Le Parlement Algérien a adopté à l'unanimité, le mercredi 24 décembre 2025, une loi historique qualifiant officiellement la colonisation française en Algérie entre 1830 et 1962 de crime d'Etat. Le texte a été examiné à partir du 21 décembre 2025 au sein de l'Assemblée populaire nationale. La loi affirme que la domination coloniale s'est fondée sur une politique de répression systématique, de spoliation des terres, de déplacements forcés, de massacres et d'atteintes graves à l'identité culturelle du peuple Algérien. Elle appelle la France à reconnaître officiellement ces crimes, à présenter des excuses formelles et à accorder des réparations morales et matérielles, conformément aux principes du droit international. Composé de cinq chapitres et de 27 articles, le texte établit un cadre juridique visant à préserver la mémoire nationale. Il prévoit des mécanismes judiciaires spécifiques et des sanctions à l'encontre de toute personne qui nierait, minimiserait ou justifierait les crimes coloniaux, avec des peines pouvant atteindre dix ans d'emprisonnement et de lourdes amendes. Les parlementaires soulignent que cette loi repose sur des faits historiques largement documentés, notamment la répression du 8 mai 1945 à Sétif, Guelma et Kherrata, l'usage de la torture et des camps de regroupement durant la guerre de libération, ainsi que les conséquences durables des essais nucléaires français dans le Sahara. Les autorités précisent que cette initiative ne vise pas la confrontation diplomatique, mais l'affirmation d'un devoir de vérité et de justice historique, considéré comme une condition essentielle à l'établissement de relations équilibrées et apaisées entre l'Algérie et la France.