Ana María Miranda Paz est une femme politique espagnole, membre du bloc nationaliste galicien. Députée européenne, elle siège au sein du groupe des Verts/Alliance libre européenne. Elle y est membre titulaire de plusieurs commissions (Développement, Pêche, Pétitions), vice-présidente de la délégation à l'Assemblée parlementaire euro-latino-américaine, ainsi que suppléante des délégations pour les relations avec la Palestine, de la délégation pour les relations avec les pays de la Communauté andine, ainsi que de la Commission du développement régional. Mohsen Abdelmoumen : Puis-je vous demander quel parti vous représentez ? Ana Miranda : Je représente le Bloc nationaliste galicien de la Galice qui est un parti très solidaire avec la cause du peuple sahraoui et j'appartiens au groupe des Verts/Alliance libre européenne au Parlement européen qui est le parti qui défend l'autodétermination en Europe. Que représente pour vous la lutte du peuple sahraoui et cette journée spécifique du 10 décembre 2025 ? La lutte du peuple sahraoui a toute la légitimité historique mais aussi légale avec les arrêts de la Cour européenne de justice, et en Galice, nous sommes très solidaires du peuple sahraoui. Nous sommes aujourd'hui à Bruxelles pour manifester cette solidarité qui se traduit aussi par notre travail au sein du Parlement européen pour le respect des arrêts de la Cour qui donne raison au Polisario. Que pensez-vous de la complicité des gouvernements occidentaux concernant cette cause et l'oppression que vit le peuple sahraoui avec les déportations, spoliation des terres, etc. et puis l'accord entre l'Union européenne et le Maroc ? Il est vrai que l'on constate une complicité de la part de certains Etats européens, même après les arrêts de la Cour européenne de justice et il faut que cela cesse, parce que la légitimité du peuple sahraoui est évidente et la Cour s'est exprimée déjà trois fois pour lui donner raison. Je crois qu'aujourd'hui les choses sont plus claires qu'avant. Nous sommes dans une situation géopolitique très importante qui va donner raison à la légitimité du peuple sahraoui. En ce moment, nous sommes engagés dans une bataille politique au Parlement européen pour contrer l'Accord entre l'Union européenne et le Maroc, Accord qui est totalement illégal dans un moment de transition. Que pensez-vous de la résolution de Trump qui a été votée à l'ONU ? On a vu comment ils ont voulu favoriser le Maroc avec une solution d'autonomie qui n'est pas en accord avec le Front Polisario, et c'est au peuple sahraoui de négocier un accord. C'est ce que dit la résolution de la Commission des Nations unies et je pense que seul le peuple sahraoui a le droit de décider de son avenir. Entretien réalisé à Bruxelles