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Un nouveau spectre agité par le pouvoir français, le narcotrafic
Après l'épouvantail du terrorisme islamiste
Publié dans La Nouvelle République le 24 - 11 - 2025

Au début du siècle, les attentats du 11 septembre 2001 ont constitué le prétexte à la mise en œuvre des nouvelles reconfigurations politiques et géostratégiques impulsées par l'hyperpuissance américaine.
Ironie de l'histoire, aux Etats-Unis 80% des consommateurs de drogues (cannabis, crack, cocaïne, héroïne) sont Blancs. Pourtant, seuls les 20% des Afro-américains défrayent régulièrement la chronique judiciaire, font les Unes des journaux. Car ils sont les principales cibles des autorités, c'est-à-dire de la police, des tribunaux. Le même phénomène répressif discrétionnaire s'observe également en France où les populations issues de l'immigration maghrébine et subsaharienne sont particulièrement ciblées. Depuis le début des années 1970, la «guerre contre la drogue» est le prétexte fallacieux invoqué pour justifier le quadrillage des quartiers populaires noirs, l'intimidation et le harcèlement des jeunes, notamment les contrôles policiers permanents, les descentes et rafles policières, les arrestations arbitraires, les assassinats d'afro-américains déguisés en bavures. C'est de cette façon oppressive et répressive que l'ordre, mis à mal par les révoltes, a été énergiquement et violemment rétabli aux Etats-Unis au lendemain des révoltes de 1967, et durant les années 1970. Ainsi que le préconisait le rapport de 1968, l'Etat et la société blanche américaine pouvaient soit «réprimer, soit concéder son humanité» à la population noire qui s'était révoltée. Du fait de son indécrottable racisme séculaire profondément ancré dans sa mentalité et dans ses institutions, et, surtout, pour n'avoir pas pardonné aux Noirs d'avoir défié et effrayé la population blanche, la société américaine a choisi la seconde option : ne pas «concéder son humanité» aux Noirs. Donc continuer à les réprimer. Le conseiller de Nixon, John Ehrlichman, expliquera plus tard le choix de cette voie répressive de la manière suivante : «Bon, nous comprenions que nous ne pouvions rendre illégal le fait d'être jeune ou pauvre ou noir aux Etats-Unis, mais nous pouvions criminaliser leur plaisir commun. Nous savions que la drogue n'était pas le problème de santé publique que nous prétendions, mais c'était un sujet tellement parfait... que nous n'avons pas pu résister.» Tout est résumé dans ce propos du conseiller de Nixon. La drogue n'est pas un problème de santé publique mais un paravent pour justifier la politique de criminalisation des jeunes et pauvres afro-américains. Non désireuse de rendre illégale la pauvreté des Noirs, la bourgeoisie américaine préfère criminaliser les Noirs. Au lieu de faire la guerre à la pauvreté des Afro-américains, elle livre la guerre aux Afro-américains. Autrement dit, elle les massacre par la pauvreté et par la répression policière, judiciaire et carcérale. Avec cette politique de criminalisation des Noirs, les autorités américaines officialisent dorénavant le préjugé raciste selon lequel crime et population noire sont synonymes. Sous le prétexte d'enrayer la propagation de la drogue, toute une frange de la population noire est ainsi criminalisée. Pire, progressivement la cible des arrestations pour drogue passe des dealers aux utilisateurs. Avec cette outrancière criminalisation des populations afro-américaines, il n'est pas étonnant de relever que, en matière d'arrestation et d'incarcération, les Noirs soient surreprésentés. La présence massive des Noirs dans les prisons ne s'explique pas autrement que par le racisme institutionnel, la criminalisation des populations afro-américaines. Depuis cette période on assiste en effet à une forte inflation carcérale. Le taux d'incarcération par habitant a quintuplé entre 1970 et aujourd'hui. Aux Etats-Unis, on parle d'incarcération de masse de la population, en majorité afro-américaine. Pour une population étasunienne de 333 millions de personnes, 2,3 millions sont emprisonnées ou en probation (plus de 3,5 millions), ou en liberté conditionnelle (près de 900 000). Pour compléter cet arsenal répressif contre les populations noires, notamment certaines franges accusées de constituer une «entreprise criminelle agissante», le gouvernement américain a voté au des années 1980 des lois permettant la suspension de leurs droits sociaux. Ainsi, avec ce stratagème de lutte anti-drogue, la bourgeoisie américaine s'active à encadrer les populations afro-américaines pour maintenir l'ordre, pour prévenir toute révolte. Sous couvert d'endiguer la diffusion de la drogue, toute une partie de la population américaine est criminalisée, quotidiennement victime d'intimidations, de harcèlements, de brimades xénophobes, d'interpellations arbitraires, et de meurtre commis par une police qui «tire d'abord et pose les questions ensuite». Les Etats-Unis sont devenus une prison à ciel ouvert pour des millions d'Américains dont «le seul tort» et la seule infraction est d'être noirs. En France, cette stratégie de guerre sociale, menée sous couvert de lutte anti-drogue, contre les jeunes et les prolétaires musulmans est appliquée par le gouvernement Macron depuis la révolte des quartiers populaires de l'été 2023, consécutivement à l'assassinat de Nahel, jeune d'origine algérienne, abattu à bout portant par un policier. Au lendemain des révoltes de l'été 2023, j'écrivais dans un article « Une chose est sûre, ce type de révoltes est l'expression du sentiment de détresse sociale causée par la décomposition de la France capitaliste, réduite à investir des milliards pour équiper ses forces de l'ordre afin de pérenniser son système moribond, et non pour équiper ces "forces vives de la nation" en vue de leur assurer un avenir radieux ». Ces dernières décennies, la France est rythmée par les violences policières et les crimes policiers. Dans cette période de crise multidimensionnelle et de délégitimation gouvernementale, marquée par l'exacerbation de la lutte des classes, l'Etat français protège et couvre de manière générale les policiers, son dernier rempart. La politique du gouvernement, en matière de répressions, vise, quoi qu'il arrive et quoi qu'il en coûte, l'absolution des violences policières systémiques, illustrée notamment par l'impunité dont bénéficient les policiers, auteurs d'exactions ou d'homicide. Et en matière de répression policière, l'Etat français, pour gérer ses banlieues et quartiers populaires à dominante immigrée musulmane, recourt fréquemment aux méthodes coloniales israéliennes utilisées contre les Palestiniens dans les territoires occupées. Mais également aux services des structures de sécurité de l'entité sioniste. Comme le révélait le journal L'humanité dans son édition du 5 juillet 2023, dès le déclenchement des révoltes des quartiers populaires, les autorités françaises, saisies de panique comme un animal tétanisé par les phares d'une voiture qui fonce sur lui, ont faxé un message d'urgence à la commission de police israélienne «pour s'informer sur la façon de gérer la crise à laquelle elle faisait face». Où l'on découvre que la France est une colonie israélienne. Mandaté par la France, Itamar Ben Gvir, figure de l'extrême droite israélienne, ministre de la Sécurité nationale, aurait ordonné au directoire des renseignements militaires et des relations extérieures «d'étudier ce qui a conduit aux manifestations et la réaction extrême des manifestants français, quels étaient les ordres de la police, comment elle a agi avant l'événement qui a conduit au soulèvement urbain, et ce qui, pendant l'événement à conduit à de violentes émeutes à travers la France».
A suivre….


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