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La Psy Ops Bruno Retailleau de l'establishment français contre l'Algérie
Attaques
Publié dans La Nouvelle République le 19 - 01 - 2025

Les attaques incessantes de Bruno Retailleau à l'encontre de l'Algérie et des Algériens dans cette période d'affaiblissement de la présidence Macron sont une stratégie pour accélérer la fusion de toutes les droites et leur prise de pouvoir lors de la prochaine élection présidentielle ancitipée.
L'agenda de cette fusion des différents courants de droite (Rassemblement National, Les Républicains, l'UDR issu des Républicains et l'aile droite de Renaisance représentée par le parti Horizons d'Edouard Philippe) doit se faire le plus rapidement possible afin de créer la grande coalition qui prendra le pouvoir à l'occasion de l'élection présidentielle anticipée suite à la démission inévitable d'Emmanuel Macron.
Désirée de longue date par le milliardaire conservateur Vincent Bolloré, pilier de la Françafrique et de l'establishment, la stratégie de fusion des droites a été portée durant un temps par Eric Zemmour, ensuite, plus mollement, par Eric Ciotti avec sa tentative de fusion ratée des Républicains avec le Rassemblement National avant les élections législatives dernières puis la création de l'UDC avec ses 25 députés du Sud-Est, transfuges des Républicains imprégnés de la culture OAS.
Aujourd'hui, c'est Bruno Retailleau, nouvel enfant chéri de l'establishment français après Nicolas Sarkozy et ses avatars martiaux en talonnettes, Manuel Valls et Gérald Darmanin, qui devient la nouvelle figure de proue de la stratégie du « Cointelpro français » amorcée par François Mitterrand après la Marche des Beurs de 1983. Cette stratégie consiste à achever la mue néocolonialiste de la droite française ou plutôt son retour à sa tradition colonialiste pour prendre le pouvoir et l'exercer au détriment de la communauté immigrée algérienne.
Plan Cointelpro français
Avant de revenir sur Bruno Retailleau, il est indispensable de rappeler le déroulé du plan Cointelpro français : Quelques années après la mise en place controversée du regroupement familial en 1978 par Valéry Giscard d'Estaing, l'establishment français a été effrayé par la « marche des Beurs » de 1983 qui signait l'arrivée d'une nouvelle génération de Français issus de l'immigration, politisés et réclamant plus d'égalité et de justice sur le plan politique et, à terme, d'égalité dans les opportunités économiques, en fusionnant avec les autres forces de gauche populaire aux intérêts similaires dans la société française.
Suite à cet électrochoc, l'establishment français s'est inspiré de son homologue américain dans son « traitement » du « problème noir » aux Etats-Unis pour « gérer » le problème des enfants issus de l'immigration et particulièrement, des Musulmans, des Arabes, et surtout des Algériens, via un plan en quatre volets successifs.
Le premier volet de ce plan a été la répression politique via la neutralisation des revendications politiques propres à la communauté des enfants d'immigrés en l'empêchant de se constituer en courant politique autonome.
Aux Etats-Unis, l'administration républicaine de Nixon, en cheville avec le patron raciste du FBI Edgar Hoover, a, en toute mauvaise foi, intégré le mouvement des droits civiques parmi les mouvements liés à la « subversion communiste » (Cointelpro, Counter Intelligence Program, programme de contre-espionnage du FBI sous la direction de J. Edgar Hoover qui avait pour objectif d'enquêter sur les organisations politiques dissidentes aux Etats-Unis et de perturber leurs activités) afin d'autoriser la surveillance permanente des membres de ce mouvement et notamment de leurs leaders, la suspension de leurs droits civiques, la répression policière, et, finalement, de justifier des assassinats jamais élucidés (Martin Luther King, Malcom X ou ou Fred Hampton, le charismatique leader des Black Panthers de Chicago, ainsi que 26 autres membres de l'organisation), ou un banissement des Etats-Unis pour Eldridge Clever des Black Panthers.
En France, heureusement, il n'y a pas eu d'assassinats mais une stratégie identique de détournement des revendications politiques portées par la marche des Beurs vers un mouvement woke avant l'heure, SOS Racisme, à la tête duquel a été placé le sayanim Pied-noir d'Algérie Julien Dray, agent de l'establishment, afin de diluer progressivement la revendication politique vers une voie de garage insipide qui a dépéri progressivement sous la tutelle du Parti socialiste de François Mitterrand, une des clés de voûte de l'establishment de droite en France.
Instrumentalisation du trafic de drogue
Le second volet du plan Cointelpro français a été la répression policière et judiciaire par le biais de la manipulation par l'establishment du trafic de drogue et des appareils policier et judiciaire à visée politique contre les descendants de l'immigration algérienne en France, à l'instar de ce qui a été fait contre la communauté noire aux Etats-Unis.
Aux Etats-Unis, l'establishment a repris le contrôle direct du trafic de drogue tenu jusque-là par les mafias juives et italiennes en quête de respectabilité pour le diriger massivement vers les banlieues noires où la communauté noire devait assurer le deal (vente de détail).
Avec le double contrôle des autorités politiques des pays à la source du trafic de drogue et des flux logistiques de « gros », l'establishment américain a pu déverser massivement la drogue dans les banlieues où habitaient les Noirs – et plus tard les Latinos -, en leur abandonnant la vente de drogue au détail à partir des années 60 avec une montée en puissance permanente des quantités de cocaïne en provenance d'Amérique latine et d'héroïne en provenance du Triangle d'or durant la guerre du Vietnam, puis d'Afghanistan à partir des années 80. Cela a permis à l'establishment de faire un triple coup : d'une part, s'assurer de revenus conséquents hors budget, d'autre part gangréner les banlieues par une économie parasitaire du deal de drogue destructrice des fondements sociaux.
Enfin créer un gouffre séparant les deux communautés, la population blanche du pays assimilant la communauté noire à la figure du « dealer » (Homme noir = drogue = dealer = violence, dans l'esprit des Blancs américains), ce qui ne pouvait qu'empêcher la majorité de ceux qui avaient choisi la voie légale pour sortir des banlieues de trouver un travail hors de l'économie du deal ou un logement hors des banlieues.
Parallèlement à cette inondation en amont, le gouvernement de Nixon a lancé la « guerre contre la drogue », slogan qui visait en fait les Noirs afin de créer l'image d'une classe dangereuse. En conséquence, malgré une criminalisation égale dans la loi de la vente et de la consommation de drogues (cette dernière majoritairement le fait des classes blanches, souvent aisées), la lutte contre la drogue s'est concentrée sur les Noirs (puis les Latinos), les consommateurs majoritairement blancs bénéficiant d'une large clémence des policiers et des juges, alors que les Noirs et les Latinos étaient soumis à un harcèlement permanent dès l'adolescence de la part des policiers avec des condamnations de plus en plus lourdes de l'appareil judicaire.
En France, de manière mimétique, l'establishment français, après avoir éliminé la mafia corse du trafic de drogue (la fameuse French connection) dans les années 70, a repris en main l'essentiel de l'approvisionnement en gros de la drogue, que ce soit le cannabis en provenance du Maroc, directement contrôlé par le régime voyou du Maroc très proche de l'establishment français, et des drogues dures en provenance des mêmes sources que les Etats-Unis, avec qui la coopération est symbiotique au niveau des establishments, comme l'ont révélé les scandales des vols d'avions remplis de cocaïne d'Amérique latine faisant escale sur les bases françaises ou américaines du Centcom en Afrique, avant leur acheminement vers l'Europe.
De même, comme aux Etats-Unis, la loi de 1970 sur la drogue en France qui criminalise très durement la vente et la consommation de drogues sur le papier, ne s'applique qu'aux dealers des banlieues (et surtout pas aux consommateurs « qui nous ressemblent ») et les « guerres contre la drogue » et autres opérations sensationnelles contre les points de deal ou les modifications législatives pour durcir les peines planchers, etc... sont utilisées pour associer la jeunesse issue de l'immigration algérienne à la drogue et à une « classe dangereuse » afin de maintenir et perpétuer la ségrégation économique, sociale et spatiale entre cette population, qui apparaît « inassimilable », et les « Français de souche ».
Le troisième volet de ce plan a été la répression culturelle via le détournement du rap revendicatif et social initial par le gangsta rap qui achève de véhiculer les contre-valeurs de la vie des gangsters (argent facile, armes, drogue, vulgarité, machisme abject, avilissement des femmes, rejet de la loi, discours anti-flics) et de tuer l'image des jeunes Noirs pauvres mais dignes, bien élevés et à la haute conscience civique du mouvement pour les droits civiques des années 60. Apparu dans les années 90 aux Etats-Unis, il s'est répandu en France dans les années 2000. Le gangsta rap renforce le stéréotype d'imbécile violent et irrécupérable du jeune homme des banlieues et consacre une coupure profonde avec le reste de la population française.


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