Si l'Europe venait à déclencher un conflit contre la Russie, Moscou «n'aurait bientôt plus personne avec qui négocier», a déclaré Vladimir Poutine. Le Président a affirmé en décembre 2025 que la Russie n'a aucune intention d'entrer en guerre contre les pays européens, tout en assurant que ses forces sont prêtes dès maintenant si un affrontement devait éclater, informe-t-on . S'exprimant à Moscou, le 2 décembre, devant les journalistes, Vladimir Poutine a livré une série de déclarations sur la situation géopolitique et sur le conflit en Ukraine. Selon lui, les pays européens continuent de vivre dans l'illusion d'une défaite stratégique de la Russie, un objectif qu'ils savent pourtant hors d'atteinte. Il affirme qu'ils se sont volontairement écartés de toute dynamique diplomatique et qu'ils s'opposent désormais ouvertement à l'initiative de paix portée par le président Trump. Le président russe estime que « les propositions européennes visent à bloquer le processus de paix, en fixant des conditions que Moscou juge inacceptables. Ils cherchent ensuite à rejeter sur nous la responsabilité de cet échec», a-t-il ajouté. Réitérant que la Russie n'a pas l'intention de faire la guerre aux pays européens, Poutine a toutefois lancé un avertissement : «Si l'Europe veut la guerre, la Russie est prête immédiatement». Il a également déclaré que, «si l'Europe engage un conflit contre la Russie, Moscou n'aura bientôt plus personne avec qui négocier». L'opération militaire en Ukraine, a-t-il poursuivi, est menée de manière chirurgicale» ; mais en cas d'agression européenne, la réponse serait d'une tout autre nature». Krasnoarmeïsk, un bastion stratégique libéré Le président russe a profité de sa prise de parole pour confirmer la libération complète de Krasnoarmeïsk, dans le Donbass. Il a décrit la ville comme un puissant secteur fortifié des forces armées ukrainiennes, désormais entièrement passé sous contrôle russe. Poutine a insisté sur l'importance particulière de Krasnoarmeïsk, notamment en raison de ses connexions avec les réseaux de communication régionaux. Il a également annoncé une mesure destinée à démontrer la transparence des opérations russes : l'ouverture de la ville aux journalistes étrangers, y compris ukrainiens. «Nous sommes prêts à assurer leur sécurité et à les accompagner dans tous les quartiers de Krasnoarmeïsk», a-t-il assuré. Malgré les risques encore présents dans la zone, il a précisé que des correspondants russes sont déjà présents sur le terrain et que les médias occidentaux sont, selon lui, les bienvenus. À propos de la situation à Koupiansk, autre point stratégique du front, Vladimir Poutine a assuré que la Russie contrôle désormais la rive gauche comme la rive droite. Il a précisé que la libération complète de la gare de Koupiansk-Ouzlovoï devrait intervenir prochainement tout en rejetant les affirmations des médias ukrainiens qui évoquent encore une présence de leurs troupes dans la zone.Revenant sur les attaques menées par l'Ukraine contre des navires civils en mer Noire, le président russe les a qualifiées de piraterie En réponse, Moscou prévoit d'étendre les frappes contre les ports ukrainiens et contre tous les navires qui y accostent.Vladimir Poutine a vivement critiqué le gouvernement ukrainien,Selon lui, le pouvoir de Kiev est absorbé par sa quête de financements étrangers, au détriment des dossiers économiques et militaires internes : «Ils ne gèrent ni le front ni l'économie», a-t-il conclu. Les sociétés militaires françaises en ukraine sont des cibles légitimes Moscou accuse la France de chercher une « participation directe » au conflit entre la Russie et l'Ukraine. D'après les renseignements russes, le Service de renseignement extérieur de la Russie (SVR) a averti que la présence de sociétés militaires privées (SMP) françaises en Ukraine serait considérée par Moscou comme une participation directe de la France aux hostilités contre la Russie. Dans un communiqué relayé par le bureau de presse du ministère russe des Affaires étrangères, partagé sur la plateforme Telegram, basée aux Emirats arabes unis, le SVR affirme que la France «continue de chercher des moyens de s'impliquer directement dans le conflit ukrainien». Moscou mentionne spécifiquement le décret gouvernemental n° 2025-1030 du 31 octobre 2025, qui, selon le renseignement russe, autoriserait l'usage de sociétés militaires privées pour porter assistance à un pays tiers engagé dans une confrontation armée. Le SVR justifie cette analyse en soulignant les difficultés de l'armée ukrainienne. Selon Moscou, les équipes de défense aérienne mobiles de Kiev et sa flotte restreinte de F-16 sont incapables d'intercepter efficacement les cibles russes. Le renseignement russe ajoute que la maîtrise des équipements occidentaux modernes, notamment les avions Mirage, nécessite un temps de formation et un personnel hautement qualifié dont l'Ukraine ne dispose pas dans l'immédiat. «C'est pourquoi Kiev a besoin de sociétés militaires privées étrangères équipées d'armes occidentales modernes, et avant tout françaises», soutient le SVR. Moscou a fermement mis en garde Paris, affirmant que le recours à ces entités, décrites dans le décret comme des opérateurs de référence du ministère des Armées, n'exonère pas la France de sa responsabilité.En conséquence, la Russie a déclaré que les SMP françaises deviendraient une cible légitime prioritaire pour les forces armées russes. Le décret n° 2025-1030 du 31 octobre 2025, cité par les services de renseignement russes, Le texte justifie le recours à des opérateurs économiques de référence pour pallier les besoins en matière de coopération internationale militaire. Selon les termes exacts du décret, ces entités privées sont habilitées à seconder ou se substituer aux forcesarmées françaises dans certaines missions identifiées, indique-t-on .