La Coupe arabe 2025 tient déjà son premier séisme. Après les qualifications du Maroc et de l'Arabie saoudite jeudi, c'est l'Algérie, tenante du titre, qui a quitté la compétition par la petite porte, vendredi soir, éliminée par les Emirats arabes unis au terme d'une séance de tirs au but suffocante (1-1, 6 tab à 7). Une défaite qui a résonné comme un choc dans les tribunes du stade Al Bayt, remplies comme un œuf par les supporters des deux nations, un record provisoire pour cette édition. Et un coup dur vécu avec amertume par une diaspora venue en masse espérer revivre l'épopée de 2021. Un début de match prometteur, puis les illusions envolées les premières minutes, les hommes de Madjid Bougherra imposent leur tempo. Yacine Brahimi, très en jambes, donnait le «La» : dribbles incisifs, percées répétées, coups francs parfaitement déposés...L'Algérie semblait avoir la main mise, le contrôle, la maîtrise. A deux reprises, les Fennecs pensaient prendre l'avantage. D'abord sur une tête victorieuse d'Achref Abada (14e), puis sur un tir croisé d'Adil Boulbina (44e). Mais les deux réalisations étaient annulées pour des positions de hors-jeu, parfois à la limite du millimètre. Dans les tribunes, on grince déjà des dents. Les milliers de drapeaux vert, blanc et rouge agités avant le match était encore visible même après l'élimination, une manière de dire que ce n'est pas la fin, la cinquième mi-temps est pour très bientôt lors...de la coupe d'Afrique des Nations 2025. Boulbina libère les supporters...l'espace d'un instant Il fallait attendre le retour de la pause pour voir l'Algérie enfin concrétiser. Sur une contre-attaque menée pleine vitesse, Brahimi voit sa frappe repoussée. Boulbina, en renard, surgit et ouvre le score (1-0, 46e). Al Bayt explose. Les chants montent, les tambours résonnent. Le peuple algérien y croit de nouveau. Mais la joie sera de courte durée. À l'heure de jeu, Bruno Oliveira fusille Farid Chaâl et ramène les Emirats dans la partie (1-1, 64e). Au départ de l'action, le ballon semble avoir franchi la ligne de touche. Les joueurs algériens protestent, Brahimi s'agace, rappelant à l'arbitre qu'il ne s'agit pas de la première décision litigieuse du match. Les supporters, eux, bouillonnent. Boulbina manque ensuite le 2-1 d'une demi-volée (77e), tandis que la défense algérienne souffre jusqu'au bout du temps réglementaire. Un penalty potentiel pour les Emirats dans les dernières secondes (90+4e) est oublié. Le match bascule en prolongations, dans une atmosphère lourde, presque résignée. Des prolongations sous tension, puis la fatalité des tirs au but Les organismes fatiguent : Benzia s'écroule, Brahimi peine à répéter les efforts. À la 104e minute, ce dernier rate une occasion énorme, tergiversant avant de s'écrouler au moment de frapper. La dernière tentative algérienne – une demi-volée de Draoui – est claquée par le gardien émirien. La sentence sera donc celle des tirs au but. La séance est irrespirable. Chaâl arrête un tir et relance l'espoir. Mais Naoufel Khacef voit le sien repoussé. Hamad Al Meqebaali inscrit la balle de la qualification. Silence. Puis incompréhension. Puis colère. L'Algérie s'incline 6-7 et quitte la compétition, privée d'un très attendu choc face au Maroc en demi-finale. Une élimination qui fait mal Dans le stade, beaucoup de supporters restent figés, drapeau sur les épaules, refusant de croire à ce scénario. Au Qatar comme à Alger, Oran, Paris, Montréal ou ailleurs, la déception est immense. L'Algérie qui espérait tourner la page des éliminations douloureuses – comme celle du CHAN 2024 face au Soudan aux tirs au but –, retombe dans ses travers. Une fois encore, les Fennecs quittent une compétition avec un goût amer, celui d'une occasion manquée, d'un match qui leur échappait pourtant. La Jordanie écarte l'Irak Dans l'autre match joué plutôt, la Jordanie s'est imposée 1-0 face à l'Irak en quarts de finale, qui s'est déroulé le vendredi 12 décembre. Cette victoire, arrachée au terme d'une rencontre très disputée, permet à la Jordanie de décrocher son billet pour les demi-finales de la compétition. L'unique but de la rencontre a été inscrit par Ali Olwan sur penalty à la 41e minute de jeu. Malgré une forte opposition irakienne, la défense jordanienne a tenu bon jusqu'au coup de sifflet final, assurant ainsi sa qualification.