Le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), Said Ayachi, a indiqué, vendredi à Paris, que la forte présence de la délégation de l'Algérie à la 49e conférence de la Coordination européenne pour le soutien et la solidarité avec le peuple sahraoui (Eucoco), traduisait sa position «historique» de soutien aux mouvements de libération à travers le monde. «Il y a une solidarité avec le peuple sahraoui parce qu'il se bat pour sa liberté et son indépendance. C'est ce qu'à toujours fait l'Algérie durant sa trajectoire récente et historique lorsqu'elle a aidé à accompagner les mouvements de libération africains et extra-africains jusqu'à leur indépendance», a soutenu M. Ayachi dans une déclaration à l'APS peu avant l'ouverture de la 49e conférence de l'Eucoco. M. Ayachi a notamment fait savoir que la délégation algérienne, la plus forte par sa composante, est constituée de neuf membres du CNASPS, de six parlementaires et d'au moins 30 membres de la Communauté nationale établie à l'étranger. La réunion de l'Eucoco sera une occasion pour la délégation de «déconstruire le discours marocain selon lequel l'Algérie serait une partie prenante dans le conflit sahraoui», a-t-il souligné. «Nous ne sommes pas partie prenante dans le conflit. Nous sommes une partie intéressée par le conflit parce qu'il se déroule à nos frontières et pose un problème de sécurité dans la région», a-t-il déclaré, relevant que la position «constante» de l'Algérie était la même que celle de très nombreux pays, à savoir l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental conformément à la doctrine des nations unies en matière de décolonisation. S'agissant des objectifs de la Conférence, le président du CNASPS a fait savoir que sa tenue à Paris a été décidée «pour envoyer un message à la France officielle après la décision du 31 juillet 2024 de reconnaître la «prétendue» souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental». «La tenue de cette conférence à Paris constitue un message politique en direction de la France officielle. La conférence dans ses objectifs entend condamner cette position contraire au droit international et du droit du peuple sahraoui à choisir librement son destin à travers un référendum d'autodétermination», a-t-il expliqué. Outre ce message envoyé à la France, la Conférence, poursuit M. Ayachi, va faire l' «évaluation de nos activités en 2025, à savoir la dernière Eucoco à Lisbonne et tracer au moins dans les grandes lignes notre plan de travail pour 2026». Elle compte aussi «faire une analyse du dossier sahraoui pour voir quelles sont les questions prioritaires à mener, les activités importantes qui aideraient les Sahraouis à atteindre leurs objectifs et les responsabilités de la société civile solidaire avec le peuple sahraoui», a-t-il également précisé, relevant que toutes ces questions vont être déterminées dans les conclusions des différents ateliers et dans la déclaration finale. Parmi les objectifs de la 49e conférence de l'Eucoco, M.Aayachi a cité la dénonciation de la situation des prisonniers politiques sahraouis dans les geôles marocaines, la spoliation des ressources naturelles sahraouies par le régime du makhzen et les manœuvres de la Commission européenne désirant contourner l'arrêt de la Cour de l'Union européenne (CJUE) qui a déclaré illégal le commerce que fait l'UE avec le Maroc.
