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Entre l'important déficit budgétaire et les incitations fiscales, la loi de Finances prévisionnelle 2026 permettra-t-elle de relancer l'économie nationale ?
Planification stratégique
Publié dans La Nouvelle République le 10 - 11 - 2025

Rappelons qu'une loi de finances n'est qu'un document comptable retraçant les recettes et les dépenses annuelles d'un pays et ne saurait remplacer la planification stratégique qui en Algérie fait cruellement défaut. Afin d'avoir des comparaisons fiables, nous avons retenu, tout au cours de cette analyse, un cours constant de novembre 2025 de 130 dinars/un dollar
1.-L'évolution du déficit budgétaire de 2021 aux prévisions de 2026
Les principaux indicateurs du cadrage macroéconomique à moyen terme du PLF 2026, selon le rapport de présentation de ce texte, élaboré par le ministère des Finances sont le prix de référence fiscal du baril de pétrole brut fixé à 60 dollars et le prix de marché du baril de pétrole brut fixé à 70 dollars.
-La loi de finances 2021 : des recettes budgétaires évaluées à 5 331,8 milliards de dinars et des dépenses totales de 8 113 milliards de dinars, soit un déficit de 21,4 milliards de dollars.
La loi de finances 2022 : des recettes de 5 683,22 milliards de dinars et des dépenses totales de 9858,40 milliards de dinars, soit un écart de 32,17 milliards de dollars.
La loi de finances 2023 : des recettes budgétaires de 7 901,90 milliards de dinars et des dépenses totales de 13 786,80 milliards de dinars, soit un déficit de 45,26 milliards de dollars.
La loi de finances 2024 : des recettes de 9.105,3 milliards de DA et des dépenses de 15.292,47 milliards de DA, soit un déficit de 47,60 milliards de dollars.
La loi de finances 2025 en Algérie prévoit des recettes budgétaires de 8 523,1 milliards de DA et des dépenses de 16 794,6 milliards de DA, soit un écart de 63,62 milliards de dollars .
Pour le PLF 2026, les recettes devraient atteindre 8 009 milliards de dinars,(61,60 milliards de dollars) 19% du PIB et les dépenses 17 636 milliards de dinars, 42% du PIB (135,66 milliards de dollars), soit un déficit de 9627 milliards de dinars, soit au cours actuel 74,06 milliards de dollars. Avec un taux de consommation prévu à 70%, les dépenses budgétaires devraient atteindre 12.345,7 mds DA, environ 95 milliards de dollars en 2026, en hausse de 5%par rapport à la clôture de 2025.
La masse salariale, y compris celle des EPA, s'élève à 5.926 mds DA en 2026, 45,58 milliards de dollars, soit 33,6% du budget de l'Etat,
Les transferts sociaux avoisinent les 6.000 milliards de dinars, soit 46,15 milliards de dollars, soit 14,33% du PIB, bien entendu le PIB extrapolé par le gouvernement pour 2026. Ainsi, le texte de projet de loi reconduit, dans cette optique, les exonérations fiscales sur des produits de large consommation tels que l'huile brute de soja, le café, les légumes secs et les viandes rouges et blanches ainsi que les importations des ovins à l'occasion de l'Aïd El Adha, ces mesures ayant été décidées en 2024-2025 pour exonérer ces produits de droits de douane afin de contenir la hausse des prix.
– Objectif de croissance de 4,1 % en 2026, et l'inflation à 2,9 %.
Précisons que le prix du marché ou le fiscal retenu par la loi de finance 2025/206, étant un artifice comptable, car pour assurer l'équilibre budgétaire pour le FMI un baril entre 140/150 dollars est nécessaire. La dévaluation rampante du dinar tant par rapport au dollar que l'euro (la banque d'Algérie parle de glissement) outre l'inflation importé pour les produits non subventionnés et l'écart croissant avec le cours du marché parallèle qui, en ce mois de novembre 2025, tend vers 80%, outre qu'elle n'a pas permis d'asseoir une économie diversifiée en dynamisant les exportations hors hydrocarbures, supposant des entreprises compétitives, le cours du dinar officiel étant passé de 5 dinars un dollars en 1970, 45 dinars/un dollars en 1994, à 70 dinars/un dollar en moyenne vers les années 1998/2000, et 130/135 dinars entre 2020/2025, montrant que le blocage est d'ordre systémique, diminue artificiellement le déficit budgétaire en accroissant les taxes de produits importés et en augmentant les recettes hydrocarbures converties en dinars dévalué.
2- Les mesures d'incitations fiscales prévues par le PLF 2026
Parmi les mesures permettant de faciliter la transition énergétique, le PLF 206 prévoit un allégement fiscal sur les entrants destinés à la fabrication des panneaux solaires photovoltaïques en réduisant de 5% les droits de douane, ainsi qu'une exonération des droits de douane des électrolyseurs destinés à la production d'hydrogène ainsi que l'exonération des taxes et droits sur l'importation et la vente de 10.000 bus, et la réduction du taux d'imposition sur le revenu global sur les dividendes perçus par les personnes physiques résidentes, passant de 15% à 10%.
La loi de finances 2026 (PLF 2026) consacre une enveloppe de plus de 760 milliards de dinars (DA) au secteur de l'agriculture et de la pêche, avec pour objectifs de renforcer la production nationale, développer les filières stratégiques et moderniser le secteur. Les importations de navires d'occasion autorisées pour les grandes pêches a été prorogée de 5 ans à 15 ans et bénéficieront des exonérations des droits de douane et de l'application du taux réduit de la TVA de 9%. Les opérations d'importations des matières premières entrant dans la production destinés à l'élevage et des espèces aquatiques d'élevage. Les produits issus de la fabrication de ces aliments seront soumis au même taux de 0,5% par transaction d'importation, ce taux étant calculé sur la valeur en douane majoré des droits de douane et d'une marge forfaitaire de 30%. Les opérations de réhabilitation et de rénovation des anciens immeubles à usage d'habitation seront également soumises à un taux réduit de TVA de 9%. Les exonérations fiscales pour l'importation de moutons vivants à l'occasion de l'Aïd El-Adha 2026 seront maintenues et l'élargissement de l'exonération des droits de mutation à titre onéreux, actuellement accordée aux personnes physiques pour l'acquisition de logements dans le cadre de la promotion immobilière, afin d'y inclure également les biens immobiliers financés selon les formules de financement islamiques (Mourabaha et Ijara mountahia bitamlik).
Concernant la promotion de l'investissement, le projet de loi définit le régime fiscal applicable aux activités de «micro-importation», prolonge de deux années (au lieu d'une seule) les exonérations fiscales accordées aux start-up en cas de renouvellement de leur label et renouvelle les avantages fiscaux accordés aux incubateurs d'entreprises lors du renouvellement de leur agrément. Les contribuables exerçant une activité de micro-importateur seront soumis à un taux d'imposition forfaitaire unique de 0,5% par transaction d'importation.
Les opérations d'importations de marchandises s effectués dans le cadre du troc transfrontalier ont été exclus du champs d'application du paiement anticipé de l'IBS lors de l'importation de produits destinés à la revente en l'état et les entreprises réalisant un chiffre d'affaires annuel supérieur à deux milliards de DA seront tenues de consacrer au moins 1% de leurs bénéfices imposables au financement des activités de recherche, de développement et d'innovation, avec des exonérations fiscales prévues en faveur des filiales des établissements publics à caractère scientifique, culturel et technologique. Autres mesures : réduction du taux de l'impôt sur le revenu (IRG) sur les dividendes versés aux personnes physiques résidentes de 15% à 10% et introduction de réformes pour les non-résidents avec des allègements de TVA et de nouveaux droits de dépôt et prise en charge à 100 % des frais de participation aux salons spécialisés à l'étranger pour les entreprises, en particulier les PME et les entreprises de l'artisanat, prolongation de deux ans des exonérations fiscales pour le renouvellement du label des start-up et élargissement de l'autorisation d'importation de véhicules neufs pour les secteurs du transport, des travaux publics et de l'hydraulique.
3.-Le PLF 2026 confronté à la réalité économique
Il s'agit d'éviter tant le mythe du bureaucrate qui pense que faire de nouvelles lois et reposer son action sur l'administration, sans intermédiations politiques et sociales collant avec la réalité sociologique du pays, résout tous les problèmes, que ce mythe monétaire de se braquer uniquement sur l'équilibre de la balance commerciale afin de préserver les réserves de change fonction essentiellement des recettes de Sonatrach qui ont été de 60 milliards de dollars en 2022, 50 en 2023, 45 en 2024 et entre 41/42 en 2025 qui selon le FMI ont été en 2021, les réserves de change à environ 45,30 milliards de dollars, contre plus de 48,17 milliards fin 2020, en 2022, 60 milliards de dollars, de 69,50 milliards de dollars 2023 ,à 67, 08 milliards de dollars selon Trading Economics, et du fait de l'important déficit tant de la balance commerciale sue celle de la balance des paiements pour 2025, seront inférieures au montant de 2024, devant transformer cette richesse virtuelle en richesses réelles. C'est une vision statique et non dynamique, où on assiste à des pénuries du fait des restrictions d'importations, le taux d'intégration des entreprises publiques et privées en 2024 étant inférieur à 15%, qui paralysent le tissu économique faute de la faiblesse de la production nationale devant transformer cette richesse virtuelle en richesse. En Algérie, le taux d'intégration tant des entreprises publiques que privées algériennes entre 2023/2024 ne dépasse pas 15%.
Abderrahmane Mebtoul
Professeur des universités
Expert international


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