions ; – Côte d'Ivoire 86,91 pour une population de 32,00 ; -Tanzanie 79,61 pour une population de 69,80 millions. Le Top 10 de ces pays représentent plus de 32% du PIB de l'Afrique et près de 55% de la population et, selon le FMI, l'Afrique reste la deuxième région connaissant la croissance la plus forte après l'Asie entre 2024 et 2025. Cependant, si l'on prend le PIB par tête d'habitant, ce ratio étant plus fiable que le précédent voile la disparité » de la répartition du revenu par couches sociales. Ainsi pour 2024, selon la Banque africaine de développement, les 10 premiers pays d'Afrique, nous avons les Seychelles qui arrivent en première position avec 21.875 dollars suivi de : Ile Maurice 12973 dollars- Gabon 9308 dollars- Botswana 7875 dollars- Libye 6975 dollars- Guinée équatoriale 6733 dollars- Afrique du Sud 5975 dollars- Algérie 5722 dollars Namibie 4725 dollars – Cap-Vert 4656 dollars. 2.- Classement des 10 premiers pays d'Afrique en (PPA) Les classements varient en fonction de l'année et de l'institution (FMI, Banque mondiale, etc.) qui compile les données. de la PPA : L'utilisation de la PPA pour le classement du PIB par habitant permet de mieux refléter le niveau de vie dans un pays. Par exemple, des pays comme l'Egypte, l'Algérie et l'Afrique du Sud se classent beaucoup mieux en PPA que par leur PIB nominal au niveau mondial. (Estimations pour 2025) 1-Seychelles : 43 070 $ 2 –Maurice : 33 954 $ 3 ; -Gabon : 24 682 $ 4. -Egypte : 21 608 $ -5. Botswana : 20 311 $ – 6-Guinée équatoriale : 20 477 $. 7-Algérie : 18 342 $. 8- Libye : 17 597 $. 9- Afrique du Sud : 16 008 $. – 10-Tunisie : 14 717 $. 4.-Indice de développement humain du PNUD sur 193 pays Nous avons l'indice de développement humain du (PNUD-IDH) qui est un indice composite, sans dimension, compris entre 0 (exécrable) et 1 (excellent). Il est calculé par la moyenne de trois indices quantifiant respectivement trois composantes suivantes : le log PIB par tête en PPA, l'espérance de vie à la naissance, la moyenne pondérée du taux d'alphabétisation et du taux de scolarisation. Nous avons par ordre décroissant selon le rapport du PNUD 2023/2024 en Afrique -Seychelles premier en Afrique avec une note de 0, 802 67e mondial, -l'Ile Maurice note de 0,786 rang mondial 72e -Libye note de 0,746 ,rang mondial 92e – Algérie note 0,745 rang mondial 93e – Tunisie note 0,732 rang mondial 101e – Egypte note 0,728 rang mondial 105e – Afrique du Sud note 0,717 rang mondial 110e – Botswana note 0,708 rang mondial 114e ; – Maroc note 0,698 rang mondial 120e – Gabon note 0,693 avec un rang mondial 123e ; Cap vert : note 0,661 avec un rang mondial de 131e. -Guinée Equatoriale note 0,650 avec un rang au niveau mondial de 133e ; – SaoTomé et Principe 0,650 rang mondial 141e – Eswatini note 0,610 rang mondial 142e – idem Namibie -Kenya note 0,601 rang mondial 146e Congo note 0,593 rang mondial 150e –Cameroun note : 0,587 rang mondial ; 151e – Zambie note 0,569 rang mondial ; 153e – Ouganda note 0,550 rang mondial 159e -Rwanda note 0,548 rang mondial 161e – Nigeria note 0,548 rang mondial 161e et en dernier nous avons le Mali note 0,410 rand mondial 188e – le Niger note 0,394 rang mondial 189e – République centre-africaine : note 0,387 rang mondial ; 191e et la Somalie : note 0,380 rang mondial 193e. 5.- Classement selon le rapport 2024 de l'Indice de perception de la corruption du 11 février 2025 Les données de l'IPC saisissent les aspects suivants de la corruption, en fonction de la formulation de la question spécifique utilisée pour recueillir les données : – les pots-de-vin -le détournement de fonds publics – la prévalence de fonctionnaires utilisant la fonction publique à des fins privées sans subir de conséquences – la capacité des gouvernements à endiguer la corruption et à appliquer des mécanismes d'intégrité efficaces dans le secteur public – les formalités administratives et les contraintes bureaucratiques excessives qui peuvent accroître les opportunités de corruption – les nominations basées sur le népotisme plutôt que sur la méritocratie dans la fonction publique – les poursuites pénales efficaces contre les fonctionnaires corrompus – l'existence de lois adéquates sur la divulgation financière et la prévention des conflits d'intérêts pour les fonctionnaires – la protection juridique des lanceurs d'alerte, des journalistes et des enquêteurs lorsqu'ils signalent des cas de corruption et de versement de pot-de-vin -la captation de l'Etat par des intérêts particuliers étroits – l'accès de la société́ civile aux informations sur les affaires publiques. Selon un rapport de la Banque africaine de développement BAD dans une note du 8 décembre 2024, l'Afrique perdrait 145 milliards de dollars par an pour corruption en 2023 contre 128 en 2021, soit plus 5,17% de son PIB évalué à 2800 milliards de dollars ce qui est énorme. Par ordre décroissant : les Seychelles arrivent en premier en Afrique étant le pays le moins corrompu, 18e rang mondial, avec une note de 72 suivi de : -Cap-Vert (35e) – note 62 -Botswana (43e) note 57 -Rwanda (43e) note 57 – Maurice (56e) 52 -Namibie (59e) 49 -Bénin (69e) 45 -Côte d'Ivoire (69e) 45 -Sao Tomé-et-Principe (69e) note 45 -Sénégal (69e) note 45 -Ghana (80e) note 42 -Burkina Faso (82e) note 41 -Afrique du Sud (82e) note 41 -Tanzanie (82e) note 41 -Tunisie (92e note 39 -Zambie (92e) 39 -Gambie (96e) 38 -Ethiopie (99e) -Lesotho (99e) -Maroc (99e score 37 -Algérie (107e) note 34 -Malawi (107e) note 33-Niger (107e ) note 32 -Sierra Leone (114e) note 32 -Angola (121e) note 32. En conclusion, je suis convaincu que l'Afrique a toutes les potentialités pour devenir la locomotive de l'économie mondiale entre 2040/2050 avec l'avènement de la quatrième révolution économique qui se fondera sur la transition numérique et la transition énergétique via les industries écologiques. Son devenir sera ce que les Africains voudront qu'il soit. Comme je le rappelais dans une interview donnée au grand quotidien financier les Echos – Paris, le 7 août 2008, et dans plusieurs contributions internationales entre 2010-2024, la numérisation permet la lutte contre la mauvaise gestion et la corruption, ce qui renvoient à la bonne gouvernance et à la rationalisation de l'Etat dans ses choix en tant qu'identité de la représentation collective. Abderrahmane Mebtoul Professeur des universités