Il plane, depuis le début de cette Coupe d'Afrique des Nations 2025, sur la sélection algérienne comme un parfum d'histoire — celui des grandes heures de 1982, lorsque les «Verts» avaient marqué de leur empreinte la scène mondiale. À l'orée de cette rencontre tant attendue, programmée cet après-midi à 17h et largement relayée par les médias internationaux, l'Algérie se présente face à la Guinée équatoriale avec l'assurance silencieuse des équipes qui savent d'où elles viennent...et jusqu'où elles peuvent aller. Déjà qualifies en 8e de finale, les Fennecs devraient évoluer avec un onze remanie, selon les propos même du sélectionneur national Vladimir Petkovic, histoire de donner du temps de jeu aux autres joueurs et ainsi accorder un peu de répit à quelques titulaires. Les analyses se multiplient, scrutant chaque geste et chaque choix tactique, parfois avec cette inquiétude lucide propre aux nations conscientes de leurs propres exigences. Mais derrière la tension du moment se dessine une fierté : la qualification en huitièmes de finale n'est pas seulement une performance sportive — c'est un hommage vibrant à un héritage. Celui de générations passées qui, de Séville à Gijón, ont laissé des traces lumineuses, repères et sources d'inspiration pour l'Algérie d'aujourd'hui. Dans cette équipe actuelle, jeune et ambitieuse, se forge peu à peu une mécanique collective capable de prolonger ce récit national. Les internationaux d'aujourd'hui portent en eux la mémoire des anciens et s'efforcent de transformer ce legs en horizon : celui d'une Algérie qui ne se contente pas de revivre son histoire, mais aspire à l'écrire de nouveau. Cet après-midi, le monde sportif sera à l'écoute du résultat. Les chaînes de télévision ouvriront de larges fenêtres sur le match, avant de se projeter vers les huitièmes — et, peut-être, au-delà. Les convaincus, ceux qui apprécient les «Verts», n'hésitent pas à formuler des critiques objectives sur la stratégie du sélectionneur ou sur les choix de joueurs ; mais ces critiques s'inscrivent dans une logique constructive, loin de toute remise en cause du travail accompli par l'ensemble du staff. Reprise du travail Au lendemain de leur belle victoire contre le Burkina Faso, les Verts ont retrouvé les terrains d'entraînement lundi, déjà tournés vers leur prochain rendez-vous face à la Guinée équatoriale. La séance s'est déroulée selon un programme allégé. Les joueurs ayant débuté la rencontre de la veille ont suivi un travail spécifique de récupération sous la direction du préparateur physique Paolo Rongoni. Les autres éléments du groupe ont, quant à eux, pris part à une séance complète mais d'intensité modérée, axée principalement sur les aspects technico-tactiques. À signaler enfin l'absence des deux défenseurs Samir Chergui et Jaouen Hadjam, tous deux contraints au repos en raison de blessures. Riyad Mahrez : «Nous sommes sur la bonne voie» «Le plus important reste la qualification, et nous sommes sûrs de terminer premiers. Il nous reste un dernier match mercredi, que nous allons jouer à fond, avant de nous concentrer sur le rendez-vous des huitièmes de finale. Marquer déjà trois buts dans le tournoi, c'est du bonus. L'équipe fonctionne bien, même si nous pouvons encore faire mieux», a déclaré le capitaine des Verts en prévision de la rencontre de la 3e journée du groupe E. Vladimir Petkovic (sélectionneur/ Algérie) : «Concentrer sur le prochain match» Vladimir Petkovic s'est montré optimiste mais prudent, il reste un dernier match dans cette première phase...«Après la qualification, nous nous concentrons sur notre prochain match, avec l'objectif évident de le remporter. Je vais opérer des changements lors de cette rencontre, afin de faire tourner l'effectif et de permettre à certains éléments de se reposer. Notre objectif est de remporter le sacre et, petit à petit, nous allons y parvenir».