Pour son premier message de Noël comme chef de l'Eglise catholique, Pape Léon XIV a fait une référence directe à la situation des Palestiniens de Ghaza lors de son homélie à la basilique Saint-Pierre. Evoquant la naissance de Jésus dans une étable comme le signe d'un Dieu ayant « planté sa tente fragile parmi les hommes », il a établi un parallèle explicite avec la réalité vécue dans l'enclave palestinienne : « Comment ne pas penser aux tentes de Gaza, exposées depuis des semaines à la pluie, au vent et au froid ? » Dans la suite de son message, sans citer Gaza à nouveau, le pape Léon XIV a élargi son propos à l'ensemble des conflits qui ravagent le monde. Il a dénoncé des guerres qui laissent derrière elles « des ruines et des plaies ouvertes » et la souffrance durable des populations civiles. Lors de sa bénédiction Urbi et Orbi, le pape Léon XIV a enfin appelé à la fin des conflits armés à travers le monde, évoquant notamment l'Ukraine, le Soudan, le Myanmar et d'autres régions meurtries par la guerre.Par cette référence directe à Gaza dans un sermon traditionnellement spirituel, le pape Léon XIV rompt avec une prudence habituelle du message de Noël. Sans entrer dans l'analyse politique, il choisit un symbole concret — les tentes exposées au froid — pour rendre visible une détresse humaine immédiate. Ce déplacement du regard, du récit biblique vers une réalité contemporaine, inscrit Gaza au cœur d'un appel moral universel, où la paix n'est pas une abstraction mais une exigence liée aux conditions de vie les plus élémentaires.